Rétro Labasses
Les Labasses et le GSHP, c'est une vieille histoire. Le dernier compte rendu a rappelé d'excellents (!) souvenirs à Jean E. C'était ses débuts avec le club, il allait avoir 18 ans, il était beau comme.....
C'était le 26 octobre 1985. La preuve dans cet extrait de l'écho des Tachous.
Vers midi pause repas, au fond du ravin à flanc de pente,
dans un coin qui ressemble encore à tout le reste, pas de musique, Domi est
toujours absent. La pluie est toujours là, il fait un peu froid, et on commence
à être bien mouillé, mais les sourires et les plaisanteries sont toujours là,
ils ont l'air sympa ces spéléos même si je commence à me dire qu'ils doivent
être un peu fêlés.
Vu le temps qui se complique, tout le monde est unanime pour
prendre le chemin du retour (ne pas tenir compte du mot chemin), par la rive
droite. Là certains ont émis l’hypothèse de remonter vers les Toupiettes pour
redescendre de l'autre coté. Je me demande encore si ce n'était pas la bonne
solution. Au bout d'un moment après une alternance de position debout et couché
sur les fesses ou sur le coté, le regretté Michel Dallier émet l'idée de descendre
dans le ruisseau, avec sa femme et quelques autres (je pense tous, sauf Domi
puisque qu'il manque toujours à l'appel).
Nous le suivons. Nous voilà donc à faire du canyoning forcé. Nous sommes trempe
et heureusement nous avons des cordes pour quelques passages. Mais je trouve
que c'est un peu risqué en certains endroits, mais bon ailleurs ce n'était pas
mieux et puis nous n'avons qu'une envie, c'est de regagner la voiture. Je me dis
si tu te tues ici, personne ne retrouvera ton corps et puis ces gars là que je
connais tout juste n'ont pas l'air de s'inquiéter de la disparition d'un vivant, alors d'un mort..... Mais bon tout le monde à encore le sourire et plaisante, je
me sens quand même en sécurité.
C'était le 26 octobre 1985. La preuve dans cet extrait de l'écho des Tachous.
Labasses, ma première prospection au GSHP, là où j'ai su ce
que Bérézina veut dire.
Fraîchement arrivé au club avec mes presque 18 ans, me voilà
participant à une sortie prospection, On va chercher la sortie du TP19 disaient
les locomotives du club. Me voilà donc au rendez vous à Arthez d'Asson sous un
ciel gris. Là je fais la connaissance de certains que je n'avais pas encore
rencontré. Des personnes souriantes, vêtues pour la plupart de vieux survets ou
pull déchirés (Décathlon n'existait pas). L'un d'eux, Domi, toujours en train
de rire nous annonçant qu'il allait jouer de la trompette là haut. Vrai ou pas
j'allais le savoir plus tard.
Nous voilà donc partis plein de motivation, avec dans ma tête
cette belle entrée du TP19, puisque pour moi si nous allions là bas c'est
qu'elle y était.
Nous avons donc pris un chemin, qui est devenu sentier rive
gauche, puis pente boueuse, puis roche glissante, puis …. et merde je ne fais
que tomber et la pluie aussi. Mais bon j'entends régulièrement ce Domi qui dit
« motivé, motivé ».
Petite pause dans un coin de sous bois, sous buis, qui
ressemble à tout le reste, dans un pente ou tu t'assieds et tu attend d'avoir
descendu un bon mettre de glissade sur les fesses avant de sortir ta gourde du
sac a dos. Et là tu vois un Domi qui sort de son sac une belle mallette de cuir
noir dont il sort une trompette à pistons d'un beau cuivre étincelant et nous
prédit un beau morceau pour la pause repas, même si la pluie à pris de
l'intensité. Là je me dis, c'est un peu particulier comme milieu les spéléos.
Nous voilà repartis au fond de ce ravin et enfin un trou trouvé,
une petite entrée qui donne dans une petite salle. Ça fait déjà plus de deux
heures que nous avons perdu Domi, mais personne ne s’inquiète. Certains
l'appellent, d'autre disent de ne pas insister, qu'il est sourd. Pour un
musicien ça m'étonne un peu mais bon, ils ont l'air de la connaître.
Domi à la sortie du TP19 |
Sortie du TP30 (Mickey, Dol's Tachou) |
Sortie du TP 30 |
En fin d'après midi nous revoilà aux véhicules avec une
impression de revenir de Guyane, le décalage horaire en moins.
Domi est revenu juste avant ou après nous, l'expérience m'a
appris par la suite qu'il ne fallait pas s'inquiéter pour lui, un peu comme les
chiens de chasse, il retrouve toujours la voiture.
Voilà c'était ma troisième sortie avec le GSHP, la première : initiation au PH 17 avec
une déviation qui pète dans le grand puits
(ça ne rassure pas le néophyte ) , deuxième Dédé Auzimour qui délonge
son kit plein de cordes à la sortie du TP 19 et qui se l'échappe dans le puits
pour nous passer à coté 90m plus bas (Merci Bubu de m'avoir poussé sur le coté,
car moi je n'avais pas compris ce qui se passait). Et la troisième sortie ce
P.... de ravin pluvieux des Labasses, que même les sangliers doivent éviter. Je me suis dis, ces gens là ne sont pas comme
les autres, ils doivent être un peu fous, mais ça m'a plu et me voilà encore là
32 ans après.
Mais pour en revenir au Labasses comme à dit le laboureur à
ses enfants : « Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l’endroit ;
mais un peu de courage vous le fera trouver, vous en viendrez à bout ».
Merci Jean pour cette sympathique évocation...
RépondreSupprimerDe rien, c'est Bubu qui a voulu que je fasse cette publication suite à un commentaire fait sur facebook. En fait ce n'est pas ma troisième, mais ma première sortie au GSHP, il y a eu des Bérézinas par la suite, mais celle là était bien mémorable.
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