Formation SSF 65 / SSF 32

Le samedi 26 novembre 2022, vingt-six sauveteurs des SSF 65 et 32 se sont réunis à la mine de Curadère sur la commune de Sireix (65) pour une journée de formation secours en milieu minier.

Étaient présents :
Bruno Nurisso ; Thomas Braccini ; Marc Jouanin.
Catherine Katkoff ; Jacky Brioulet ; Stanislas Lucianovich ; Jean Marc Poudevigne ; Pascal Duffau ; Roland Provost ; Alexandre Balsells ; Louis Depazzis ; Loukian Katkoff ; Marc Chanliau ; Jean Noël Rumeau ; Régis Paquet ; Jean luc Feydit ; Valérie Poitou ; Joël Danflous ; Albane Clero ; Scarlett Street ; Valérie Boutolleau ; Rémi Brouard ; Pascal Proust ; Sophie Pubert ; Thibault Proust ; Sylvain Neveu.

Malgré le froid matinal en cette fin novembre, tout le monde était à l’heure au rendez-vous à la Cabane Det Mi, sur la piste du Cabaliros, commune de Sireix.

Le temps de se dire bonjour et faire connaissance autour d’un café chaleureusement préparé par Tot, voilà que le bureau d’accueil se met en place avec Sophie et Kat à la manœuvre.
Le bureau gestion s’active pour enregistrer tout le monde pendant que J-Marc et Tot essaient vainement d'établir une liaison radio entre le PCO et le PCA. 
Chacun peut consulter la topo de la cavité qui est affichée et commenter ce labyrinthe en cherchant l’entrée et la sortie.
Bubu fait un briefing pour donner les grandes lignes sur le déroulement de la journée qui commencera dans un premier temps par une recherche de personne.
En second temps, L’ASV et le TPS se mettront en place, suivis des équipes Évac et enfin l’équipe du 
téléphone filaire.
En troisième temps, quand tout est installé, tout le monde ressortira pour casser la croûte, et ensuite une évacuation sera effectuée avec Loukian dans la civière.
Jean-Marc, spécialiste en la matière, donne quelques consignes spécifiques au milieu minier. En bref il ne faut rien toucher, on ne boit pas l’eau de la cavité et on ne mange pas sous terre.

La manœuvre commence :
« On est dans la merde, la radio ne passe pas du PCO au PCA, faut mettre un PC Intermédiaire », il est donc décidé d’installer un PC intermédiaire au parking du haut, et c’est J-Marc qui s’y colle.
Tot ira au PC Avancé, Bubu et Marc resteront au PC Opérationnel.
Les équipes sont annoncées, trois entrées, donc trois équipes de recherche.
Guidées par Tôt, les trois équipes se déplacent vers la mine, en suivant le balisage qui est un peu absent par endroit. "Mais elle est où l’entrée n°3 !"  Après un bon bartassage dans les sous-bois pentus, les trois entrées sont enfin trouvées et tout le monde disparaît sous terre, sauf Tôt bien sûr qui assure le PCA.
Une quinzaine de minutes plus tard, les premiers ressortent dépités "C’est nul ! On n’a rien trouvé !", alors que d'autres plus chanceux "On l'a trouvée ! C’est un kit, caché au fond d'une galerie, en haut d'un ressaut". 
Aussitôt, un balisage est posé qui guidera les sauveteurs jusqu'à la victime.
La communication passe très mal, le PCO reçoit enfin l'info et lance le deuxième temps de la manœuvre.
Les équipes sont recomposées, l'ASV qui rongeait son frein, se porte rapidement au parking PCI avec la remorque, puis vers le PCA accompagnée du TPS. 
Bien sûr il y a toujours quelques imprévus : "J’ai oublié mon casque !"
Suivent les équipes EVAC et tél filaire qui déposent la civière à l'entrée de la mine.
Tout le monde s’attelle à sa tâche. Dans un espace exigu, l'équipe ASV monte un point chaud sous l'œil attentif d’Albane, tandis que Scarlett participe au déploiement et à l’installation du TPS avec Marc Ch.  
Malheureusement celui-ci ne fonctionnera pas. Finalement, Valérie B fait l'estafette et ressort donner un bilan complet de la victime.  Notre courageuse petite victime est maintenant dans le point chaud, dans son duvet et Jean Luc veille sur elle comme une poule sur ses œufs !
Les équipes EVAC, de leur côté, plantent des goujons pour installer des cordes. L'équipe transmission déroule du câble pour poser des tél. 
"Le téléphone numéro 1 c'est celui de l'entrée, ou c'est le premier après l'entrée ?"
Les infos arrivent ponctuellement au PCO, relayées par le PCI. Finalement, quand la communication ne passe plus, il est décidé de passer les infos par téléphone mobile.

Vers 14h, la mise en place étant terminée, tout le monde ressort pour casser la croûte, sauf Jean Luc et la victime, qui sont restés dans la mine.
Ça discute un peu, mais le temps passe. Chacun retourne à son poste pour la troisième phase. 
On peut installer Loukian dans la civière. " Mais ! Et le kit civière, il est où ?". Bon, on s'arrange comme on peut.  C'est une opération délicate surtout que le lieu est petit et il est difficile de se mouvoir facilement. 
Deuxième difficulté pour cette opération la victime se trouvant être un jeune enfant, les réglages de la civière pour le maintenir correctement ne sont pas simples car la civière n'est pas prévue pour des petits gabarits. Notamment au niveau des cales pieds et au niveau du système de fermeture du harnais poitrine. 
Valérie nous donnera au débrief une astuce concernant ce point précis. Il faut dans le cas de petit gabarit croiser les sangles de poitrine cela permet une bonne tenue lors des progressions verticales et évite de générer un point de compression au niveau du thorax de la victime.  
Tout est prêt, l'info remonte jusqu'au PCO qui donne le "Top" départ.


Tranquillement la civière décolle et franchit les obstacles les uns après les autres avec rapidité et fluidité grâce à l'énergie des brancardiers. Les plans inclinés sont négociés avec douceur, et le dernier puits se passe avec un contrepoids. "Conversion !!!", "Euh..., c’est quoi une conversion ?" Finalement la victime arrive à l'extérieur, au PCA, où elle est libérée de son sarcophage. Mission accomplie.



Chacun récupère son matériel, et tout le monde rejoint le PCI puis le PCO pour le débriefing.
La difficulté principale de la journée fut la mauvaise communication entre les PC, et le TPS qui n’a pas fonctionné.
Mais ce fut un exercice très intéressant, qui a permis de favoriser la mixité des sauveteurs expérimentés avec d’autres entièrement novices.




Merci à tous les participants.
Les CTD, Bubu, Tot et Marc

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