SC147, sa découverte et sa première exploration
C'était il y a 20 ans.
Textes extraits des Echos des Tachous année 1996
Quand tout nous
semble fini, il est temps de remonter, la descente du puits ce sera pour la
prochaine fois.
Textes extraits des Echos des Tachous année 1996
Samedi 24 mars 1996
Alain Massuyeau,
Thomas Gendulphe et Pierre Callot
Départ vers 9 heures
du Bergons et direction le col d’Andorre.
Montée paisible avec
au passage sur le chemin forestier la découverte d’un petit souffleur qu’il serait
peut être intéressant de désobstruer (attention, il est pile dans les jurassiques).
Arrivée vers le col,
la neige nous attend. Il y en a une couche respectable et malheureusement le redoux
des derniers jours ne l’a pas tassée, bien au contraire.
Inconscients, nous
entamons la descente qui devra nous mener au col d’Espade puis peut-être vers la
Toue. Au passage derrière le col d’Andorre, nous repérons deux cavités là où la
neige n’est plus présente. Présence d’un bon courant d’air pour les deux et surtout,
pour celle du haut, d’un puits sondé à 30 voir, pour le plus optimiste d’entre nous,
à 50 mètres.
Belle découverte, d’autant que la désobstruction
sera facile et la marche d’approche égale à une bonne heure, légèrement plus. Nous
continuons notre périple mais la progression étant si difficile, nous ne pensons
plus du tout à prospecter, mais simplement à avancer, dans des conditions extrêmes.
Arrivée au col d’Espade
où le flanc nord porte légèrement mieux et le flanc sud-est de la véritable soupe..
.
Déjeuner sur les
coups d’une heure, au soleil heureusement, sur un petit sommet dominant la cuvette
de la Toue. Repos bien mérité pour nous quatre, Fanny nous accompagnant, j’avais
oublié de le signaler.
Passage près de deux
trous potentiels, la neige est fondue complètement à ces endroits et ne laisse pas
d’ambigüité sur leur présence.
Nous continuons et
retrouvons deux autres cavités, but de notre sortie. Les TO 500 et 501.
Marqués par le GRAS en 92, je les retrouve enfin, indiqués par un de mes amis depuis plus de 2 années et ayant fait l’objet d’une première recherche lors de notre camps du Yerse 95.
Marqués par le GRAS en 92, je les retrouve enfin, indiqués par un de mes amis depuis plus de 2 années et ayant fait l’objet d’une première recherche lors de notre camps du Yerse 95.
Ils sont ouverts
tous les deux et déneigés, le vent oblige.
Seul le TO 501 est
marqué non terminé et serait vraisemblablement intéressant à continuer, vu le courant
d’air qui en sort.
Direction les Trois
Croix, le retour par le col de la Lacque (s’il vous plaît!) sera long.
Au passage au Yerse,
rencontre avec trois personnes qui montent voir quelque chose
là-haut... Après discussions sur les difficultés de la progression, nous leur souhaitons bonne ballade et bonne visite au Trois Croix. Stupeur et étonnement de la personne qui guide, sur le faît que nous connaissions ce lieu et surtout que ça existe. Discussion et je leur promets de leur envoyer quelques renseignements sur le lieu et les hypothèses des Trois Croix.
là-haut... Après discussions sur les difficultés de la progression, nous leur souhaitons bonne ballade et bonne visite au Trois Croix. Stupeur et étonnement de la personne qui guide, sur le faît que nous connaissions ce lieu et surtout que ça existe. Discussion et je leur promets de leur envoyer quelques renseignements sur le lieu et les hypothèses des Trois Croix.
Nous les quittons
et entamons la descente puis la remontée en passant par le Yerse.
Nous retrouvons
notre lieu de campement de l’année précédente. Rien n’a changé si ce n’est que les
vaches ont disparu et se sont transformées en lait (la neige), beaucoup, beaucoup
de lait.
Passage près de la
petite cabane, toujours debout malgré la neige, puis remontée en direction du
col de la Lacque. La remontée sera pénible, chacun traçant tour à tour, stoïquement.
Passage près des
inscriptions, passage à la clairière, la remontée, les dalles puis enfin la clairière,
la Lacque avec ses piquets dont seule la
pointe est visible. Calvaire, calvaire.. .
Au col, un cadavre
de cheval, mangé par les vautours, gît impudique, témoin de l’année passée.. .
.
La descente, elle
sera directe et rapide, malgré une neige molle, très molle, qui nous oblige à lever
haut les jambes et qui nous mouille bien au-delà du genou. Vite, vite, quittons
ces lieux.. .
Nous aurons mis sept
heure trente pour réaliser un trajet qui en temps normal n’en demande qu’à peine
4. Maigre moisson, deux trous à désober, heureusement dont
un P 50 et
repérage des TO 500 et 50 1.
Nous reviendrons..
.
Samedi 6 avril 1996
Cahot P,
Gendulphe, Massuyeau, Douat M et MC.
Direction le col
d’Andorre, le trou repéré 15 jours plus tôt, ça nous travaille. Nous sommes
accompagnés de Mickey et Marie Claude, qui nous serviront entre autre de porteurs,
merci.
La montée est
rapide et la partie enneigée cette fois ci ne pose aucune difficulté, la neige
étant tassée.
Arrivée au trou,
sondage et effectivement, il y a bien un puits important, vraisemblablement
près de 50 mètres. Pendant que les deux jeunes cassent la croûte, les anciens s’activent
à la désobstruction. Armés d’une massette et d’un burin, il ne faut pas
longtemps pour dégager un passage suffisamment large pour pouvoir descendre.
Messieurs les
jeunes, c’est à vous. Thomas s’est équipé et va pénétrer le premier dans le
puits. L’entrée est juste mais ça passe. Dessous, une petite margelle et
ensuite c’est le vide. Il commence à spiter, nous le laissons équiper.
Pendant ce
temps, visite à l’autre cavité repérée il y a 15 jours. L’entrée est petite mais
nous avons de la chance et après quelques blocs retirés facilement, ça va passer.
C’est pour Pierre, il est le plus petit et en plus il est équipé.
Passage,
désobstruction afin de facilité la progression et il se retrouve à la tête d’un
puits de 7 à 8 mètres. II est nécessaire d’installer une corde afin de pouvoir
y descendre. Arrêt dans une jolie salle avec de nombreux blocs.
Malheureusement, le courant d’air arrive d’entre les blocs et la suite ne sera
qu’à la faveur d’une très importante désobstruction.
Cavité déclarée
terminée pour le moment.
Pendant ce
temps, notre ami Thomas spite. Deuxième spit, mise en place du cône, il tape et
vlan, le tamponnoir d’Alain, qui datait du TGV PSE, se casse...
Jurons, clameurs
et remontée.
Alain s’équipe
et va mettre un autre spit, prévoyant il a bien d’autres tamponnoirs dans son
sac (!).
Je mets donc un
nouveau spit mais cette fois ci un peu plus loin, juste au-dessus du grand
vide.. . Pas de casse, tout se passe bien. Je propose à Thomas de descendre, il
me laisse la primeur du vierge, c’est parti. 10 mètres, 15 mètres, passage d’un
premier palier, sans frottement, puis c’est la grande descente, directe. J’atterris
40 mètres plus bas, au bas du puits, éclairé légèrement par la lumière du jour
qui pénètre jusqu’en bas. Image féerique, avec le soleil directement à l’aplomb,
ça doit être de toute beauté.. .
La suite, elle
est là, devant moi, dans un petit méandre, avec le courant d’air, je le sens
fortement.
Libre.. .
Thomas me
rejoint, déjà j’ai commencé à mettre un nouveau spit, ça continue, c’est bon.
Le spit mis, il
passe le premier, c’est un méandre qui donne sur un nouveau puits de 10 avec
derrière une autre tirée, peut-être 20 ou plus.
Équipement et
nous voulons descendre.
Hélas, dans le
méandre une vilaine trémie est coincée et la prudence veut que nous procédions
à un nettoyage de rigueur. Les pierres tombent, une à une, avec un bruit d’enfer,
certaines allant 30 mètres plus bas. La trémie est importante et plus nous en
faisons tomber, plus il faut en faire tomber.
Pierre nous a rejoint
et assiste à la chute des pierres….
Le manège durera
plus d’une heure, nous nous relayons et inlassablement faisons tomber, tomber,
tomber.. .
Sortie du trou
vers 18 heures, Mickey et Marie Claude sont partis, ils nous attendent de l’autre
côté du col, au soleil. C’est vrai qu’il fait froid, le thermomètre de Thomas
affiche 7 degrés.
La descente nous
réchauffera et la découverte de cette nouvelle cavité alimentera nos
conversations pour de nombreuses heures.
A suivre, ça
continue.
Alain M
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