Le GSHP et ses extraordinaires découvertes !
C'est
une très belle soirée dans les profondeurs de la spéléologie qui a été offerte
par le GSHP devant une salle comble ce lundi 12 octobre 2015.
Organisée
à la demande de l'association les Amis du Vieux St Pé, la conférence-diaporama
présentée par les spéléos du club a fait voyager le public dans les entrailles
de la terre à la découverte d'un milieu particulièrement étonnant.
Bruno
Nurisso a effectué le lever de rideau en présentant le GSHP : sa création, son
parcours, ses objectifs et la passion qui unit les spéléos toujours en quête de
profondeurs et de trouvailles fabuleuses.
L'aventure
s'est poursuivie avec Patrick Degouve qui, pour mettre le public dans le bain,
a donné un petit cours de géologie très explicite avec des photos à l'appui.
C'est en indiquant que l'eau et l'air sont les fils conducteurs du spéléo,
qu'il a entraîné toute l'assistance au fond de la terre vers des révélations fabuleuses
et dignes d'un film d'aventure.
« Un
grand vide sous la Pène de la Hèche » et voilà, nous sommes partis
explorer le gouffre du Python : ses puits dont le plus spectaculaire de 52
mètres plein vide, la salle gigantesque du GSHP avec ses 200m x 60 m et son
dénivelé de 100 mètres.
« Quand
les petits ruisseaux font les grandes rivières », à peine avions-nous
émergé du Python que nous voilà plongés dans la Perte de Yerse et sa grande
salle inclinée tapissée de marnes, sa rivière qui continue à grossir et son
collecteur atteint à moins 400 mètres.
« L'oublié
du Larbastan », plus si oublié que cela maintenant qu'il fait partie des
grandes découvertes du GSHP ! Perché à 1265 mètres, le gouffre du Quéou s'ouvre
sur un puits du « Cœur » de 65 mètres et présente des niveaux de
calcaire différents, des concrétions magnifiques, une galerie du Scrouitch à
craquer et non pas à croquer ! Les choux-fleurs sont d'aragonite et les perles
des cavernes jonchent le sol. Des rencontres plus insolites ont ensuite été
exposées et c'est Alain Dole qui a pris la parole.
Petit
détour vers la paléontologie avec un descriptif des traces de griffades d'ours
et des ossements provenant de loups et de hyènes des cavernes recensés sur le
massif. Du côté de la biospéléologie, nous apprenons que sur les 12 espèces de
chauve-souris existantes en France, 6 ont été identifiées sur le massif. Plus
insolite : les insectes qui se reproduisent dans des gouttes d'eau (sortes
d'araignées)...comme s'il n'y en avait déjà pas assez dans les cavités!
Une
diversité importante de coléoptères a été relevée et une truite est même
apparue, remontant un collecteur. Des ossements calcifiés d'ours et de cervidés
sont à noter.
Une
grande découverte archéologique a été dévoilée : celle de 2 cranes humains dans
une cavité tenue secrète pour permettre les investigations futures, des
fouilles sont prévues en 2017. Expertisés par des historiens, il s'agit d'une
femme de 30 ans et d'un enfant de 4 ans environs datant de l'âge de bronze,
1500 ans av JC. Un monticule de pierre retrouvé sur place pourrait laisser
penser qu'il s'agit d'un tombeau et une poterie datant du moyen-âge attise la
curiosité puisque 2000 ans séparent les crânes de l'objet !
Il ne
faut pas oublier le « Veau-secours » effectué par Jean-Claude Mengelle
car, oui ! il y aussi de gros animaux vivants au fond des trous ! Le public a
pu poser des questions en fin de conférence et le verre de l'amitié a clôturé
cette soirée riche en explications et belle de par toutes les photos que nous
avons pu admirer.
Merci
à TOUS ! Aux spéléos qui ont démontré que l'Amitié et l'Aventure sont
indissociables.
Sandrine
L
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