La tournée des grands parents éloignés, acte 2....
Lundi 10 décembre 2018
(Serge, Sandrine et Patrick)
(Serge, Sandrine et Patrick)
A St Pé nos grands parents habitent loin, très loin et c'est sans doute pour cela que nous les voyons si rarement... Les fêtes de fin d'année approchant nous nous sommes donc décidés à rendre visite à Bonne Maman ou Mayboune, du côté de la Pene de la Hèche et cela, vendredi dernier (voir c.r.). A la suite de quoi, et pour éviter tout problème avec nos anciens qui malheureusement vivent séparés de longue date, nous nous devions d'aller voir également Bon Papa ou Paybou qui crèche aux confins de la Génie Braque.
Ce matin, aux aurores, nous prenons le chemin de l'Aoulhet car, au passage nous devons récupérer une corde laissée au refuge. De là, nous poursuivons jusqu'au trou de la Tranchée qui, je vous le rappelle, jonctionne depuis peu avec le Paybou. A noter qu'aujourd'hui, le courant d'air soufflant est particulièrement violent. Serge faisant partie de l'équipe qui avait exploré les extrêmes amonts est volontaire pour aller déséquiper le petit puits de jonction et surtout pour situer précisément l'endroit où il s'était arrêté lors des explos des années 80. Le verdict est sans appel : après une poignée de spits dans une courte escalade, Serge et ses compagnons étaient remontés jusqu'à ce que le conduit devienne impénétrable. A cet endroit, encore très ventilé, ils avaient constaté une accumulation de feuilles et de faînes témoignant de la proximité de la surface. Mais il ne savaient pas que celle-ci n'était qu'à quelques mètres au-dessus de leurs tête, à l'endroit même où Jean Claude trouverait trente années plus tard, le trou de la Tranchée. Voilà, la boucle est bouclée, une bonne chose de faite... Nous récupérons encore quelques cordes et amarrages et filons dans la pente pour rendre visite à "Grand Papa".
La spectaculaire entrée du Paybou s'ouvre 200 m plus bas sur un vaste puits de 40 m de profondeur. Les visites n'y sont pas légion et il faudra un peu insister pour rendre opérationnels les vieux spits datant des premières explos. La descente est assez spectaculaire car le puits perce la voute d'une vaste salle creusée le long du pendage. Au bas nous atterrissons sur un cône d’éboulis recouvert de feuilles et de troncs d'arbres. Parmi eux, il y a peut-être ceux de ce vieux charbonnier qui s'étonnait de ne pas retrouver le bois qu'il lançait du haut de la pente en espérant le récupérer plus bas dans la vallée...
Pour l'heure, l'objectif du jour est d'aller voir l'aval de la rivière qui pourrait nous mener aux sources de l'Aguilée. Nous quittons les grandes salles pour atteindre l'actif, plus modeste en taille. Un fort courant d'air nous accompagne mais il file vers l'amont et le gouffre de la Tranchée. En aval, il y a de l'air également, mais il est moins concentré et semble se diluer dans l'immense trémie que nous commençons à fouiller. En fait nous progressons entre un plafond parfaitement lisse, incliné suivant le pendage et un éboulis provenant des salles d'entrée. Ce n'est pas toujours très stable mais surtout, à chaque fois, nous butons sur des trémies ou des fissures impénétrables. Toutes nos tentatives pour progresser vers l'aval se soldent par un échec. Nous ne passerons pas par là.
Il ne nous reste plus qu'à faire nos adieux à "Bon Papa" avant de regagner la vallée. La suite de l'histoire s'écrira peut être plus bas dans la Génie, aux sources de l'Aguilée et ses voisines.
Patrick
Bravo, belle sortie. lors de la "jonction", nous n'avions pas vu les spits posés il y a plus de 30 ans; Serge, quelle mémoire !
RépondreSupprimerJ'adore ce compte rendu !!!
RépondreSupprimerBravo ! Et quelles belles photos encore !
RépondreSupprimerSuperbe cavité . Encore une ! Trèd belles photos également, bravo Patrick
RépondreSupprimerSuperbe puits, c'est vrai que les photos sont top.
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