Repérage d'un courant d'air au Mailhoucost n°6
D'après
Bubu, dans le gouffre de Bédouret ou Gouffre du Mailhoucost n°6, à l'entrée ça
souffle violemment, mais pas de courant d'air au fond à -168, cependant il doit
bien passer quelque part ?
Véro
et moi avons pour mission d'explorer cette ancienne cavité afin de trouver où ce
courant d'air pourrait passer mais surtout enlever et jeter la vieille corde d’entrée.
Nous
garons la voiture au dessus du parking de la Bouhadère où nous croisons les
Degouve et Etienne, partis pour une désob au Mailhocost n°8. Nous empruntons le
sentier pour ¾ d'heure de marche, nous
conduisant à 400 m de dénivelé, jusqu'à l'entrée du Gouffre.
Il
est 11h00, nous sommes sur place. Nous avons pour première mission de
déséquiper la corde de 20m fixée à l'entrée du premier puits équipé il y a
environ 5 ou 6 ans. Malmenée par les intempéries et les différents changements
de températures, elle est effectivement dans un piteux état.
5 ou 6 ans ? Tu es sur William ?
Sans
aucun regret et aucune hésitation, Véro la remplace par une corde neuve et nous
entamons ainsi notre première descente. La suite est équipée jusqu'au fond de
la cavité.
Arrivés
en bas du P20, nous redescendons pour rejoindre un méandre. Au bout de quelques
mètres, nous nous engageons en escaladant quelques passages chaotiques, tout en
assurant quelques repérages pour le chemin du retour.
Tout au long de notre progression, nous restons très
attentifs afin de déceler d'éventuels passages dans lesquels pourrait passer ce
fameux courant d'air, mais nous ne voyons rien d'évident à ce sujet.
Notre
progression continue en enchaînant une succession de puits, un P6, P13, P5, un
P6. Nous devons rester très vigilants et très souples sur notre progression,
car la plupart des mousquetons et des maillons sont oxydés, mais les amarrages
sont fiables.
Arrivés
en bas du P27, nous nous calons un bref instant pour casser la croûte, dans un
passage peu large mais suffisamment plat, tout en essayant d'éviter les gouttes
qui ruissellent au dessus de nos casques.
Bonap....
Après
avoir repris des forces à l'aide d'un repas un peu humide, nous continuons
notre descente en nous engageant dans un P25, puis un P12, pour arriver enfin à
la cote -130.
A
présent, nous sommes dans un grand espace avec un large plafond. Nous
apercevons sous nos pieds, la suite qui descend dans un P33. Malheureusement, nous
n'avons plus assez de corde pour continuer jusqu'au fond. Cependant, nous
repérons un passage équipé au-dessus de nous, qui s'enfile le long de la paroi
vers la partie supérieure de cette large salle. Véro s'engage la première, mais
au bout de quelques mètres, elle me recommande de ne pas m'y engager car c'est
extrêmement glaiseux, donc très glissant ! A une vingtaine de mètres
au-dessus de moi, elle aperçoit un nouveau puits, mais qui rejoindrait
probablement le P33 se trouvant sous mes pieds. Elle y ramasse également un
kit, laissé là probablement lors d'un ancien exercice de secours, à en juger
par la présence d'un câble de téléphone qui traine au sol. Mais à notre grande
surprise, il est rempli de cordes et d'amarrages. Nous allons pouvoir continuer
notre progression à l'aide de ce matos opportun !
Tiens, un kit....
Malheureusement,
en vidant le kit, nous sommes horrifiés par l'état de ce matériel qui sent la
moisissure à plein nez. Pas question de nous engager dans ces conditions...
Nous
faisons demi-tour.
Beurk ....
Le
retour se fait aussi humide qu'à l'aller, si ce n'est que deux des remontés se
font sous la douche, attendant patiemment que la corde soit
« LIBRE ! ».
A jeter .....
Nous
ressortons vers 19h00, et surprise, il fait encore jour ! C'est bizarre,
il me semble que les jours viennent de rallonger !
William.
William.
La nouvelle Kia Sanglier ....
Bonap....art !!
RépondreSupprimerQuand je pense que toute la semaine je regarde si il va faire beau le weekend et que le dimanche on fait une cavité arrosée à souhait, alors que dehors il fait beau : y a un truc qui cloche! et en plus on s'est régalé !
RépondreSupprimerIl faut considérer que le beau temps est uniquement pour les marches d'approche. Une fois sous terre, il n'y a pas de météo qui dit s'il va y pleuvoir, la seule chose certaine c'est que sous terre, le soleil n'y brille pas, si ce n'est dans nos cœurs ou dans nos yeux, au moment des découvertes.
SupprimerMais comme tu le dis, que c'est bon même s'il y pleut!
Mais si ça brille aussi sous terre....c'est la scurion !
Supprimerah! je me disais aussi, c'est bizarre qu'on ne voit pas le soleil : maintenant je comprend, c'est parce que vous n'étiez pas là !
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