De nouveau et du nouveau en Cantabria...
Après le petit séjour durant le pont de l’Ascension, nous sommes retournés en Cantabria pour la Pentecôte.
Cette-fois ci le temps n'aura pas été de la partie mais en jonglant avec les éclaircies nous avons quand même réalisé quelques prospections sur la partie nord du massif. Mais surtout, nous avons enfin pu commencer l'exploration du "Plan B", un gouffre découvert par Guy et Muriel à l'automne dernier et rapidement désobstrué avec l'aide de nos amis anglais (Peter et Juan).
Vendredi 13 mai :
La météo nationale avait prévu un temps correct pour ce matin, mais au réveil, il tombe des seaux d’eau. Notre projet d’aller au Plan B semble bien compromis. Les heures passent, mais la situation n’évolue guère. Ce n’est qu’en début d’après midi qu’une accalmie semble s’annoncer. Nous en profitons sans hésiter. Nous récupérons Guy et montons à la Garma Del Cierco. Le plafond est bas, mais nous échappons au brouillard et en plus, il ne pleut plus. En un quart d’heure nous sommes au trou. L’entrée aspire franchement. Honneur au découvreur, c’est Guy qui équipe le premier puits.
L'entrée du Plan "B"
Après quelques mètres un peu étroits, le conduit s’évase progressivement. Nous le rejoignons 20 m plus bas sur un palier ébouleux qui arrose bien. Sandrine prend la relève et descend un second à pic bien humide d’environ 25 m. La suite est plus grosse, mais le conduit traverse d’énormes remplissages collés sur les parois et dont les résidus encombrent chaque palier. C’est un peu dangereux et pour éviter d’être dans la ligne de mire de tous ces blocs instables, Patrick équipe une petite vire afin de gagner un puits parallèle. Nous descendons d’une quinzaine de mètres jusqu’à un talus ébouleux qui plonge dans un puits plus profond. Les abords sont vraiment très instables et un gros bloc de près d’un mètre cube sur lequel nous comptions monter pour installer une main courante se met à osciller dangereusement. Nous l’aidons un peu et celui-ci finit par basculer dans le vide en faisant un énorme vacarme. D’autres le suivent mais il nous est impossible de purger efficacement le secteur. Nous choisissons de remonter un peu pour tenter une traversée en hauteur afin d’éviter l’éboulis. Heureusement, la paroi est assez saine et nous parvenons à équiper une main courante qui nous éloigne temporairement des projectiles. Mais sans outil il est bien difficile de véritablement sécuriser le secteur. Nous continuons notre installation jusqu’au niveau d’un palier confortable (env. -75 m) qui domine une verticale d’environ 30 m visiblement suivi d’une autre que nous avons bien du mal à sonder. Nous remontons en peaufinant l’équipement et en nettoyant encore les endroits exposés.
Les parois du 3° puits sont recouvertes d'un épais remplissage
qui crée une menace à chaque passage.
Pour info, ce gouffre s'ouvre à l'aplomb du collecteur de La Canal, qui constitue l'actif principal du réseau de l'Alto de Tejuelo-Muela (développement : 130 km).
A suivre...
Patrick
Nouveaus mots apprendus avec ton article:
RépondreSupprimer- Seaux
- Évaser
- Talus
- Main courante
- Vacarme
- Éboulis
- Peaufinant
Salut! ;-)
Bravo Oier, tu es prêt à venir sous terre avec nous, on va se comprendre!!!!
SupprimerImpressionnants ces remplissages!
RépondreSupprimerCombinaison neuve Sandrine ????
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