De la perte du Yerse aux cîmes d'Hourbilagous

Samedi 8 et dimanche 9 septembre 2012.
La météo étant favorable, nous décidons de monter pour deux jours à Espadres (Etienne, Sandrine et Patrick). Nous passons classiquement par le col d'Andorre même si notre premier objectif est la perte du Yerse située à la naissance de l'Arriusec de l'autre côté de la montagne. En 1 h 1/4 nous sommes à la cabane. Nous filons directement à la perte. Encore une petite 1/2 h de marche et nous sommes à pied d'oeuvre. Le trou souffle déjà très fort. Quant au ruisseau, il est très bas et se perd juste au contact. 
Nous nous étions arrêtés en juin sur une étroiture dominant un petit ressaut et un élargissement notable. Il nous faudra deux pailles pour passer. Derrière, nous débouchons sur le côté d'une petite galerie qui présente des traces d'écoulement. En aval, après quelques blocs, nous buttons rapidement sur une nouvelle étroiture dans ce qui semble être le haut d'un méandre. 

La sortie de l'étroiture et l'arrivée dans la grande galerie.

La galerie qui lui fait suite se divise rapidement.

Au bas, entre les blocs un petit ressaut rejoint un autre méandre d'où sort un violent courant d'air. Des cailloux bloquent le passage et de toute façon, cela semble plus simple au-dessus. Nouvelle série de pailles et l'étroiture n'est plus qu'un lointain souvenir. 

Désobstruction de la seconde étroiture.

Étienne parvient à passer.

Une petite rampe nous amène au bas du méandre qui plonge dans un puits dont le sommet doit être agrandi. Mais il n'y a pas spécialement d'air. D'où vient-il ? Un moment, nous croyons le retrouver dans une petite galerie latérale mais finalement celui-ci sort d'une fissure strictement impénétrable en relation probable avec le méandre vu sous les blocs avant la première étroiture. 

Quelques rares concrétions...

Le P.14 final.

Mais avant, il nous faut descendre le puits. Deux pailles bien placées et l'accès devient presque confortable. C'est une jolie verticale de 14 m entièrement colmatée à -25 m. Il ne nous reste plus qu'à revoir le méandre avant la 2° étroiture. Ce n'est pas gagné, mais il y a vraiment un très fort courant d'air. Malheureusement, il est déjà tard, les batteries du perfo sont à plat, il faudra revenir.
A la sortie, un Isard semble très intéressé par nos activités et il nous observe à distance sans bouger, puis s'éloigne doucement "ils ont une drôle de tête ces blaireaux....".
En remontant sous le col d'Espadres, ce sont trois jeunes mouflons qui croisent notre route.  La montagne est vraiment très fréquentée.
Le soir à la cabane, nous exhumons une des dernières boîtes comestibles du stock qui croupit là depuis plus de 5 ans. C'est du confit, et ma foi, sur le feu de bois, c'est presque un repas de fête...



Le lendemain, Alain D. doit nous rejoindre sur le flanc sud d'Hourbilagous où nous avions trouvé un gouffre non référencé dans la base. Venu de St Pé, nous le retrouvons vers la doline du Bedbeder. Le gouffre a une belle entrée (2 x 4 m) mais se termine 8 m plus bas. Seule consolation, nous trouvons au fond deux beaux crânes de chevreuil et de blaireau. Nous décidons de revenir à Espadres en contournant l'amont de la Gargante pour rejoindre le Porto de la Gleizo. Nous retrouvons un trou découvert par Jean-Claude et marqué par une rubalise. Alain se charge d'agrandir l'entrée tandis qu’Étienne  s'équipe. C'est étroit, mais ça passe.... sur 2 mètres seulement, et il n'y a pas un pet d'air.. 


Avant de regagner la cabane, nous passons au CL 17. Encore un trou à revoir...
Nous regagnons tranquillement le col d'Andorre puis la voiture vers 17 h, croisant un berger qui, lui, remonte au Yerse pour voir ses vaches qui commencent à souffrir de la sécheresse...
Patrick

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