Madeleine
Depuis hier matin je pleure. Un vieux comme moi en larmes ça peut faire sourire mais mon cœur est triste. On a le droit d’être triste.
Madeleine nous a quitté… J’ai trop de mal à y croire.
Le GSHP est en deuil et je pleure depuis 2 jours.
Madeleine je la connaissais depuis que le hasard ait
fait que je me retrouve avec son fils Philippe au Lycée. La chimie n’était pas
mon fort. A l’approche du Bac, Philippe me propose d’aller réviser avec sa mère
qui est professeur de Chimie justement au collège de la Sède à
Tarbes.
On se met à équilibrer les équations et en particulier
la réaction de l’eau sur le carbure de calcium pour faire de l’acétylène. Pour
les plus jeunes, je vous rappelle que l’acétylène c’est ce qui servait “jadis” aux
spéléos à s’éclairer avant les éclairages à Led.
Je lui dis que je connais car je fais de la spéléo et
c’est parti ! On s’est mis à parler de spéléo, qu’ils avaient créé un club avec
son mari Michel, club qui porte le nom de GSHP, et une longue amitié allait naître.
Création du GSHP, cravate de rigueur.
Dès le mois suivant j’adhérais au GSHP où je suis
maintenant depuis 40 ans. Madeleine quant à elle y est resté 57 ans! Quel
parcours spéléo magnifique. D’abord pour accompagner son mari entomologiste pour
marquer les aphaenops de la salle de la Verna à la Pierre avec son rouge à
ongle, puis spéléo à part entière avec des grands noms comme Lépineux, Bidegain, Cosyns, Ruiz de Arcaute, Josette Pucheu du gouffre Josétéko, Claude Lucas,
éminent géologue, et bien d’autres....
Au fond de la Verna
Ma fille Marie dans un message très triste me disait ce
matin être très peinée de cette disparition car Madeleine faisait partie de tous
ses souvenirs spéléos de jeunesse. C’est vrai que sa maison à Sainte Engrace était souvent
envahie d’une horde de joyeux Tachous et entre 2 expés, on se racontait des
blagues, et on chantait des chansons paillardes. Madeleine et son complice
Dominique n’étaient pas les derniers; Madeleine bouchant en rigolant les
oreilles de ma fille...
C’était tout ça Madeleine, une personnalité si
attachante qu’on a tous des souvenirs avec Madeleine, qu’on ait 7 ans ou 77 ans.
Elle faisait partie intégrante du monde spéléo et en particulier du GSHP dont
elle suivait assidûment les sorties et les explorations sur le blog, insistant pour que nous
retournions sur la Pierre qu’on avait un peu trop délaissée ces dernières années
pour nous concentrer d’avantage sur le massif de Saint Pé. Et grâce aux blogs et
Facebook qu’elle commençait à maîtriser parfaitement, elle se tenait aussi au
courant des explos d’Amalgame et d'Avalon .
Avec Amalgame
Elle allait avoir 88 ans dont 57 passés au GSHP dont
elle était un des membres fondateur. Depuis une dizaine d’année, elle était
membre d’honneur du club.
On retiendra d’elle surtout, au delà de sa
gentillesse, sa lucidité et sa vivacité d'esprit, son regard vif et son sourire
généreux
Elle a rejoint Michel, Yves Marie, Dominique, Sœur Marie Casteret, Félix, Lépineux, Quef et tous les autres qui sont partis bien trop tôt.
Une page de l'histoire du GSHP vient de se terminer bien tristement.
Pour moi c'est plus qu'une amie qui
vient de disparaître et la spéléo vient de perdre une de ses plus fidèles
militantes.
Une page vient de se tourner brutalement.
Une page vient de se tourner brutalement.
Bubu
Très grande tristesse pour ma part.
RépondreSupprimerLe GSHP est en deuil.
Je vous accompagne au deuil. Elle m'a aussi beaucoup aidé a ma recherche historique.
RépondreSupprimerPetit hommage des basques. http://euskalespeleo.com/madeleine-cabidoche/
RépondreSupprimerOier, ça serait sympa d'envoyer les plus belles photos à JP Grancolas pour le prochain arsipinfo. Merci
SupprimerSi vous precisez plus photos, j'ai beaucoup de photos de Madeleine que j'ai numerisé chez elle a Tarbes. Mon email txikillana@gmail.com
SupprimerEnfoiré de Bubu tu m'a fait verser une larme ! Madeleine, c'est comme Dominique, ou JP Besson, (et tant d'autres) on ne les oubliera jamais.
RépondreSupprimerBubu ça serait bien que tu envoies ces superbes clichés à JP Grancolas pour un futur hommage sur arsipinfo.
Très beau texte, merci bubu.
RépondreSupprimerJe l'ai connue moins de temps, mais irrésistiblement attiré par son rayonnement lors des rencontres de la Pierre à Millau où je ne connaissais personne, restés très amis ensuite. Comme tu dis, de 7 à 77 ans, on ne pouvait que l'aimer.
RépondreSupprimerMerci Bubu pour cet hommage. Elle ne laissait personne indifférent. Le club est en deuil avec sa disparition.
RépondreSupprimerMais de là-haut elle saura trouver le truc pour toujours savoir ce qu'on fait tout en-bas !