Le puits de Poupes (Baronnies)

Jeudi 10 février 2022

Ce matin vers 9 h 00, José passe me récupérer à la maison pour aller voir le trou que j'ai trouvé il y a quelques jours. Après un petit café nous voilà partis. La marche d'approche n'est pas très longue et nous arrivons rapidement au bord du puits. José commence à le dégager avec la pelle pendant que moi je scie les branches qui nous gênent. Le trou est vite ouvert et nous constatons que c'est plus large en dessous. 

Visiblement il s'est ouvert il y a peu, et c'est du vierge. Si environ deux mètres en dessous c'est de la roche en place, le haut n'est qu'un amas de gros blocs et de terre. On décide de mettre une paille sur l'un d'eux, je perce mais l'accu rend l'âme (nous n'avons pas pris le bon, le second étant resté à la voiture), toutefois le perçage est assez profond pour faire un tir. C'est donc à la barre à mine que nous attaquons les autres blocs que nous faisons tomber en bas. Aucun ne semble se coincer, ils descendent d'environ 15 à 20 mètres. 

Chaque bloc que nous bougeons en fait apparaitre un suivant. Alors que je m'acharne un rocher, j'ai juste le temps d'entendre José  me crier "attention" et je sent la roche qui se trouve dans mon dos venir s'appuyer sur mon épaule. Heureusement elle n'a pas eu le temps de prendre de l'élan et glisse entre mon flanc et la paroi. C'est bien tentant de descendre, mais il faut se rendre à l'évidence, il faut purger tout ça comme il faut  avant. Nous arrêtons vers midi car je dois repartir travailler quelques heures plus tard. 

 

Le puits semble prometteur, il pourrait fonctionner avec la grotte des Mamelles, portant le nombre d'entrées à trois, mais surtout il nous permettrait de shunter les parties étroites qui siphonnent et qui nous interdisent toute exploration hivernale.

Jean