On ne prête qu’aux « RICHOU »
27/09/14: Alain D, Alain Méric, Véro D, Jean, Joel, Jean Claude, Bubu.
En ce 27 septembre
2014, c’est en force que nous montons sur les pentes de l’Aülhet, plus
exactement à l’Artigue de Richou vers 1050m, attirés par la récente découverte
de Jean Claude (notre CDMDMSP), ce dernier nous accompagne vers une fissure
pénétrable, exceptionnel pour St Pé, une fracture où le caillou jeté descend,
descend…
Normal, il est un
peu sourd…En semaine avec un
voisin il y est remonté avec une bobine de fil en plastique bleu, très prisé
des bergers. Il y a accroché une pierre en guise de lest et aurait déroulé 50m de
ficelle !…
A l’entrée de la
cavité chacun s’affaire, préparant le repas qui ne va pas tarder, Joël
regardant avidement sa montre car à midi : l’appel des mandibules sonnera !
Bubu motivé à sauté
dans sa combi et équipement, arrache de sa lourde claie de portage un kit plein
de cordes, perforatrice en sautoir il attaque la descente. A -4m il est stoppé
par un rétrécissement sélectif que son tour de taille (de cuisses !)
dissuade… A moins que sentant l’odeur des saucisses qui grillent près de
l’entrée et de Joël qui vient de sonner les douze coups de midi… Il appelle en
renfort Véro qui prend le relais et s’élance vers l’inconnu… Les minces sont
réquisitionnés, Jean est désigné d’office pour prêter assistance avec un kit
supplémentaire… Sait-on jamais…
A – 37 m ils
retrouvent le lest entortillé de fil bleu. S’en suit un « boyausson »
qui débouche dans une diaclase orientée à 330° avec un lit surcreusé couvert de
galets d’ophite centimétrique témoin d’un écoulement temporaire, un
resserrement irrémédiable avec le léger courant d’air empêche toute
progression, nous sommes à – 44m pour 100 de développement...
Derrière les deux
Alain suivent. A Méric en charge du déséquipement tandis que le Dol’s se charge
jalousement de la topo à l’aide du disto-laser, quel pied !
A noter entre
strates des filons métallifère (hématite) et au bas du puits un ossuaire :
au moins les restes d’une vache, trois chevreuils, trois chiens et peut être un
jeune loup (crête sur le crane).
Nous avons pu
observer aussi que cette fracture localisée en bordure du ravin de l’Artigue de
Richou de développe dans les calcaires noirs dolomitiques (Callovo-Oxfordien
aux grains sableux abrasifs caractéristiques) du Jurassique sur le contact avec
les calcaires du Lias Supérieur.
Elle a fonctionné
comme une perte avec de très gros galets roulés d’ophite (0,8m pour les plus
gros) coincés dans la diaclase. L’ophite est issue d’une remontée magmatique
dans inter-strate calcaire du Trias, elle est bien présente dans le secteur car
elle forme le Pic du Larbastan (1363m) et nous supposons durant les dernières
glaciations que le glacier a érodé ce sommet prélevant quelques roches roulées
et broyées par le fleuve glacé avant de sombrer dans la perte que nous venons
d’observer. Cela ne reste qu’une hypothèse, nous ne savons pas comment une roche aussi
dure peut être polie et arrondie de la sorte en un parcours de moins d’un
kilomètre…
Sous le soleil
déclinant du milieu d’après midi, la troupe est au complet. Il est décidé
d’aller poursuivre l’exploration du Cache Mela qui ne se trouve qu’à quelques
centaines de mètres de là et 100m de dénivelée plus bas… On y fera un petit
concert de papailles avec ce courant d’air qui nous incite à ne pas abandonner… Au moment de partir, Jean pense qu'il y a plus de courant d'air à l'entrée qu'à l'endroit où on désobe... il furète, voit un tout petit trou derrière les concrétions où du courant d'air est aspiré,, l'agrandit, lance un caillou....cling, cling, cling, cling, ... l'espoir renaît ! Ce sera pour la prochaine fois. Il est plus que temps de redescendre avant la nuit.
On ne prête qu’aux
riches c’est bien connu !… Cette zone nous fait languir, après nous avoir
appâtés avec le gouffre du Quéou, la capricieuse ne se laisse pas apprivoiser
malgré les témoignages d’affection répétés au fil de nos prospections assidues…
CR Alain D, Photos Véro D.
On n'aurait pas du monter 150 mètres de nouille !
RépondreSupprimerPar expérience, il vaut mieux s'arreter sur manque de corde que d'en monter beaucoup trop et d'avoir à les redescendre toutes propres!
SupprimerArrêt sur manque de corde à -30 alors qu'on était 7 à monter du matériel, on aurait eu l'air encore plus c......
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