Découvertes du quartier Sep et des Castets


Découvertes du quartier Sep et des Castets
En ce jeudi 20 avril, le ciel bleu ("toulonnais" = d'azur pur bien sûr !) incite à une belle rando à la journée sur les cîmes avec vue à 360°.
C'est décidé je pars ! ... Mais sous terre bien sûr !
Pourvu de mon seul matos perso, je jette mon dévolu sur des petites cavités aux alentours de la station de pompage de Sep, sans trop d'équipement nécessaire.
Je retrouve tout d'abord sans trop de mal le Puits Jeannot (GB08), où nous avions creusé Sandrine, Patrick et moi en janvier dernier.
Equipement et descente facile de ce puits de 15m qui s'évase à sa base. 
Justement à sa base je retrouve la construction des hommes des cavernes (celle et ceux de janvier 2017) : un joli muret de pierres sèches retenant 1/2 m3 de remblais.
J'entre complètement dans la diaclase de gauche, où nous avions tout d'abord creusé, mais rien de neuf, et toujours pas de courant d'air.
Je gagne la fracture de droite et y descend jusqu'au fond (2 bons mètres de gagnés en janvier), mais - même si on aperçoit une suite étroite à travers les pierres qui obstruent le passage - point de courant d'air non plus.
Je furète dans le reste du bas du puits, à la recherche d'un hypothétique passage passé inaperçu... puis entreprend la remontée. Au dernier tiers, un passage s'ouvre vers l'est. J'entreprends sa visite, mais très rapidement c'est pincé, pas de passage remontant, parallèle au puits principal.
Je regagne donc la sortie. Je remets en place la marque du puits (un buis de 2m mort qui était tombé,surmonté d'un vieux sac plastique).
En suivant la barre rocheuse, qui part sous la station, vers l'est, j'espère trouver facilement les autres cavités vues sur Karsteau. 
Mais la progression est malaisée, dans une pente assez raide et glissante. Je trouve toutefois 2 autres trous, sans savoir lesquels il s'agit, n'ayant pas commencé mon initiation à Iphigénie (ce sera fait dès le lendemain !) : peut-être la Tute et le Puts de la Génie (GB 02 et 03).
Sans y entrer, je préfère descendre dans la Génie pour aller revoir le Souffleur de la Génie (GB01). 
Aujourd'hui la Génie est magnifique, avec un beau débit et se pare de mille atours. Les reflets du soleil à travers les branches des arbres, l'eau qui coule dans les belles marmites ou dans des cascadelles et la tranquillité des lieux, donnent envie que l'été arrive vite, pour venir y pique-niquer sur ses rives...
Peu avant la passerelle des Castets, je retrouve l'entrée du Souffleur de la Génie. Si cette entrée est bien visible en venant de l'aval, l'intérieur du trou est quant à lui bien obstrué par des alluvions, de nombreux galets et dans le fond par beaucoup de branchages. Ce ne sera donc ici qu'un passage visuel pour moi.
Mon dernier objectif est la Tute de Naü Hourats (GB54), percée au-dessus de la Génie, mais courant sous terre jusqu'au pied de la grange de Jean-Claude. Comme elle a sa petite topo bien faite, elle devrait être facile à trouver et découvrir.
Effectivement, après à peine 5 min de recherche, je trouve son entrée. On y pénètre sans matériel. Une petite étroiture à passer dès l'entrée, puis une descente sur la roche assez peu calcifiée. Quelques concrétions au plafond. On gagne le fond de la grotte par un éboulis dans une fracture. Au passage un premier os (comme sur la topo) et dans une niche plusieurs autres petits os (il faudra compléter la topo !). Un dernier seuil à franchir : de chaque côté un petit passage bouché par du remplissage. Des cheminées qui partent d'ici sont rapidement pincées, et les infiltrations sont toujours là (comme sur la topo !) mais peu abondantes.
Je ressors content de la visite de cette modeste cavité, dont la signification du nom n'a pas échappé aux bigoudans natifs ! : naü hourats = les "nouveaux trous" (ça doit être du Jean-Claude, lui qui l'a découverte).
Mais le proverbe bigourdan n'est pas de mise ici : Et pécat qué hè hourat : littéralement : le péché fait un trou = on est puni par où l’on a péché ! Moi avec ce trou, je suis bien récompensé !

Comme il n'est que 12h30, j'ai donc encore le temps et je complète mon objectif de la matinée, en rajoutant le repérage de la grotte des Castets (LB01) que j'aimerais bien visiter un des ces jours. Comme bien d'autres, les lectures de l'Abbé m'ont mis l'eau à la bouche (et bientôt peut-être ailleurs...).
Je me dirige donc vers l'ancien camp de jeunesse de la 2nde guerre mondiale, dont il ne reste que des ruines, sur l'autre rive de la Génie. Une fois la doline de la grotte trouvée, l'entrée se déniche à travers la végétation luxuriante. Pas de doute c'est bien elle !
Bon, il n'est que 13h, j'ai encore le temps ! Je vais finalement aussi faire l'entrée !
J'avais bien jeté un coup d'oeil sur la topo à la maison, mais le souvenir était très très très partiel...
La pente d'accès incite à entrer très vite : ça glisse, c'est plein de boue et de mousse... 
Je croyais trouver une "grotte" avec un beau volume d'entrée, mais que nenni, il faut ramper, se contorsionner pour atteindre la tête de puits. C'est mignon, mais vraiment petit...
Bon, il n'est que 13h20, j'ai encore le temps ! Je vais finalement aussi descendre le 1er puits ! Un P11 avec déviation où il faut jouer un peu des coudes au début, mais me voici rapidement au fond. Le fond, c'est une grande salle dont on ne perçoit aucune sortie à première vue. Mais après un rapide tour du propriétaire, je trouve un passage bien étroit, mais bien marqué sur l'argile par les passages successifs des ventres de spéléos, et un autre passage encore plus étroit entre les blocs qui forment le sol de la salle.
Bon, il n'est que 13h45, mais ça va pas le faire de rester sans manger plus longtemps ! C'est décidé, j'arrête, je rentre et je reviendrai !
Remontée, rangement, retour à Sep...
A 14h15 je monte dans ma voiture... Vite ! A table !

A bientôt pour de nouvelles classiques aventures !
Marc

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