Le Pérou au Péruvien ?

Samedi 15 septembre 2012
Ça ne se bouscule pas pour aller au Céberi alors nous changeons notre fusil d'épaule et nous montons sur le secteur des Boutils où le club a concentré son activité cet été (Jean Claude, Sandrine et Patrick). Le Mass nous a conseillé d'aller voir le fond du gouffre du Péruvien où ils se sont arrêtés sur étroiture franchissable. Ce jour là, la météo n'était pas de la partie et tous les puits étaient arrosés (voir le compte rendu du 28 juillet).
Il nous faut approximativement 1 h pour arriver à l'entrée du gouffre. Le gouffre est bien sec et un net courant d'air soufflant s'en échappe contrairement aux observations faites en juillet. Toutefois, il faut noter que ce matin, le temps est bien bouché. Le réequipement n'est qu'une formalité et nous atteignons rapidement le terminus (-30 m).

Le second puits (20 m) avait été découvert en juillet. Il se développe le long
d'un interstrate très incliné.

Au bas du P.20, nous franchissons facilement l'étroiture qui s'ouvre au plafond d'un méandre en trou de serrure incliné suivant le pendage. Nous descendons deux petits ressauts et 4 mètres plus bas, nous nous heurtons sur un rétrécissement strictement impénétrable. Toutefois, en visant bien, quelques cailloux parviennent à tomber dans un puits qui semble plus spacieux. Mais au premier abord nous évaluons la longueur à agrandir à prés de 2 m. Avec trois accus ce sera juste...
Durant la désobstruction, il y a toujours des temps morts et cela permet de mieux scruter les parois et parfois, de faire d'étonnantes découvertes comme cette goutte d'eau contenant ce que nous pensons être de minuscules œufs d'insectes.

Mais avant toute chose, nous préférons éliminer l'étroiture qui avait arrêté nos prédécesseurs car celle-ci compliquera sérieusement les travaux. Deux pailles en font un boulevard...
La suite, c'est le schéma devenu classique de la désobstruction aux pailles. Heureusement tout fonctionne à merveille et quelques tirs en doublette seront particulièrement efficaces.
Dans le méandre à - 35 m

Vers 15 h, nous voyons enfin l'ouverture du puits. Encore quelques aménagements et nous pouvons l'équiper avec le reliquat de notre dernière batterie.
 Jean-Claude au sommet du P.11

Juste après le rétrécissement, le puits s'évase brusquement et une belle lucarne communique avec l'arrivée d'un gros puits parallèle que nous retrouverons plus bas. La descente est plus courte que prévue et nous arrivons 11 m plus bas dans un bel élargissement formé par les deux puits coalescents. 

 Le puits de 11 m

En aval, un méandre se dédouble et aspire nettement. Il n'est pas pénétrable en l'état, mais derrière un resserrement ponctuel (1 m) on distingue un bel élargissement. Ce n'est pas encore le Pérou, mais il n'est pas interdit d'y croire. 

Le méandre terminal (-44 m) n'est pas spécialement petit, mais il se divise ponctuellement.

En remontant nous dressons la topo qui donne une profondeur de 44 m.
Suite au prochain numéro...
Patrick




Commentaires

  1. -44, c'est déjà pas mal.
    A priori tout est réuni pour que ce trou aille très loin.
    Bravo

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