A la recherche des traces du Patrimoine Pastoral St Péen…



Durant les deux derniers vendredi (17 & 25 Juillet) avec Bruce Mc Murdo, nous sommes allés randonner sur les estives à la recherche des traces des bergers et notamment celles des cabanes et « cuyalas » (enclos) qui ne sont plus que des ruines, à peine quelques rangées de pierres alignées, des vestiges très anciens d’une activité pastorale très riche.
Notre première zone ciblée fut celle de l’Aulhet. Nous y avons pointé 4 cabanes : du Cap de la Serre, de l’Artigue de Richou, de l’Aulhet à coté du refuge, jadis en état aujourd’hui une ruine envahie par des orties et un gros arbre !
Plus haut, non loin du méga bloc d'Ophite qui s’est détaché du sommet du Larbastan et qui gît près de la source : l’Artigue. Elle aussi était en état dans les années 40... Il faut dire que jusqu’à cette période et même après guerre, les derniers bergers ont déserté leurs cabanes les uns après les autres, l'ultime fut dans les années 70. Faute d’entretien, elles ne sont plus que des ruines, ce qui est bien triste.
La photo montre le CDMDMDSP (Jean Claude) et ses sœurs il y a quelques années…
Comme il se faisait tard, nous avons simplement gagné le Soum de la Génie Braque, point culminant de St Pé à 1535m. Bruce a découvert la cuvette de la Toue et ses champs d’Erodium de Manescau, un géranium endémique des Pyrénées occidentales… L’objectif était d’observer l’ensemble pastoral de la Toue et de Marty Peyras, objectif de notre prochaine mission !
Le WE suivant nous sommes montés par le Col d’Andorre, au passage, nous relèverons et pointerons 6 cabanes et 3 enclos. Il s’agit là en plus du refuge d’un ensemble pastoral très conséquent. Il y a plusieurs siècles les bergers de salles avaient investi ces lieux. Puis, en dessous du Col d’Espades, un autre ensemble attitre notre attention.
 Du « porto de la gleize » jusqu'au col d'Espades, ce ne sont pas moins de 6 cabanes qui seront identifiées. Bien qu’à 1 h de marche du Col d’Andorre cet ensemble est très important comme celui à l’Est du Marti Peyras (4 cabanes) et 3 à la Toue, dont une ruine.
A noter une brebis (marque rouge) entrain d'agoniser bouffée par les mouches... La stabulation libre n'a pas que des avantages... Faute de soins rapides, elle finira en festin pour les vautours...
Au passage nous ne manquerons pas de nous recueillir devant les 3 croix, la légende dit-on indiquerait l’emplacement de tombe de bergers qui se seraient entretués pour le gain de ces pâturages au moyen âge… Mais les dates gravées ne concordent pas…(1823, 1716, 1684)
A noter qu’un sagouin les a peintes en oubliant de détourer 2 dates…
1300 m et 900 m de dénivelées, les muscles durs mais la forme revient ! 

Alain D


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