Retour au Mariléa
Dimanche, 8 décembre, je décide de retourner au gouffre
Mariléa pour y prendre quelques photos.
Une fois sur place, le thermomètre ne dépasse pas la barre
des 10 degrés. En me rapprochant au bord de l'entrée, je sens une différence de
température positive, peut-être dû à un léger souffle venant du fond où il y
fait un peu plus chaud. Je m'équipe et engage ma descente dans le premier
puits. Arrivé en bas, je sors mon appareil photo et là... problème de batterie
! Le froid, l'altitude, problème existentiel de ce matériel... Tant pis, je
suis là et il n'y a pas de motif suffisamment catastrophique pour ne pas
continuer. Vous serez juste privés de photos, c'est tout !
Je commence à explorer les moindres recoins du premier
niveau, je rampe, je me faufile. Au bout de quelques mètres, je prends
conscience que je ne suis pas seul et découvre que l'endroit est habité. Une
quinzaine de Chiroptères, suspendus, paisibles, plongés dans un profond sommeil
hivernal. Je me fais le plus discret possible pour ne pas les perturber.
Au fond d'une petite salle, j’aperçois sous mes pieds, un
petit passage étroit, mais suffisamment grand pour s'y faufiler. Je n'ai pas le
souvenir que nous l'ayons emprunté lors de notre dernière sortie. En solo, je
minimise les risques et décide de ne pas m'y engager. Je fais demi-tour pour
descendre un peu plus loin, vers la salle inférieure.
Pour y accéder, deux passages au choix sont possibles,
larges de 60 cm environ. J'emprunte celui qui me semble le moins escarpé. Par
sécurité, j'équipe à l'aide d'une corde au cas où.
Je me retrouve 5 m plus bas, et ça continue, avec plusieurs
passages au choix. Je me souviens de la suite et progresse en m'appliquant
rigoureusement dans le repérage, tout en laissant derrière moi quelques
indices. Je suis concentré, surtout pas d'erreurs et toujours mesurer les
risques, être attentif à ses capacités énergétiques pour le retour. La
progression n'est pas très longue, mais elle peut devenir rapidement physique,
à force d'escalades de désescalades et de ramping.
C'est très tentant, je suis vite grisé par les nombreuses
possibilités de passage, au-dessus, en dessous... J'ai le sentiment de
découvrir de nouvelles parties que je ne reconnais pas. Peut-être n'ai-je pas
pris le temps d'apprécier, lors de notre dernière exploration, pour découvrir
tout ça... ?
Alors si l'envie vous prend d'y retourner un de ces jours,
ou pour ceux qui ne connaissent pas cette cavité, de la découvrir pour la
première fois, ce sera une grande joie pour moi, de pouvoir partager cette
exploration avec vous.
Très beau récit. J'espère un jour pouvoir partager cette exploration Marilea.
RépondreSupprimerTrès bonne continuation.
Est il indispensable d'anoter une identité pour ne pas voir son commentaire supprimé ? Babeth association faune et flore. Tel est le partage ?
SupprimerNon, seulement une fausse manœuvre du Président !
SupprimerMerci de votre réponse. Bonne continuation et au plaisir de vous lire.
SupprimerExploration très tentante, cela aurait été un grand émerveillement de découvrir les mystères de cette cavité.
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