Confusion déception...
Samedi 1° juin
Cette-fois-ci nous abordons le massif par le sud et le traditionnel col d'Andorre. Le temps est superbe mais malgré une annonce publicitaire alléchante nous ne sommes que 3 (Sandrine, Thomas et Patrick). D'accord, j'avais un peu minimisé la marche d'approche, mais le trou de la Confusion, notre objectif pour aujourd'hui, avait de quoi séduire. Jean-Claude l'avait retrouvé il y a quelques années bien que l'entrée soit on ne peut plus discrète. Au bas d'une courte série de puits (P8-P16) un méandre étroit laissait passer un fort courant d'air aspirant où l'on entendait une pisserote couler dans quelque chose de plus grand. Sur la Toue, les trous aspirant sont nombreux mais souvent ébouleux et fracturés et le gouffre de la Confusion semble faire exception. Un bel objectif...
Thomas devant la grande cuvette de la Toue
L'approche va durer 2 heures et demie, mais les sujets de conversation ne manquent pas et nous ne voyons pas trop le temps passer. Arrivés sur place nous cherchons un peu l'entrée qui est partiellement recouverte de mousse. Nous ne sommes pas tout seul et dans le premier puits, nous entendons les battements d'aile d'un chocard affolé et distinguons, 8 m plus bas, son nid rempli de cinq œufs.
L'entrée très discrète du gouffre de la Confusion
Nous équipons en essayant de le préserver ce qui n'est pas très évident car au départ, une purge des parois s'impose. Finalement nous parvenons en bas des puits sans avoir touché au nid et après avoir croisé le chocard qui n'en revient toujours pas que quelqu'un ait pu perturber sa tranquillité dans un endroit pareil.
Le P.16
Au bas nous nous mettons aussitôt au travail. Nous commençons un premier trou puis brusquement le perfo s'arrête. Sans doute un faux contact avec la batterie. Thomas bricole un ingénieux système avec un élastique de botte. Ça repart... pour s'arrêter aussitôt. Nous changeons la batterie mais le perfo reste en mode clignotant. Autant dire qu'il est inutilisable. En insistant un peu et avec une infinie patience nous parvenons à faire quelques petits trous pour dégager un peu le passage. Le reste se fera à la masse et au burin mais le résultat est limité. Pourtant, il est clair que 2 mètres plus loin cela semble plus grand. C'est rageant mais c'est comme ça ! Et le point positif est d'avoir confirmé tout l'intérêt de cet objectif. C'est certain nous reviendrons.
Le méandre de -27 m, fait main !
A la sortie, nous allons voir quelques trous proches, les TO 05 et 06 qui aspirent fortement. Comme à chaque fois sur la Toue, cela nous motive deux fois plus pour y retourner même en sachant que toutes nos tentatives précédentes se sont soldées par des échecs. Bon, soyons optimistes, cette-fois-ci sera la bonne !
Le départ du méandre au bas du P.16. Contrairement aux autres trous de la Toue, ici il n'y a ni éboulis ni parois fracassées. Seul point commun, le courant d'air.
Il nous faudra encore 2 bonnes heures pour regagner les voitures, la prochaine fois nous irons sur 2 jours pour rentabiliser le déplacement, les cabanes de Yerse et de Marti Peyras ne sont pas si loin.
Patrick
Bien vu Patrick ce petit compte-rendu, ça me plaît bien le gouffre de la "confusion" et c'est motivant d'y retourner...
RépondreSupprimerVous avez du être confus d'en rester là...
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