Pagaille aux Boutils
Vendredi 29 mars 2013 : Il est midi et le sale temps qui s'impose sur la région depuis le début de la semaine semble marquer une petite pause. Nous (Sandrine et Patrick) n'hésitons pas une seconde et, une heure plus tard, nous voici sur le sentier des Boutils pour une visite improvisée au BO 25 (ex B7). Nous avons eu juste le temps de rentrer les coordonnées dans le GPS et de revoir le compte rendu fait sur le blog l'été dernier. Ce gouffre, visiblement déjà connu, avait été retrouvé et descendu jusqu'à -25 m par Pierre Callot. (le compte rendu est ici). Celui-ci s'était arrêté sur une zone plus étroite mais avec un bon courant d'air aspirant. De toute évidence, il fallait revenir.
En une bonne heure nous arrivons au trou. Le pointage GPS est tip-top, mais l'entrée ne ressemble pas vraiment à la photo. Ni le trou d'ailleurs, puisque nous nous arrêtons 2,5 m plus bas sur une diaclase de 15 cm de large. Visiblement, il y a eu une erreur dans la base. Coup de téléphone au Mass pour essayer d'avoir d'autres coordonnées. Lui non plus ne comprend pas et il nous aide à distance pour essayer de retrouver la bonne entrée. Trente mètres plus bas, nous tombons sur un autre gouffre, mais d'après ses souvenirs, cela ne correspond pas au B7. Nous continuons les recherches, mais le temps passe et nous n'avons que l'après midi. Tant pis, nous allons voir le seul trou que nous avons sous la main car de toute façon, il faut remettre d'aplomb la liste des cavités du secteur.
L'entrée du BO10 lors de sa re-découvert en juillet dernier (photo Alain M.)
Après une courte rampe, nous débouchons au sommet d'un puits d'une dizaine de mètres. 2 sangles et le tour est joué, mais 2 m plus bas il y a un spit. Celui-ci semble assez vieux. A sa base, le puits se prolonge par plusieurs ressauts et puits que nous visitons les uns après les autres. Le plus profond (8 m) nous amène au départ d'un méandre plongeant dans le pendage. Cela devient étroit et nous sommes désormais convaincus d'être dans le bon gouffre. Sandrine descend encore un puits de quelques mètres et s'arrête devant un passage à désobstruer. Derrière c'est plus large et les cailloux qu'elle lance tombent dans un puits de 4 à 5 m avec une bonne résonance. Le courant d'air, faible aujourd'hui, est bien net. Nous remontons en faisant la topo et laissons équipé car il faudra revenir. Dehors, la pluie fait son grand retour et nous regagnons la voiture sous un ciel chargé.
De retour à la maison nous essayons de comprendre. Attention, restez concentrés : le B7 est en fait le B3 marqué par le Gras dans les années 90. Il a été rentré dans la base sous l'appellation BO 10. Vous suivez ? Mais en fait les coordonnées correspondaient à un autre trou dont on ne sait pas grand chose. Et pour couronner le tout, il y a eu une confusion entre le B6 et le B7/B3/B10. Bref, le mauvais sort s'acharne sur le secteur et il y a du boulot pour remettre tout cela d'aplomb !
Patrick
Eh Bé!
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