Les journées Jacques Choppy (Rencontres d'Octobre) dans le 65

 Les Rencontres d'Octobres initialement organisées par le Spéléo-Club de Paris (1° en 1991) sont devenues au fil des ans une institution dans le petit monde des spéléos explorateurs. Créées à l'initiative de Jacques Choppy, ces rencontres annuelles sont basées sur un principe assez simple visant  à faire rencontrer des spéléos de terrain avec des scientifiques. Ici pas de jugement de valeur, pas de hiérarchie du savoir mais la simple volonté de partager des expériences, de les analyser, de les expliquer puis de les publier dans des actes rédigés après chaque rencontre. Ces journées, que certains jugeront peut-être un peu trop confidentielles, rassemblent des habitués de la première heure mais également des spéléos locaux du lieu d'implantation des rencontres qui change chaque année. 

Daniel Chailloux nous présente les travaux post-siphon
dans l'évent de la Coudoulières (Hérault) et le système de géolocalisation qu'il a mis au point.

En 2023 l'organisation était prévue initialement en Espagne sous la houlette d'Yves Besset (31) et de l'association Mundus Subterraneus. Malheureusement suite au décès d'Yves, il a fallu changer de site et trouver de nouveaux organisateurs. Finalement l'organisation a été confiée à la dernière minute au GSHP de Tarbes et au CDSC 65. Il fallait en premier lieu trouver un hébergement et c'est le site des Chalets St Nérée (Ferrère - Barousse) qui s'est rapidement imposé comme un lieu idéal avec toutes les commodités, une belle restauration et des salles adaptées à des réunions et des projections.

C'est ainsi que vendredi  dernier, la petite route du port de Bales a vu défiler une bonne vingtaine de véhicules aux plaques d'immatriculation parfois exotiques : 01, 21, 58, 06, 92, 95, 39, 34, 11, 64, 65, 81, 87... Le samedi, après l'accueil et les présentations d'usage, les communications se sont enchainées durant toute la journée autour d'un thème central : CIRCULATIONS SOUTERRAINES ATYPIQUES
(Aquifères aux résurgences improbables, relations hydrogéologiques inattendues,
régimes d'écoulement particuliers...). Tout y est passé, de la coloration marathon effectuée à deux à l'arrache sur l'envers du Mont Perdu, au multi-traçage hyper pointu sur les amonts de la grotte Devaux, en passant par un tour d'horizon (et tour du monde !) des phénomènes hydrologiques les plus improbables sans oublier quelques exposés très pédagogiques sur les traçages, et le matériel de surveillance dernier cri. Le GSHP n'était d'ailleurs pas en reste avec une présentation sur ses recherches en Cantabria. 


Vers 18 h, il était temps de décompresser un peu et si la tête était pleine, le ventre, lui, était vide. C'est le genre de petit problème que nous savons gérer et tout cela s'est terminé autour d'un bon repas.

Le dimanche, conduits par Stoche, Jean-Claude et José nous sommes allés sur le terrain pour voir de plus près le Poudac, cette résurgence qui présente de curieuses intermittences en période de crue. 

Les explications de Christophe aux abords du Poudac.

Puis l'après-midi c'est à la grotte de Gargas que nous avons terminé cette rencontre. Ici, plus question d'hydrologie ou de fluorimètres, mais simplement des mains peintes sur les parois en positif ou négatif. De simples peintures, me direz-vous,oui, mais qui datent quand même de 28000 ans. Cela interpelle bien sûr et nous voilà partie pour un petit voyage dans le temps à la suite de notre guide archéologue. Éclairant et passionnant !

La source temporaire du Poudac. En crue le vallon peut se remplir et se vider en quelques minutes.

Les prochaines rencontres se dérouleront dans l'Ain. C'est un peu loin mais ces R.O. valent vraiment le coup et à défaut on peut toujours se contenter des actes.

Patrick



Commentaires

  1. c'est toujours sympa ces moments de partages. Bravo aux organisateurs.

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  2. Ca fait envie, dommage de ne pas avoir pu être présent... Bravo aux bénévoles pour l'organisation à la dernière minute !

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