Yerse, -300 m dans les marnes...
Samedi 11 octobre
Au terminus, à -157 m, Sandrine reprend l'équipement qu'elle n'avait pas pu terminer la semaine dernière, faute de corde. Après une traversée sur de gros blocs, elle descend un joli puits de 15 m. Une belle cascade arrive de la paroi opposée et correspond vraisemblablement à la première perte du ruisseau. A partir de là, l'actif devient donc plus conséquent et des équipements hors crue s'imposent.
La suite est un puits d'une trentaine de mètres où le ruisseau cascade par ressauts et semble arriver dans un grand vide. Jean prend le relais et pour essayer d'éviter l'actif, il doit faire une longue traversée au-dessus du vide. C'est un peu gazeux, mais c'est très esthétique d'autant plus que la descente se fait plein vide dans un volume qui semble énorme. Nous comprenons tout de suite pourquoi. En effet, quelques mètres sous les amarrages, la paroi nord du puits change brutalement d'aspect. Nous venons de toucher le niveaux des marnes. Au bas, le sol est jonché de grandes dalles friables qui menacent de glisser dans le puits suivant.
Celui-ci fait une vingtaine de mètres, mais l'équipement s'annonce délicat car la roche est pourrie. Super, c'est à mon tour d'équiper. Les endroits sains ne sont pas légions et pour compliquer le tout, la première partie du puits n'est pas verticale et je suis obligé de multipier les fractionnements. Le dernier tronçon est plein vide et heureusement je parviens à mettre deux goujons dignes de confiance. Vingt mètres plus bas j’atterris sur un talus très pentu dans un conduit large de plus de 20 m. La suite plonge vers une suite qui semble encore plus vaste mais qu'il faut continuer d'équiper car le sol marneux est glissant et entrecoupé de ressauts. Nous descendons ainsi sur près de 40 m au milieu de blocs et de dalles plus ou moins stables.
Durant toute la semaine, la météo a soufflé le chaud puis le froid, le beau temps puis la pluie. Bref, vendredi soir il est encore bien difficile de savoir le temps du week-end d'autant plus qu'il continue de pleuvoir sur les hauteurs et le gave est déjà bien coloré. Samedi, une belle éclaircie pointe son nez en début de matinée, et désormais les différentes météos s'accordent enfin pour annoncer un répit dans les précipitations. Pas d"hésitation donc, nous remontons au Yerse (Étienne, Jean, Sandrine et Patrick). Pour laisser à la perte le temps d'évacuer un peu, nous décidons d'aller au refuge le samedi soir pour descendre dans la perte le dimanche, à la première heure.
La montée tranquille se fait par le col d'Espadres et sa cabane où nous récupérons le reste de corde que nous avions ramené de l'AU1 et du CL 18. Nous profitons de la fin de journée pour faire un peu de bois pour l'hiver et pour retrouver une perte fossile indiquée par Mickey. Il semble y avoir un peu d'air et une désobstruction paraît tout à fait jouable.
Nuit paisible au refuge, grillades etc...
Préparatifs à l'entrée de la perte
Dimanche 12 octobre
Réveil à 6 h 30. Il a plu durant la nuit et il continue de tomber un petit crachin. Mais selon Jean et les prévisions de Météociel cela ne doit pas durer, alors on y croit... Nous entrons dans la perte vers 8 h. Contrairement à la semaine dernière, un petit actif coule dans le premier P.40 mais rien de bien méchant. Pendant que Sandrine et Étienne réequipent le P.20, nous filons avec Jean pour revoir l'équipement hors crue du second P.40. Cette-fois-ci, l'équipement nous éloigne bien de la cascade.
Le P.40 à -100 m
Au terminus, à -157 m, Sandrine reprend l'équipement qu'elle n'avait pas pu terminer la semaine dernière, faute de corde. Après une traversée sur de gros blocs, elle descend un joli puits de 15 m. Une belle cascade arrive de la paroi opposée et correspond vraisemblablement à la première perte du ruisseau. A partir de là, l'actif devient donc plus conséquent et des équipements hors crue s'imposent.
Le puits de 16 m et l'arrivée de l'actif provenant de la 1° perte
La suite est un puits d'une trentaine de mètres où le ruisseau cascade par ressauts et semble arriver dans un grand vide. Jean prend le relais et pour essayer d'éviter l'actif, il doit faire une longue traversée au-dessus du vide. C'est un peu gazeux, mais c'est très esthétique d'autant plus que la descente se fait plein vide dans un volume qui semble énorme. Nous comprenons tout de suite pourquoi. En effet, quelques mètres sous les amarrages, la paroi nord du puits change brutalement d'aspect. Nous venons de toucher le niveaux des marnes. Au bas, le sol est jonché de grandes dalles friables qui menacent de glisser dans le puits suivant.
La traversée pour accéder au P.30 . Sur la photo de droite, on voit bien le contact avec les marnes.
Celui-ci fait une vingtaine de mètres, mais l'équipement s'annonce délicat car la roche est pourrie. Super, c'est à mon tour d'équiper. Les endroits sains ne sont pas légions et pour compliquer le tout, la première partie du puits n'est pas verticale et je suis obligé de multipier les fractionnements. Le dernier tronçon est plein vide et heureusement je parviens à mettre deux goujons dignes de confiance. Vingt mètres plus bas j’atterris sur un talus très pentu dans un conduit large de plus de 20 m. La suite plonge vers une suite qui semble encore plus vaste mais qu'il faut continuer d'équiper car le sol marneux est glissant et entrecoupé de ressauts. Nous descendons ainsi sur près de 40 m au milieu de blocs et de dalles plus ou moins stables.
Dans "Marne la Vallée", la descente se fait par une succession
de gradins encombrés de dalles marneuses.
Notre dernière corde nous permet tout juste d'arriver sur un talus moins pentu (-260 m). Nous retrouvons les calcaires, mais le sol est toujours occupé par un éboulis marneux. C'est très beau mais aussi très inquiétant pour la suite. Ici les dimensions sont assez spectaculaires. Le disto annonce par endroit près de 30 m de largeur pour 50 m de hauteur. Au plafond, une arrivée est estimée au minimum à 70 m de haut et curieusement, à son aplomb nous trouvons des débris de feuilles mortes collés sur les blocs. Ce puits pourrait être en relation avec des pertes situées un peu plus au sud du ruisseau de Yerse.
Les belles dalles marneuses (ce n'est pas une contrepèterie)
Au point bas de la salle nous craignons le pire car l'éboulis semble tout boucher, mais heureusement, la voûte plonge dans un nouveau puits, plus modeste en volume (1,5 x 4 m) et estimé à une quinzaine de mètres. Un courant d'air est encore sensible il nous reste donc une chance de passer. A cet endroit, nous sommes à -300 m et tout le ruisseau s'écoule dans le puits.
Ressaut à -145 m
N'ayant plus de corde nous commençons à remonter en faisant la topo. Pendant ce temps, Jean ferme la marche et peaufine les équipements. Nous sommes dehors vers16 h30. Il fait relativement beau comme l'avait prévu Météociel....
Patrick, "Marne-la-Vallée" c'est bien. Je te suggère, si besoin, la "Bataille de la Marne".
RépondreSupprimerEncore bravo à tous. Guy
Ferez-vous pêter le champagne au fond de la Marne ?
SupprimerA la bataille de la Marne, il y avait des taxis. A Yerse, je n'en n'ai pas vu ou alors ils étaient vraiment discrets... Quant au champagne, JC tu viendras le sabrer avec nous lorsque nous serons au fond du synclinal. Mais sans être pessimiste, inutile de le mettre au frais tout de suite....
SupprimerFaudra trouver l'amont et l'appeler "le plateau de Langres".
SupprimerJe vous laisse réfléchir !
Vous en avez pas Marne de faire de la première ?
RépondreSupprimerEncore bravo !!!
La réponse de l'énigme à Bubu coule de source...!
RépondreSupprimerJe la trouve bien marneuse, pas claire comme l'eau de source!
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