Escapade en Cantabrica
Samedi 9 au jeudi 14 mars
Pour ces vacances de février, nous avons
décidé d'aller rejoindre Patrick et Sandrine, en Espagne, à Socueva dans les Cantabriques.
Objectif explorations et visites.
Nous partons le samedi après midi sous un
très beau soleil, ici c'est quasiment le printemps depuis quelques jours.
Le voyage se déroule sans encombre,
sur autoroute pendant presque tout le trajet.
Jean Luc, pour qui c’est la première
venue découvre un paysage magnifique avec tous les massifs calcaires de plus en
plus prononcés au fur et à mesure de notre approche.
Vers 18 heures nous arrivons, Patrick
et Sandrine sont aux travaux de jardinage, il fait beau.
Dimanche :
après les préparations de rigueur, nous partons pour le Gouffre des Oursons. Découvert
très récemment, c’est un arrêt sur rien dans un méandre balayé par un fort
courant d’air.
Après une heure de marche, nous
atteignons la cavité, après avoir du, au passage, escalader des forets de
pierres et d’impressionnantes dolines.
Patrick part en premier pour réaliser
l’équipement. Très joli puits de plus en plus large. Vers moins 60 nous
atteignons l’arrêt précédent. Un méandre un peu plus étroit s’offre à nous.
Equipement, descente de 2 petits ressauts puis d’un très beau puits d’une
quinzaine de mètres. Le fond est très vaste et nous retrouvons la suite sur un
des coté. C’est un petit méandre avec tout le courant d’air. Hélas, il ne sera
praticable que sur une vingtaine de mètres.
Nous cassons la croute et remontons
cette première partie. Dans le méandre de -60, de l’autre coté, il y a une
autre suite.
Nous réalisons une désobstruction
avec le peu de moyen dont nous disposons (marteau et tout petit burin). Ça
arrive à passer pour les plus « fins » et derrière il y a un nouveau puits
d’une quinzaine de mètres. Hélas une autre étroiture nous arrête.
Le vent y est très violent et il faudra
y revenir, nous laissons équipé.
Remontée rapide et nous retrouvons le
soleil.
Le retour se fera par un col duquel
nous pourrons voir la mer, au loin, du coté de Santander. Paysage magnifique.
Lundi.
Il fait encore beau, l’objectif sera
une cavité trouvée aux dernières vacances avec un arrêt à -60 sur une
étroiture, dans un petit ruisseau, avec un amont, un aval et un violent courant
d’air.
L’entrée se trouve dans le haut d’une
vaste doline et il y a encore beaucoup de neige qui est entrain de fondre.
Après une descente en 2
parties (20 et 40 m), nous arrivons au bas d’un puits confortable. Une belle
désob nous attend. Par contre le ruisseau coule bien, 2 à 3 litres par seconde
et une grande vasque profonde défend l’accès à l’amont.
Pendant qu’une équipe attaque
l’étroiture, les autres s’emploient à boucher la vasque en y mettant tout les
blocs dont ils disposent. Et plouf, et plouf…
Les travaux vont bon train, tout le
monde s’active car au bas du puits il pleut un peu et il faut bouger.
Le sol, formé de cailloux au début,
est ensuite un lit de sable silico-argileux et nous le creusons afin de
réaliser un chenal. La vasque amont baissera ainsi de plus de 50 cm.
L’étroiture du bas livre enfin
passage mais ensuite il y a un petit puits qui donne sur une vasque puis une
nouvelle étroiture et surtout beaucoup d’eau. Pour ce jour ce sera tout de ce
coté.
Dans l’amont, la vasque ayant bien
baissée, Patrick attaque l’escalade du méandre. Hélas, au dessus cela devient
impraticable de suite et il n’y a plus de vent.
Nous décidons de remonter.
Au dehors, le retour se fera sous la
pluie pour une bonne partie de la descente.
Mardi
Profitant, la semaine précédente, des écobuages récents qui permettent une
prospection plus aisée, Patrick et Sandrine ont trouvé plusieurs puits que nous
allons descendre.
Il y a environ une heure de marche
dans une zone magnifique. Les cavités se trouvent sous des chênes verts, c'est beau.
Le temps malheureusement commence à
se gâter et les nuages n’annoncent rien de bon.
Descente de 2 premiers puits,
terminés. Reprise d’un puits déjà marqué mais arrêt sur P30, par manque de
cordes.
Le clou de la journée sera la
(re)découverte d’une immense grotte avec des volumes imposants, et des zones
très concrétionnées. La topographie n’est pas connue et il va falloir la
dresser car la cavité se situe au dessus de grosses galeries connues, dans un vaste réseau plus profond, mais cela est
une autre histoire.
Nous ressortons les yeux éblouis de
tant de beauté. Hélas, dehors nous allons déchanter car c’est une véritable
tempête qui nous attend, tout d’abord de pluie puis ensuite de neige. La
retraite sera épique et nous arriverons trempés au véhicule.
Mercredi.
Il a plu et neigé toute la nuit et il
n’est pas question de retourner en exploration. Heureusement, nous ne sommes
qu’à quelques centaines de mètres de la grotte de Coventosa et malgré le
mauvais temps, nous allons découvrir ce temple de la spéléo.
Patrick se fait un plaisir de nous y
guider.
Là, tout devient grandiose, déjà dès
l’entrée, les courants d’air, les méandres, les salles, les concrétions, la
rivière etc.…
Nous serons arrêtés par les eaux qui
sont un peu hautes et nous obligeraient à nous mouiller complètement.
Nous ressortirons sous une accalmie
qui nous permettra de rejoindre la maison par un sentier en pente douce.
Le soir ne sera que tempête de neige
et de pluie et le jeudi matin, la météo ne semblant pas s’améliorer, nous décidons
de rentrer sur la France.
Ici, le printemps que nous avions
laissé s’est transformé en hiver et la neige est présente partout.
Socueva, nous reviendrons.
Alain M
Sympa les photos de la Coventosa ! c'est là que j'avais rencontré Patrick et Sandrine la première fois. C'était en .....Ouououououououh !
RépondreSupprimerMoi aussi je suis content de revoir le "fantôme" de la salle des fantômes de la Coventosa. La dernière fois c'était en ouhlàààààààà!
RépondreSupprimerIl faudra vraiment qu'on prenne le temps d'aller revisiter ce véritable paradis de la spéléo.
Et les vieux, vous avez fini de gémir et de nous faire les loups!
RépondreSupprimerLa Coventosa, elle est toujours là.
Et même plus si vous voulez.
Faite un tour au Mortero et a Rubicièra la prochaine fois c'est tout aussi grandiose...
RépondreSupprimerLes Cantabriques c'est magique et de grande première...
MichelB
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