Si j’avais su, j’aurais rejoint ....
Si j’avais su, j’aurais rejoint les Degouve !...
Dimanche 7 juin, Alain Dole
Comme on annonce la canicule, je
décide d’aller me mettre au frais à St Pé… Pensant que je ne retrouverai pas
facilement les Degouve et qu’il est tard, j’opte pour la vallée de Ferrières et
une montée débonnaire à Peyhorgue sous le flanc Sud de l’Estibète…
Le départ se situe à 440m
d’altitude au pied de l’habitation située après le tunnel du quartier de la
Herrère dans le sens direction Arthez…
Au départ il est bien tracé
(visible sur la carte) et il s’élève rapidement en traversant d’anciennes
granges en ruines mais encore bien visibles et aux murs dressés…
Au-dessus des granges le chemin
prend l’allure de sente à bestiaux (sauvages), vers 800m il traverse le talweg
vers le Sud et devrait le suivre (plein Est)… Mais peine perdue, c’est un
enchevêtrement d’arbres et autre buis qui masquent le passage… Comme il y a eu
un orage la veille le lit est glissant… Je crois mon salut gagné lorsque j’opte
pour la croupe herbeuse qui s’entrevoit dans la frondaison du bois le tout
rehaussé par les rayons du soleil qui m’invitent à la fête… Oui, la fête de la
glissade, des pieds mouillés et de la progression centimétrique… Le Palpitant
est au max…
Je dois faire attention à tous
mes pas car il n’est pas question de se vautrer en un pareil endroit sous peine
de sécher des décennies… Le mobile ne passe pas, mis à part un isard que je
débusque plus haut… La progression est lente, très lente et finalement
j’atteins la prairie vers 1300m. Là je découvre 4 belles cabanes et le moral
revient même si j’ai perdu plus d’une heure sur l’horaire que je m’étais fixé…
La plus basse a encore sous les fougères une vieille bouteille de gaz et 2 lits
vieux en ferraille rouillée…. Mais qui pourrait aujourd’hui venir là-haut…. En
tout cas l’accès du bas est à rouvrir…
Le temps de pointer tout cela, je
distingue sur la croupe une pierre dressée, une « Hitte » ?
(borne de parcelle), un menhir ?...
En tout cas, c’est l’homme qui a
redressé ce bout de strate haut de 3m, large de 1,5 et épais de 0,5m… Au pied
une orchidée ?… Une Céphalantère Longifolia, d’après J Toine… Et elle
n’est même pas rare… Un second Isard me passe en dessous.
Puis je vais en remontant
prospecter sous l’Estibète. Il y a un lapiaz pentu à 30° qui est certainement
vierge de toute prospect… L’idée était d’atteindre l’Estibète (1851m) et de
basculer derrière pour rejoindre le plateau du Monbula et de redescendre… Mais
comme il est déjà 14h et que je ne suis qu’à 1580m, le plan B s’impose pour
abandonner la prospect… Aussi, je redescends vers la haute vallée du ruisseau
d’Arrouy pour rejoindre la croupe du Souey (et son ancien village pastoral à
1200m) non sans avoir fait une pause collation et réhydratation car je frise la
crampounette…
La descente se fera par le chemin
(sente de bête) noté sur la carte avec une traversée de fougeraie qui fera le
bonheur des tiques… Je mettrais 3 jours pour toutes les éliminer… Put… de
coin !
Puis je rentrerai par la route du
Col des Spandelles, ou plutôt nous devrions dire « d’eras Pandellos »
c’est-à-dire des pantières, ces filets tendus au col pour chasser autrefois les
palombes… Le nom a été « francisé » et a massacré sa signification.
Enfin cerise sur le gâteau dans
un recoin derrière le parapet à l’aplomb de la Caü d’Arrouy je débusque un
jeune chat sauvage (pelage fauve, marron clair) qui tentait d’échapper à la
canicule au frais dans le ravine…
C’est la première fois que je
pouvais en observer un d’aussi près et photographier la bête qui n’a pas eu
trop peur de moi. Après une période d’observation mutuelle, il s’est échappé
dans les fourrés…
Un jeune beau bestiau de
4kg !
Commentaires
Enregistrer un commentaire