Quéou : la suite ! Trop beau pour être vrai.....
Dimanche 23
novembre, Jean Noyes, Etienne, Alain Mé, Marc P et Michel E
Moi j'aime bien
la compagnie et le solo en spéléo ne me fait pas du tout rêver. Aussi c'est
avec un certain malaise que je quitte ma voiture au monastère ce matin pour
rejoindre les copains dans le gouffre du Quéou.
Alain a organisé
cette sortie de longue date et l'a prévue sur deux jours. Ayant souvent été aux
abonnés absents ces derniers temps à la maison mais ne voulant pas non plus
rater la visite, je mise sur un aller-retour à la journée.
Ça me permet de
partir léger mais ça me contraint de progresser seul, au moins le temps de les
retrouver dans la cavité. Les bougres se sont levés tôt et quand je réveille
deux randonneurs, à la cabane de l'Aoulhet à 9h et
qu'ils me disent que mes amis sont partis à 7h, je fais "gloups" et me
dis qu'il ne va pas falloir que je cherche l'entrée trop longtemps...
J’erre quand
même pendant un quart d'heure malgré le bon topo de Sandrine et Patrick pour
trouver le Quéou. A 10h je suis prêt à retrouver mes camarades.
Je me laisse
glisser le long des 60 mètres de cordes qui permettent de descendre le très
joli puits du Cœur. J’enchaîne avec le méandre de 300 mètres pas toujours
commode. Puis je rejoins l'actif.
En empruntant la
galerie fossile qui permet d’accéder à la salle du Mammouth, je tombe sur
Michel et Marc qui s’apprêtent à faire demi-tour et un peu plus loin Alain et
Étienne qui font de même. Il est 10h45 et comme ils souhaitent rentrer
"tôt"…
Pas la peine
d'user de salive pour motiver Étienne à aller voir plus loin. Alain étant le
SAM de ces messieurs, il est contraint de remonter.
Nous poursuivons
l’exploration et nous savourons les spécialités du Quéou : salle du Mammouth,
canyon du Triple A, labyrinthe du Four à Chaux, la galerie du Scrouitch et ses
cornflakes au bruit si rigolo ! Enfin nous arrivons à la Salle à Manger.
La
"faim" est proche, aussi nous laissons là tout notre équipement ainsi
que nos victuailles, et nous nous enfilons dans la galerie du Prévisionniste
pour aller voir le siphon terminal. Et là, comme dans un rêve, le siphon est
désamorcé ! Juste ce qu'il faut pour passer en enlevant le casque et en
mouillant la chemise !
Nous sommes
euphoriques ! En même temps, c'était un peu prévisible compte tenu de ces mois
de sécheresse et du niveau d'eau très bas dans la cavité.
L'eau qui rentre
dans nos combinaisons nous glace le corps et l'esprit. L'euphorie retombe un
peu. Nous continuons à progresser dans le même style de galerie avec un plafond
très bas et l'actif très proche.
Parfois on se
dit que ça va se terminer et finalement ça passe. Puis, d'un coup du noir
partout et le bruit d'une cascade ! On entre dans un gros volume.
Un coup de
Scurion nous permet d'apprécier le volume de cette salle plus grosse que celle
du Mammouth.
Malheureusement,
nous nous trouvons à mi hauteur, sur un rebord et nous n'avons aucun matériel.
Nous profitons du moment et nous nous disons que c'est mieux ainsi. Nous
pourrons partager la première la prochaine fois avec tous nos amis.
Nous entamons la
remontée le cœur léger. Un petit stop à la salle à Manger nous permet de
récupérer le matériel et de casser la croûte.
Un autre stop à
la salle du Mammouth nous permet de nous alourdir ! On récupère les cordes et
le matériel d'exploration laissés là.
Mon kit ferait
pâlir un ferrailleur : massette, tamponnoir, spits, pied de biche, bêche
maison...
Je crois que je
n'ai jamais porté un kit aussi lourd ! A 17h, on partage une bière bien méritée
au refuge. On redescend de nuit les yeux remplis de lumières.
Ah oui,
j'oubliais de vous dire, je crois que j'ai un peu divagué durant ce récit, les
effets de la bière d’Étienne certainement, 9% quand même !
Jean N
Photos GSHP
Jean N
Photos GSHP
Je me suis bien fait avoir ! J'y ai cru presque jusqu'au bout ! L'erreur que tu as faite c'est de dire que tu remontais le matos... Si ça continuait, tu l'aurais laissé !
RépondreSupprimerEncore bravo les jeunes, en plus de nous faire des explos démentielles, vous avez de l'humour et dieu sait si l'humour c'est important en spéléo.
RépondreSupprimerPour le club l'année 2014 est un très grand cru et une suite au Quéou, là cela aurait fait de trop.
Mais c'est très bien d'en avoir rêvé.
Merci à vous deux pour le matériel, car ce que vous ne dites pas, c'est que dans celui-ci, il y avait une grapinette fabriquée par Serge dans un rail de chemin de fer. C'est comme un socle de charrue, mais ça tient dans un kit (un gros). Bravo pour le compte rendu et c'est vrai que le niveau était super bas et d'ailleurs à Yerse non plus il n'y avait plus d'eau dans le siphon.....
RépondreSupprimerLe siphon du Yerse vide... à prendre ou à laisser ?
SupprimerEtienne il faut absolument que tu m'indiques la marque de la bière qui a tant fait rêver Jean, je suis preneur!
RépondreSupprimerOui, et à la sima 243 où je suis descendu hier, il n'y a plus d'éboulis dans la salle des sexa folies ! En fait un énoooorme puits s'est ouvert et a englouti tous les blocs... Moi non plus je n'avais pas de matos donc... la prochaine fois.
RépondreSupprimerSacré Jean ! Fais gaffe quand même , à nos âges, des nouvelles comme celle que tu racontes, ça secoue !!!
Super compte rendu!
RépondreSupprimerVous avez jonctionné TitouanouK! Bravo
Laurent avez raison c'est bien vous que l'on a entendu et aperçu en haut de la salle du Néant découvert hier! le compte rendu dans la semaine...
Alain de Pouya -> la bière était une Leffe "Rituelle". Mais si tu souhaites vraiment halluciner je te suggère plutot les petits champignons que l'on trouve dans nos alpages !
RépondreSupprimerAlain Bressan -> si ça ne tenait qu'à moi j'aurais glissé moins d'indices dans le titre et le préambule. Bubu voulait vous ménager !
Miguel -> ça pouvait très bien être d'autres personnes, des salles du Néant on en découvre tous les jours !