Petite prospection autour du Yerse (Asson - 64)...
Samedi 11 avril 2015 :
Dimanche 12 avril 2015 :
Cela fait un moment que nous souhaitions remonter du côté de Yerse pour poursuivre la prospection en direction du Monbula. Pour combiner ça sur deux jours, il nous fallait une météo correcte et visiblement c'est ce que semblait annoncer Météo France et Météociel... Nous sommes donc 3 aux Oules ce samedi matin (Jean, Sandrine et Patrick). L'idée étant de prospecter, nous allons rapidement abandonner le long sentier de l'Arriusec pour monter tout droit sur la croupe en direction du soum de Marti Peyras. La partie basse, raide et très dense en végétation est un peu pénible, mais plus haut, à partir de 750 m, cela devient beaucoup plus confortable. Au passage, nous revisitons le PB-04, une jolie petite conduite forcée bouchée à -6 m. Mais notre premier objectif est de retrouver le PB-02 un petit gouffre dont on ne sait pas grand chose. Le pointage est bon et nous le retrouvons sans difficulté. Vu le programme du week-end et le dénivelé qui nous attend, nous avons un peu allégé nos sacs. Donc nous disposons d'une corde de 20 m en 8 mm (sans matos individuel ni baudrier), quelques sangles et un pied de biche, outil indispensable pour calibrer les entrées. Le puits ne fait que 4 à 5 m et au bas un petite salle pentue mène à -8 m. C'est bien bouché et il n'y a pas grand chose à faire... Ca tombe bien car c'est l'heure du casse croûte et pour l'occasion, Jean a sorti le grand jeu, avec même une superbe grille de barbecue pour faire cuire les saucisses. Le grand luxe...
Le grand puits d'entrée du PB-02
Nous repartons sans trop tarder d'autant plus que le brouillard s'épaissit d'heure en heure accompagné d'une fraîcheur humide. Nous continuons à monter en direction des crêtes. En chemin nous repérons quelques amorces de trous mais rien de très intéressant, puis Jean trouve une petite cavité prolongé par un puits de 4 à 5 m. Visiblement il ne s'agit que d'une fracture sans intérêt.
Jean y crois...
A peine plus loin, nous passons devant le gouffre de la Bécole, la première cavité à avoir été explorée dans le secteur par l'abbé Abadie (1947) puis par le GSHP, plus récemment. De là nous décidons de fouiller le versant ouest bien dégagé, jusqu'à l'arête du Soum de Moulle. Le brouillard est de plus en plus dense. Pour ne rien rater, nous décrivons un grand "S" qui nous amène à la lisière de la forêt. Là, nous découvrons une petite entrée qui aspire violemment. Le pied de biche entre en scène mais ne suffira pas pour passer. Nous sortons de la forêt vers 17 h. Nous avons grimpé de près de 1000 m et nous voici les pieds dans la neige. Jean décide de redescendre car il n'a pas prévu de dormir à Yerse. Droit dans la pente, puis par le sentier de la Bécole, il parvient rapidement en bas.
Le gouffre de la Bécole
De notre côté, nous continuons à monter sur le soum de Moulle avant de basculer sur Yerse. En descendant nous trouvons un autre trou, fortement aspirant, mais impénétrable sur 2 m au moins. Arrivée au refuge vers 18 h 30. Nuit au calme, pas besoin de berceuse....
La cabane de Yerse et les sommets encore enneigés de l'Estibète.
Nous nous levons avec le jour... Nous descendons à la perte du Yerse pour voir une perte en aval du gouffre. Le ruisseau coule bien et se perd définitivement environ 150 m en aval du gouffre, justement au niveau de la perte que nous sommes venu voir et qu'avaient retrouvé Alain et Bubu. Avec notre unique outil, nous dégageons un peu les sédiments mais c'est insuffisant. Nous partons ensuite à flanc de coteau, en remontant légèrement vers la croix des Artigous. Dans le vallon Sandrine découvre un petit gouffre sur une vire escarpée. La corde n'est pas de trop. Les cailloux chutent de 15 à 20 m mais avant, il y a une diaclase impénétrable sur au moins deux mètres.
Le petit gouffre sous la croix des Artigous.
La corde n'est pas inutile pour, au moins sécuriser les sacs...
De l'autre côté du vallon, la pente s'accentue. Nous découvrons deux petits gouffres mais trop rapidement bouchés à respectivement 5 et 6 m de profondeur. La pente devient de plus en plus raide et nous devons absolument redescendre sous les barres qui ceinturent le Monbula sinon, nous sommes contraints de faire du Dahu sur plus de 3 km avant de retrouver un sentier. Bof, bof ! Mais pour descendre, il faut passer une barre très raide sur environ 80 m de haut, le tout recouvert de feuilles mortes bien glissantes. Heureusement nous avons la corde de 20 m. En double cela fait 10 m, c'est toujours ça... La descente est un peu épique avec des relais pendus dans les arbres, on en regretterait presque le baudrier... Pour finir et surtout pour aller plus vite, nous finissons encordés à l'ancienne en laissant toujours entre nous un ou deux arbres, histoire de s'assurer un minimum de protection... 600 m plus bas nous retrouvons le sentier de l'Arriusec. Il y aurait bien encore un bas de falaise à aller fouiller mais là, nous commençons à manquer d'énergie....
Au total pas de découverte fantastique mais ce genre de prospection permet de cerner les secteurs potentiellement les plus intéressants. Vu la surface, il y en a.....
Petit gouffre, bien au-dessus des Hourquets
Patrick
Hé Bé !!!! Quel Weekend !!! Bravo
RépondreSupprimerBubu, nous n'avons vu aucun mouton le dimanche
RépondreSupprimerBeehhhhhh !