Reconnaissance et prospection à La Merced (Pérou)
Participants: Pierre Callot (GSHP Tarbes / ECA Perú), Xavier
Robert et Constance Picque (Vulcains / ECA Perú), Cesar Huinto (ECA Perú),
Lucille Delacour (Vulcains).
Nous décidons de faire sur un week-end une sortie dans la
zone karstique la plus proche de Lima qui ne soit pas à plus de 3500-4000 m
d’altitude, près de la ville de La Merced. Le problème étant que même le plus
proche se trouve loin, il nous faut donc compter de 8 à 12h de voiture pour y
aller, suivant le trafic routier…
Vendredi 9 février
Après le travail, nous nous donnons rendez-vous chez Xavier
et Constance. A 17h30, nous partons en direction de La Merced. En distance,
c’est à 340 km, à vol de Condor beaucoup moins car la route tourne et monte
beaucoup, en temps c’est 10-12h. Il faut compter le fait qu’il faut monter au
col du Ticlio (4818 m) puis redescende de l’autre côté vers la jungle. La route
est équivalente à nos routes départementales, mais avec tout plein, mais
vraiment tout plein de camions roulant en convois, parfois entre 10 et 20 km/h…
En plus ils roulent et doublent n’importe comment, c’est très stressant. Cela
fait qu’à minuit et demi, nous nous arrêtons à Tarma pour dormir, avant notre objectif
final. Pourtant, nous n’avons pas vraiment fait de pause, même pas pour manger
(et oui, j’ai bien changé !).
Samedi 10 février
Nous partons de Tarma vers 7h30 après une nuit assez courte,
entre l’altitude et le bruit de la ville… Nous descendons vers San Ramon, la
route est magnifique. Nous y mangeons notre petit déjeuné, à base jus naturels
frais, de café local, et de hamburgers énormes (le petit jeune César en mange
deux à lui tout seul, la veille, nous l’avons probablement traumatisé !).
Nous passons La Merced, puis Perene, et continuons la route
vers l’aval. Jean-Loup Guyot nous avait indiqué une grotte touristique dans le
coin, donnée pour plus de 1500 m de développement. Nous avons de la chance,
cette grotte est facile à trouver car au bord de la route. Nous discutons avec
les proprios, et nous montons à la grotte « La Olada » avec les deux fils et
leurs chiens (dont un qui s’appelle Hitler…).
L’entrée est belle, en pied de falaise, avec des concrétions
et un petit ruisseau qui en sort. Nous avançons en levant la topo et en faisant
quelques photos. La grande galerie butte assez rapidement sur une étroiture.
Derrière, nous retrouvons l’actif, mais la galerie reste de petit volume. Nous
nous arrêtons dans un laminoir (30 cm de haut pour 1 m de large), où il faut
progresser dans l’eau… Au total, nous topographions 359 m auxquels il faut
rajouter environ 40 m de boyaux non topographiés. A noter que les deux chiens
nous ont suivis jusqu’au fond, y compris dans les laminoirs ! Dans toute la
cavité, nous rencontrons énormément de chauves-souris, qui te rentre dedans
dans les boyaux (je pense que personnes n’était allé dans cette partie).
Dimanche 11 février
Cette fois-ci, la nuit a été calme et bonne.
Nous déposons Constance et Lulu au Mariposario (=ferme à
papillons), tandis que César, Xavier et moi allons à la recherche de deux
autres grotte indiquées sur des panneaux à Perene (la « Caverna Metrano » et la
« Caverna Juan Santos Atahualpa »). Nous suivons le panneau, et traversons le
pont. De l’autre côté, nous arrivons à un grand carrefour, et ne voyant pas
d’indications, nous prenons la piste de gauche car c’est la seule qui existe
sur le GPS. Nous roulons en balcon au dessus du rio en crue (il a bien plu dans
la nuit), et au bout d’un moment, nous interrogeons une personne dans un
village. Nous ne sommes pas sur la bonne piste, il nous faut faire demi-tour.
Presque une heure de perdue.
De retour au carrefour, nous nous engageons sur l’autre
piste, et comprenons notre erreur: il y avait bien un panneau indicateur, mais
devant, à 50 cm, un grand panneau publicitaire avait été posé… Nous suivons la
piste, c’est bien indiqué. La piste est correcte, mais sans plus. Nous arrivons
à Metrano. Les gens du village nous disent qu’il faut marcher 1,8 km, mais que
ce n’est pas long (2 min qu’ils disent…), et que c’est facile à trouver. Nous
apprenons que la seconde grotte, 3 km plus loin est accessible en voiture. Au
vu de l’heure, nous nous décidons pour la seconde, et repartons du village.
En fait, là aussi, il faut marcher. Mais pas beaucoup, juste
traverser un rio en crue, puis descendre un sentier un peu glissant au bord
d’une belle cascade (50-60 m). L’entrée de la grotte est humaine, mais passé
l’éboulis d’entrée, la galerie s’agrandit rapidement (6-10 m de large pour
autant de haut). Au bout de 100 m à marcher dans du guano humide, la galerie se
rétrécie. Un actif impénétrable arrive en paroi, et s’enfile vers le fond où
pour continuer, il faut se mettre à quatre pattes dans le guano liquide. Il n’y
a pas de courant d’air, nous sommes habillés avec nos affaires de ville, du
coup, nous faisons demi-tour en levant la topo (129 m).
Nous revenons sur La Merced où nous retrouvons Constance et
Lulu, puis à 14 h 30, reprenons la route pour Lima. Nous arrivons à la maison à
23 h, bien fatigués.
TPST samedi : 4 h et TPST dimanche : 20 min
TPEV (Temps Passé En Voiture) : environ 24h !!!
Tripou et grandgousier ont trouvé leur maitre....
RépondreSupprimerAvec un nom pareil César est impérial !
Le TPEV est intéressant ...
Mais que donne le TPAM ?
Le rapport TPAM/TPEV % serait bien utile...
...
TPAM = Temps Passe A Manger