Paybou, des nouvelles et du nouveau
Jeudi 12 octobre, nous sommes 6 au départ
du Monastère, Sandrine, Patrick, Jean Claude, Joël, Alain M et Marc C un
"nouveau" qui a pratiqué la spéléo dans les années 80.
La météo est bonne, l'objectif
intéressant, tout est réuni pour de grandes découvertes.
Répartition du matériel pour le
portage et c'est parti pour une marche d'approche via le refuge de l'Aoulhet.
Il attire de plus en plus de monde et devient un "objectif" de
randonnée pour de nombreux groupes, preuve en est du livre d'or où les pages se
remplissent à vitesse grand V, il ne se passe pas une semaine sans une ou
plusieurs visites.
Nous continuons vers les
Brioles, pour nous c'est là que ça se passe.
Traversée à niveau, petite
descente dans une pente quand même bien raide et nous voici sur zone, au « chantier ».
Nous avons mis 2h10.
Le chantier, c'est la suite de
la désob de la Tranchée, il reste un peu de travail et surtout, cela
"ronfle" dans le trou, signe d'un courant d'air important. Voir CR du30 septembre.
L'entrée est rapidement mise à
taille humaine et c'est Joël qui "s'enfourne" en premier, aspiré par
le vent qui heureusement ce jour n'est pas froid, le beau temps étant de mise.
Petit ressaut de 2m 50 et
départ sur petite galerie donnant sur un puits. Il faut donner quelques coups
de massette pour passer et mettre une corde. Sandrine le suit rapidement et le
passage est agrandi et donne accès sur un puits de 4 à 5 mètres. L’équipement
est rapide avec la pose de 2 goujons et d'un déviateur.
Au bas, c'est une petite
galerie et toujours le vent qui nous aspire et semble nous dire, venez, mais
venez...
Un nouveau puits est atteint,
sondé sur une quinzaine de mètre. Il faut équiper à nouveau, ce sera pour
après... le casse-croûte, midi est passé et certains n'y tiennent plus.
Remontée et pause casse-croûte
un peu plus bas, sur un petit replat. L'ambiance est bonne, le moral au beau
fixe, la bouteille X se vide mais à 6 c'est juste bien.
Un bon café et c'est la reprise.
Patrick, Sandrine et Jean
Claude partent en tête.
Marc lui redescend, il est
attendu à St Pé à 16 heures. Nous attendons un peu, pas très longtemps et à
14h30, c'est Jean Claude qui ressort de la cavité. Il est tout sourire et ne
prononce qu'un mot : jonction.
Et oui, cette petite entrée
donne, après un nouveau puits de 14 mètres, sur une belle salle, la désob d'un
passage étroit encombré de bloc, l'arrivée sur une salle déclive bien plus
grande et le passage d'un laminoir, sur des traces de passage et surtout sur la
découverte de 2 très vielles boites de conserve, signe du passage de spéléos il
y a bien longtemps, en 1953 certainement.
Jean Claude me passe son
matériel de progression et je descends à mon tour.
Je croise Sandrine qui remonte
pour passer son matériel à Joël. Nous arrivons à Patrick qui est entrain de
lever la topo. Ce sont de jolis volumes, tels qu'on aimerait en trouver plus
souvent. Cela ressemble bien sûr à Paybou, nous sommes dans Paybou. Joel nous
rejoint, séance photo, explo de quelques diverticules et c'est la remontée en
levant les derniers points topographiques.
A 16h30 nous sommes sur le
chemin du retour, heureux de notre journée. Quelle belle découverte.
Y'a combien de temps qu'on en parle de cette jonction ? Houuuuuu !
RépondreSupprimerBravo les amis !
Une jonction qui souligne qu'il est plus facile de retirer des blocs par en-dessus que par en-dessous.
RépondreSupprimerIl y à bien longtemps (près de 40ans) certains aventuriers s'étaient arrêtés sous une trémie dans laquelle le courant d'air passait.
Il y avait quoi derrière ces blocs?
Maintenant on sait.
Bravo aux heureux et tenaces chercheurs-découvreurs- désobstrueurs de Saint Pé.
Reste une inconnue à lever. Pour ne plus douter, un petit tour dans l'aval s'impose.
J'attends avec impatience la suite et l'autre jonction.....
Hé oui Bernard, il y a bientôt 40 ans on s'était arrêtés dans un des amonts de Paybau sur une trémie assez inquiétante, mais qui laissait passer un fort courant d'air et surtout des feuilles et des faines. Alors on avait cherché en surface et on avait trouvé le BC2 (BH2 maintenant je crois). Là aussi fort courant d'air aspiré avec des feuilles dans une trémie, mais topographiquement ça ne correspondait pas avec notre amont. Dans quel amont avez vous fait le jonction ?
RépondreSupprimerBravo à toute l'équipe.
Pour le moment on ne sait pas trop sur quel amont nous sommes tombés. A la prochaine sortie on ira un peu plus bas pour voir exactement l'endroit de la jonction.
SupprimerBravo les amis !Quand on a baigné dans les écrits de l'abbé et ceux qui ont suivi sur ce blog pu ailleurs on ne peut que se réjouir de votre découverte !
RépondreSupprimerSi ce n'est pas trop demander et dans le cas ou une traversée(pèlerinage pour moi)serait envisagée, sachez je suis intéressé car présent dans les Hautes Pyrénées du 1 au 5 novembre inclus.
RépondreSupprimerSi ce n'est pas dans votre programme, pas grave, on verra cela une autre fois.
Un vieux qui à abandonné la spéléo depuis très longtemps mais qui à plein de souvenirs dans sa tête.
Pour répondre à la question de Mickey et après avoir reporté le petit bout de topo que nous avons levé, il s'avère que c'est la branche qui remonte à +96 m et + 110 m, c'est à dire la branche nord. Ce que nous n'avons pas déterminé c'est l'endroit exact où s'étaient arrêtées les explos car avant de tomber sur des traces évidentes nous avons désobstrué un soupirail bouché par de gros blocs. Il est possible que ce passage se soit effondré depuis. Dans ce cas, la trémie que vous aviez vue pourrait être purement et simplement l'entrée de la tranchée et nous n'aurions fait alors qu'un ou deux mètres de première....
RépondreSupprimerPatrick
si c'est la branche nord de Paybau vous allez vite tomber sur un laminoir et arriver à la base d'un petit puits. La suite vers l'aval est en haut. Ne pas suivre l'eau qui se perd à la base. Je ne me souviens pas s'il est facile à remonter.
SupprimerLe Marc C ne serait pas Marc CRESTE ?
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