La fin du 147
Cela faisait quelques temps nous n'étions
pas retourné au SC 147. Plusieurs raisons à ça: les dispos d'un côté et le fait
que nous étions retombé dans l'actif et une série de puits arrosés,
impraticable au printemps.
Ce mercredi 11 Octobre, Jean et moi fixons
donc rendez-vous à Serge et Guillaume (un collègue des Aquas) à 8h30 à la
barrière, pour monter au col d'Andorre.
La marche est littéralement avalée. L'idée
de passer ce pincement et d'évoluer dans ce volume qu'on a pu distinguer
derrière, nous porte une motivation extrême. A peine changé nous voilà sous
terre. Une heure et demie plus tard nous sommes au fond, bien trempés et une
fois de plus secoués par l'exigence du trou.
La désobstruction commence. Les gravats
nous permettent de constituer un plancher et ainsi de nous sortir les bottes de
l'eau. Rapidement nous apercevons un agrandissement, puis un second pincement
avant le « grand volume ». Il nous faudra pas moins de vingt pailles
pour passer ce premier pincement et ainsi retomber 2m plus bas dans un espace
qui nous permet de descendre tous les quatre. La suite est bien visible, un
puits d'une quinzaine de mètres toujours dans la faille et l'eau qui s'infiltre
sous une petite arche.
A ce stade là nous n'avons plus de
matériel nous permettant de franchir ce pincement et nous décidons
naturellement de rejoindre la surface après un petit goûté. Il nous faudra deux
heures pour ressortir.
Ce mercredi 25 Octobre, c'est à Lourdes
que Jean vient me chercher, accompagné de son père Pierre et d'un ami ariégeois
Laurent. Tous les quatre nous nous dirigeons vers le col d'Andorre afin de
continuer l'exploration au fond.
L'approche toujours aussi agréable,
surtout avec cette météo, n'en est pas moins bouclée rapidement. A 9h45 tout le
monde est sous terre et une heure et demie plus tard nous attaquons le
chantier.
La roche nous joue quelques tours, mais
après un peu de persévérance et un sérieux travail au corps, le gouffre nous
dévoile la suite. Jean se met à l'équipement et nous descendons tous les quatre
un puits de 15m.
Au bas, la fissure se pince de nouveau et
un éventuel chantier est illusoire. Nous cherchons un bon moment en fouillant
chaque recoin et tentons une ultime incursion. Je parviens en m'engager de
quelques mètres dans la fissure, puis dans un petit boyau qui au bout de
seulement 2m se pince lui aussi et à perte de vue. En ressortir ne fût pas une
mince affaire même avec l'aide de mes coéquipiers. En remontant nous visitons
une lucarne en haut du dernier puits, mais là aussi tout est pincé.
Nous décidons logiquement d'en rester là.
Nous ne serons pas parvenus à percer le mystère de cette zone, mais l'aventure
en valait la peine. De belles ouvertures, des moments inoubliables et surtout
des amitiés sont nées ici.
En remontant nous commençons à déséquiper.
Il nous faudra certainement deux séances supplémentaires pour tout ressortir
avant de repartir pour de nouvelles aventures.
Les nouveaux projets sont déjà dans les
esprits, donc à très vite....
Antho.
Une belle explo pour une cavité qui se mérite. Chapeau.
RépondreSupprimermercî pour ce compte rendu, dommage que l'explo se termine comme cela.... Avez vous fini là topo ?
RépondreSupprimerJe suppose que cela part toujours plein ouest...
Quelle est la profondeur atteinte ?
Ce serait sympa de voir sur la carte a combien de distance vous êtes par rapport au SC142 le -210 qui est loin d'être terminé qui mériterai un nouvelle visite...
À quand cet objectif ?