L'argile de l'Arricaou
Mardi 2 juillet 2024
L'automne est de retour et du côté de Baudéan, le plafond est bas et l'ambiance, humide. Avec Sylvain, nous retrouvons Pascal au terminus de la piste. Sans trop traîner nous conditionnons les sacs. Pascal répare le sien auquel il manque une bretelle, trouve une vague ficelle pour fermer son kit et nous voici partis pour l'Arricaou. Vu la température il n'y a pas un pet d'air à l'entrée ni à l'étroiture de -60 m. La progression est "tranquilou", Sylvain doit retrouver ses marques et n'est pas spécialement à l'aise dans les verticales surtout que les cordes sont bien glaiseuses et glissantes à souhait. Arrivés au passage étroit que nous avions découvert il y a un an (voir le CR du 26/08/2023) et que Pascal et Sylvain ont tenté de franchir le 13 juin dernier (CR de Pascal), nous nous préparons à faire un tir. Mais en y regardant de plus près, le soupirail s'avère très ponctuel et la roche, au plafond, est feuilletée et se délite facilement après quelques coups de massette. Derrière, c'est plus grand. Mais la courte rampe d'argile sur laquelle je prends pied plonge dans un petit puits qu'il faut équiper. Grace à une corde laissée par Pascal lors de la précédente sortie nous pouvons équiper et descendre l'obstacle. Ici aucune appréhension car la nouille fait plus de 10 mm de diamètre (probablement 11 voire plus).
Le petit puits de 4 m juste avant la désobstruction |
Au bas de cette grande verticale qui frise les 6 m de hauteur nous atterrissons dans un joli conduit sculpté par l’érosion et parcouru par un ruisseau temporaire. Aujourd'hui il ne coule pas mais quelques belles flaques et bassins indiquent que ce n'est pas toujours le cas. Du côté de l'aval, un siphon glaiseux et assez étroit empêche d'aller plus loin. En amont, une courte galerie creusée dans des strates redressées presque à la verticale amène à un bel élargissement occupé en son centre par un imposant talus de sable. Juste derrière, le conduit plonge dans un beau siphon qui ne semble pas être très profond. Il n'est pas impossible que, lors d'étiages prononcés, il puisse se désamorcer à l'instar de ceux de la grotte de l'Arricaou située plus en aval. Cela reste un objectif intéressant mais il ne faut pas exclure non plus la possibilité de trouver des galeries supérieures dans ce réseau finalement assez complexe. Au retour, un petit pendule dans le puits permet d’accéder à une salle sans suite. Dommage...
Puis, nous ressortons tranquillement, couverts de boue et ce n'est pas la bruine qui nous accueille à la sortie qui suffira à nettoyer le matériel.
Patrick
Bravo les boueux, est-ce que le trou va finir pas s'appeler "La Troubelle " ?
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