Le dernier souffle du Céberi ?
Lundi 10 mai 2014
Il fait beau et les orages annoncés ne séviront pas avant demain. Aussi nous en profitons pour aller à la perte du Cébéri que nous avions équipées l'année passée en vue de revoir le fond. Cette perte est située juste au bord du sentier de l'Isarce et au contact des marnes de Ste Suzanne. Le ruisseau, au débit capricieux, rejoint d'après les colorations, la rivière souterraine du Melat qui se développe parallèlement à celle de Bétharram.
Cette-fois-ci, nous sommes 3 (Sandrine, Serge et Patrick), Serge étant en pleine rééducation après la déchirure au mollet qui l'avait privé de toute activité depuis 2 mois.
Dans la trémie d'entrée
Un bon courant d'air nous accueille à l'entrée, mais avant de s'enfiler sous terre, nous détournons le ruisseau dans le chemin afin de ne pas être trop arrosés dans la trémie d'entrée. En une petite heure, nous sommes au fond (-155 m). Tout au long de la descente nous voyons les traces des dernières grosses crues qui ont sévi depuis notre dernière visite. Des feuilles sont accumulées à des endroits en principe hors d'eau, il ne ferait vraiment pas bon être là lors d'une crue comme celle de janvier dernier.
Le P.41 (-60 m)
A la base du P.41, le méandre devient très actif
et c'est une zone à éviter en crue
A - 155 m, l'ouverture que nous avions repérée un an plus tôt souffle très légèrement. Nous attaquons tout de suite les travaux et après quelques coups de masse, nous franchissons la première étroiture. Une seconde est paillée. Derrière, nous descendons un petit ressaut de 2 m, très glaiseux. Au bas, nous parvenons au-dessus de l'actif et nous retrouvons mêmes quelques traces de passages dans l'argile. Nous avons jonctionné avec le méandre du fond et ce n'est pas vraiment ce que nous cherchions. En revanche nous trouvons un boyau bien englaisé d'où provient une grande partie du courant d'air. Nous commençons la désobstruction mais rapidement nous convenons que c'est un travail de titan car, à perte de lampe, on devine le conduit presqu'entièrement comblé par le remplissage. Un peu plus haut un autre boyau amène lui aussi du courant d'air mais il est également rempli d'argile.
La désobstruction à -155 m. C'est gras à souhait !!!
A -155 m, après les méandres plutôt étroits, le gouffre retrouve des dimensions correctes.
Plus bas, ça se gâte et l'actif s'enfile dans un conduit se rétrécissant progressivement jusqu'à un siphon à - 164 m.
La suite paraît donc bien compromise et nous décidons de déséquiper le trou dans la foulée. Comme nous avions redescendu du matériel pour la désobstruction, nous nous retrouvons vite avec 5 kits bien chargés et cela nous permet de constater que Serge est complètement rétabli !!!!
Nous ressortons vers 15 h 30, bien plus tôt que prévu. Décidément, le Cébéri ne nous aura pas concédé grand chose...
CR Patrick
Sympa ce compte rendu. J'avais oublié qu'il était si beau ce P40 !!!! Merci pour ces photos.
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