Les vers géants, de plus en plus gros ...
Jeudi 8 mai 2025,
Les travaux entrepris la semaine dernière pour atteindre la fissure ont davantage nourri ma curiosité. Il me fallait y retourner au plus vite. Ce jeudi, c’est avec Pascal que je continue l’exploration de ce trou, qui porte à présent le nom de Gouffre des Vers Géants.
J’arrive le premier à la Carrière d’Asson et me gare en bas. Par crainte des orages du week-end dernier, je repère à pied la première partie du chemin. Mes craintes se confirment : il n’est plus carrossable avec une simple voiture…
Il faut alors rajouter environ 80 m de dénivelé positif et 20 minutes à la marche d’approche. Mais sur ce tronçon, bonne surprise, puisque les arbres tombés au sol qui bloquaient le chemin ont été tronçonnés. Et c’est tout frais, puisque nous avons eu l’occasion d’échanger quelques mots avec le bûcheron encore à l’œuvre.
En chemin, je raconte à Pascal tout l’historique de ce trou : comment je l’ai repéré et les premières séances de travail qui ont eu lieu. Nous sommes à l’entrée du trou vers 11h. On se met en tenue et j’installe la corde d’entrée. En bas, je présente le chantier à Pascal, et rapidement, nous nous mettons en ordre de bataille. Aujourd’hui, le courant d’air aspire nettement, et sans interruption. Nous nous relayons pour les travaux et remontons les gravats en bas du puits d’entrée.
De l’autre côtés du passage étroit
Je ne dis rien à Pascal et lui fais signe de me rejoindre. Quelle ne fut pas sa joie de voir, lui aussi, le volume qui s’ouvre à nous. Nous nous exclamons de joie !
Pascal qui franchi le méandre étroit
La suite est encore plus grandiose : nous faisons face à un chaos de blocs dans ce qui semble être un premier méandre. La hauteur sous plafond nous laisse imaginer que la surface n’est pas très loin, et que le Gouffre des Cassayres a de grandes chances de déboucher dans ce volume. Mais ce qui retient notre attention, c’est un puits sur notre droite. Il part légèrement de biais, et nous ne parvenons pas à en voir le fond. Les cailloux que nous y lançons ricochent et s’écrasent au fond après un laps de temps de plusieurs longues secondes.
Je laisse Pascal explorer le chaos de blocs un court instant pendant que je retourne à la base du puits d’entrée pour récupérer le matériel de progression. De retour, je me mets à l’équipement. Une première main courante me permet d’atteindre en sécurité la tête de puits. J’ai visuel sur le fond : ça s’élargit !
Pascal qui descend le méandre
J’installe la tête de puits et j’entame la descente. La roche est scabreuse et se délite facilement ; il faut être précautionneux et bien purger. Une déviation me permet de contourner un bloc en équilibre, bien coincé en haut du puits.
Aux deux tiers de la descente, je me stationne sur une petite margelle. Ce n’est pas un puits à proprement parler, mais un méandre large de plusieurs mètres, et d’une hauteur estimée à 20 à 25 mètres. Sur ces parois les coups de gouge caractéristiques sont bien visibles. À l’abri des chutes de pierres, j’invite Pascal à descendre.
Nous observons, scrutons, et imaginons la suite. La corde est suffisamment longue, mais le temps et les amarrages commencent à manquer. Nous nous résignons : il faudra revenir. Et en même temps, on a envie de se garder un peu de mystère sous le coude pour la prochaine fois. La décision est prise : on remonte.
Je prends encore quelques photos du fond, puis je ferme la marche.
Vue sur le fond du méandre
À l’extérieur, une petite pluie a rendu le sentier glissant. Gare aux chutes en redescendant !
Thibault
Wahou trop bien les copains !!! Kat
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