Surprise aux Boutils

Dimanche 8 décembre :
Parmi les trous qu'il nous restait à voir aux Boutils, il y avait l'énigmatique BO 6. Dans l'inventaire, il avait fait les frais d'une confusion avec le BO 10, un autre gouffre partiellement vu par le Gras en 90. Du coup, la fiche du BO6 se retrouvait entièrement vierge : pas de topo, pas de compte rendu d'explo, bref, le vide absolu. A ce tarif, de toute évidence, il ne pouvait s'agir que d'un trou minable ou sans importance. 

L'entrée du BO6 (0,8 x 0,4 m)

Lors d'une première reconnaissance en juin dernier, nous avions parcouru un méandre étroit terminé par un puits qui semblait un peu plus grand. Aujourd'hui, nous (Sandrine et Patrick) retournons sur les Boutils pour savoir ce qu'il en retourne. La neige a bien fondu et au col, il règne une douceur presque printanière. Les chevaux sont toujours là, mais le mouton a disparu....
Malgré la température relativement élevée, le trou aspire bien. Nous emportons une bonne quarantaine de mètres de corde. Ça devrait suffire. Le méandre est effectivement assez étroit et la tête du puits n'échappe pas à la règle. 

Le méandre d'entrée descend doucement dans le pendage. 
Par endroit, un ancien remplissage est encore présent au plafond.

Mais deux mètres plus bas, changement de décor. Un premier jet de 7 m nous amène sur un palier, au bord d'un beau puits d'une trentaine de mètres creusé dans une large diaclase (10 m x 2 m). Notre première corde est un peu courte et nous devons rabouter la seconde à 5 m du fond. C'est grand,c'est beau et propre.

Le P.7 à la fin du méandre, on devine sur la photo de droite l'étroiture en tête de puits. 
A gauche, le palier qui domine le P.30.

Le P.30. Sur la photo de gauche prise de la première lucarne on devine le fond de la diaclase où s'ouvre un puits parallèle à voir.

Au bas, un orifice étroit perce le plancher. Dessous c'est plus gros. Visiblement, il n'y a aucun équipement en place. Un spit et un déviateur plus tard, nous pouvons descendre ce petit puits de 4 m bien érodé.
Nous sommes à -55 m et le petit filet d'eau qui a entaillé le sol se perd dans un boyau impénétrable. Mais l'obstacle est très court et à moins d'1 m, on devine un vide beaucoup plus grand d'une dizaine de mètres de profondeur. Ça ne passera pas aujourd'hui. 


Le P.4 du fond, visiblement, l'étroiture en tête de puits avait été élargie.

 Nous remontons en faisant la topo et en regardant les lucarnes du grand puits. La première donne accès à un puits parallèle qui reste à descendre. La seconde se termine sur une étroiture au sol argileux. La désobstruction est facile et 10 minutes plus tard ça passe, mais une diaclase impénétrable nous arrête quelques mètres plus loin.
L'étroiture à agrandir au fond du gouffre (-55 m)

Dans le méandre d'entrée, nous aménageons quelques passage à la massette, mais il est évident qu'il faudra plus de moyens pour le rendre confortable et compatible avec certains gabarit du GSHP...
Une fois dehors, nous retournons voir le gouffre des Boutils (-147 m) situé non loin de là. Il souffle nettement. Y aurait-il une relation entre les deux trous ? L'avenir nous le dira.
En attendant, nous sommes preneurs de toute information sur l'exploration de ce gouffre car il est étonnant qu'il n'en reste aucune trace...

C.r. Patrick

Commentaires

  1. Bonne surprise ! En tout cas, c'est pas moi qui ait fait l'explo, dès l'entrée je coince.....

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  2. Ce doit certainement être toi le gabarit du GSHP !
    Par contre si cela continue tu passeras, j'en suis certain.

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  3. J'ai l'impression que tu te sens une âme de gabarit .....

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    1. Pas le gabarit mais le gabariseur !

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    2. Alors, serait-ce le pont?
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Viaduc_de_Garabit

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    3. Tu es dyslexique mon ami.....

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