-185 m au Pinara
Samedi 14 juin 2014
L'ouverture est maintenant suffisamment grande pour voir la suite. Après deux autres assauts pour le confort, nous pouvons descendre un petit puits de 7 à 8 m. La suite est un méandre, toujours creusé dans le pendage qui frôle les 45°. Étienne descend un nouveau petit ressaut, mais rapidement ça se gâte. La diaclase se pince progressivement et les concrétions empêchent de passer. Il n'y a pas vraiment d'air alors on s’interroge. Il y a bien cette petite lucarne mais nous n'arrivons pas à voir la suite. Pour en avoir le cœur net nous ressortons le perfo et la dernière batterie. Les deux dernières pailles de la journée font une fumée d'enfer qui a bien du mal à se dissiper. C'est pas très bon signe et la visibilité redevenue normale, le spectacle de la suite confirme nos craintes. D'un commun accord nous décidons de laisser tomber et de déséquiper le trou.
Il nous tardait de retourner au fond de ce gouffre où un petit soupirail laissait entrevoir un puits d'une trentaine de mètres (voir CR du 19 mai dernier). Malgré l'absence d'un courant d'air marqué, on pouvait espérer descendre un peu et c'est avec une centaine de mètres de corde que nous remontons au trou (Etienne, Serge, Jean, Sandrine et Patrick). Ce matin, il fait une chaleur moite, presque tropicale, et la rude montée dans les buis nous fait dégouliner de sueur. Ici, c'est la Papouasie des pauvres, déclare Jean. Comme la dernière fois, il nous faut encore une bonne heure et demie pour atteindre l'entrée.
La descente jusqu'à -110 m est rapide, mais avant d'attaquer l'élargissement du soupirail, il faut dégager une énorme dalle qui menace de boucher le conduit. Chacun y va de son coup de massette, et au final, à cinq, nous tirons le molosse sur un replat où il ne bougera plus. Quatre assauts seront ensuite nécessaires pour venir à bout de l'obstacle. La roche, très délitée et couverte de calcite se brise mal et globalement le résultat est plutôt décevant.
L'étroiture de -110 m
Jean trépigne, alors tant pis, on ne mettra pas au gabarit GSHP. C'est parti, honneur aux nouveaux et c'est lui qui est à l'équipement. Derrière, tout le monde se bouscule pour ne rien manquer au spectacle. Après le passage étroit, un premier ressaut de 3 m amène au bord d'un puits beaucoup plus spacieux qui plonge dans le pendage.
Le ressaut, derrière l'étroiture, s'ouvre sur un vide plus important
La descente se fait le long d'une large coulée et la voûte suit le pendage.
La coulée blanche, au début de la diaclase à - 145 m
Comme dans le P.54, une large coulée stalagmitique accompagne la descente. Le bas du puits forme une salle pentue qui plonge doucement jusqu'à une diaclase ornée d'une superbe coulée blanche. Les parois se resserrent et le remplissage stalagmitique, qui occupe le fond du conduit, empêche de passer. Pourtant derrière, c'est plus grand. Alors on ressort le matériel et en un rien de temps Serge est déjà en train de passer. "Dis Sergio, t'aurais pas été un peu trop gourmand", "t'inquiète, ça va faire !". Et contre toute attente, "ça fait".
Deuxième désobstruction à -150 m
L'ouverture est maintenant suffisamment grande pour voir la suite. Après deux autres assauts pour le confort, nous pouvons descendre un petit puits de 7 à 8 m. La suite est un méandre, toujours creusé dans le pendage qui frôle les 45°. Étienne descend un nouveau petit ressaut, mais rapidement ça se gâte. La diaclase se pince progressivement et les concrétions empêchent de passer. Il n'y a pas vraiment d'air alors on s’interroge. Il y a bien cette petite lucarne mais nous n'arrivons pas à voir la suite. Pour en avoir le cœur net nous ressortons le perfo et la dernière batterie. Les deux dernières pailles de la journée font une fumée d'enfer qui a bien du mal à se dissiper. C'est pas très bon signe et la visibilité redevenue normale, le spectacle de la suite confirme nos craintes. D'un commun accord nous décidons de laisser tomber et de déséquiper le trou.
Nouveau ressaut vers -160 m
Le fond du gouffre à -185 m
En remontant, nous faisons la topo de cette nouvelle partie et chacun s'accorde à dire que, même si elle était un peu trop courte à notre goût, ce fut une bien jolie première. Nous ressortons vers 19 h et nous n'échappons pas à une petite averse durant la descente. Toujours pas de papou à l'horizon, mais à défaut, nous trouvons deux petits trous dont un serait à descendre après désobstruction.
Au total, le gouffre développe 280 m pour une profondeur de 185 m. Il reste pour le moment la seule cavité un peu importante du massif du Merdanson. Pour le moment seulement....
CR Patrick
Bravo pour l'explo. Y'a pas à dire, quand c'est vertical, cela va quand même plus vite que lorsque que c'est à l'horizontal.
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