Promenons nous dans les bois…
Promenons nous
dans les bois… Tant que le Glaude n’y est pas… A. Dole
En ce dimanche (12
septembre) le soleil est de plomb… Ou aller s’aérer quand on a
trainaillé dans les draps et qu’il est tard ? A St Pé bien
sûr ! Même si c’est l’ouverture de la chasse, on tente les
Bois, au plus haut du Bénac !
En route pour le
Clot de Belloc, le parking a été pris d’assaut par les chasseurs
locaux… Sanglier tu n’as qu’à bien te tenir tapi dans les
fourrés impénétrables…
Nous prenons le
chemin de l’Isarce… Les rayons transpercent la futaie forestière
et nous harcelle de leurs dards infra rouges… T’as rapidement le
sentiment de randonner au fond d’une cocotte minute…
J’ai réussi à
entrainer Brigitte, nous nous élevons et atteignons rapidement la
Perte du Céberi…
A propos, la
protection est en ruine et il conviendrait de la reconstruire en plus
solide, il me semble que dans le local à St Pé il y aurait de quoi
la construire durablement… Un crochet par l’ancienne cabane du
Céberi, celle qui accueillit l’ermite DUHOURCAU de Lestelle dans
les années 80-90 et que nous avions, suite à sa disparition,
dépolluée…
Tiens, il y a eu une
pousse… Un cèpe a réchappé à la pourriture, il termine dans mon
sac…
S’enchaine la
montée au Nabailhs, la zone des Marnes de Ste Suzanne en général
boueuse… La fontaine où nous avions l’habitude de nous
désaltérer du « temps des Toupiettes » ne coule plus…
Heureusement nous avons bonne provision de liquide dans les sacs…
Nous entendons les
chiens du coté du Trébes (pour les St Péen) ou Bréquetto (pour
les Béarnais), noté Pic du Céberi (891m) sur la carte IGN !
Ils ont sans doute
piégé un sanglier, les chasseurs ne seront donc pas où nous
projetons d’aller..
Arrive la montée
des Liets, et le « bon » calcaire Jurassique du
Kimméridgien super glissant, même à peine humide, un véritable
brise cheville !…
A 900m c’est
Bérouède Debat au replat des Boutils, puis la montée reprend dans
le champ de Bérouède Dessus, conquis par la pression forestière
qui l’asphyxie peu à peu…
Depuis des
décennies, ce coin n’a plus vu le bétail qui y paissait
paisiblement…
Enfin terme de
l’ascension Bérouède dé Haut vers 1100m, on casse croute au bord
de la Grotte découverte par l’Abbé (Abadie), son petit paradis
secret où l’excentrique pullule…
La Grotte /
Gouffre de Bérouère TP42
La
rando se poursuit sur un ancien chemin de charbonnier à courbe de
niveau (Foye centenaire en place) qui n’atteint plus les
Malhourquets… Mais que nous ne tardons pas à les rejoindre… Une
cabane git dans ce mauvais col élevé (traduction de Malhourquet)
Sur le rocher je trouve enfin la croix séculaire gravée
profondément…
La croix gravée
Elle
est notée sur le cadastre Napoléonien de 1826 mais doit
certainement remonter au Moyen Age, vers 1281 quand la forêt de Très
Crouts sur le territoire d’Asson fut donné à St Pé… Il a donc
fallu baliser la nouvelle frontière, d’autant plus que St Pé
venait de passer sous pavillon Bigourdan… D’ailleurs à coté,
au pied d’un rocher est gravé une borne numérotée…
Il faut de bons yeux mais c'est bien 361
Lorsqu’à
la Révolution, Très Crouts fut confisquée aux St Péen par l’Etat,
sous Napoléon, le Béarnais : le Général Bernadote,
conservateur des Eaux et Forêts l’annexe le 21 décembre 1808.
Apres des années de procés, un jugement de Salomon fut prononcé…
C ’est
ainsi que la forêt fut déclarée « Domaniale » en
indivis entre les St Péens et l’Etat !
Les St Péens
pouvaient en retrouver l’usage mais L’ONF s’en réservait
l’administration et balisa son périmètre, une borne N°361 est
gravée dans le rocher… Il y en a 485 !
Les restes de la
Cabane des Malhourquets, au fond le rocher où est gravée la croix
Puis, nous
redescendons vers le Camou, un ancien champ niché en pleine forêt,
là où Jean Claude m’avait indiqué une cabane…
Elle est aujourd’hui noyée dans une luxuriante verdure, sans GPS il vous sera difficile de la dénicher
Au passage je
prospecte et trouve un gouffre étroit non marqué d’environ 10m de
profondeur… Nous poursuivons notre périple en sous bois vers le
Pélat… J’y découvre une fissure masquée par les feuilles, je
gratte et aussitôt se dégage un bon courant d’air aspirant…
Au dessus du Pélat
je croque la Cabane qui a certainement servie aux charbonniers (vue
les traces de foyes).
La Borne 360 vue de près et que l'on distingue sur la photo au dessus de la cabane
Puis tout droit dans la pente (en zig zag pour
la propect), 200m plus bas c’est le contact avec le chemin des
Charbonnier qui relie les Grottes de Bétharram au Carrès de St Pé…
Dans le talweg
boueux (contact des Marnes de Ste Suzanne) un Tos et une bauge toute
fraiche de sanglier… Ils ne sont pas venus le déranger, il faut
dire que l’on est encore à St Pé et nos chasseurs sont Assonais…
Respect de la
« frontière oblige » !
Le Tos (abreuvoir) et la bauge.
Presqu’à la fin
du chemin au dessus de Monjouste, un autre trou, mais là…
Prudence, on est à l’aplomb des grottes de Bétharram !
Toutes les stations
et cavités ont été pointées… La base s’enrichit et on aura de
quoi faire pour cette fin d’année…
Enfin quelques trous
que le CDMDMDSP n’avait pas encore trouvé !
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