Un Abbé sur la trace de son pair ! (épisode 2)

Sur la trace de son pair à Hayau-Bouhadère !
Il fallait remettre ça (cf. sortie du 23 mai), alors ce mercredi 31 mai, encore en soirée à 20h15, nous nous retrouvons avant le pont de Rieulhès, l’Abbé Pascal B. et moi, accompagnés cette fois-ci de Paul de Bordeaux et, surprise ! bonne surprise !, de Jean E..
Nous partons pour la traversée Hayau-Bouhadère, la plus belle des Pyrénées, selon des sources proches des milieux autorisés…
Stationnement des véhicules au petit parking de la ferme Soulas au-dessus de Rieulhès, sur le Montagnon de la Pale. Nous nous équipons sur place et nous voilà partis pour la marche d’approche d’une 20aine de min.
Tout en cheminant nous faisons connaissance les uns avec les autres. Le tutoiement est vite de rigueur ! Je raconte sommairement l’histoire incroyable de la découverte du gouffre du Hayau, puis de la grotte de la Bouhadère et enfin de la traversée, le tout avec l’inénarrable Abbé Abadie, mentor des spéléologues haut-pyrénéens…
Jean et Paul connaissent la Bouhadère, mais pas la traversée. Pour Pascal, c’est la totale ce soir. Ce sera donc pour eux 3 une découverte !
Après le magnifique lapiaz, nous voilà arrivés au bord de l’énorme gouffre du Hayau. Quelques explications de rigueur et me voici à l’équipement. Le P30 d’entrée nous annonce la couleur de la sortie : rappel, rappel, rappel !
Avant d’attaquer la seconde verticale, un P17, on repère les mains-courantes toutes neuves, changées la semaine précédente et le nettoyage efficace des inscriptions et tags divers, qui polluaient les parois.
Puis c’est le tobbogan, que certains descendront aux longes et d’autres au descendeur, puis le P15, puis le P20 (sans emprunter le colimaçon).
Nous faisons une bonne pause dans la salle Henri IV. L’actif coule faiblement, mais le spectacle des concrétions multimillénaires ne laisse personne de marbre…
Nous en profitons pour admirer les seules écritures laissées là après le nettoyage récent : celles des inventeurs en 1944. Malheureusement un nouveau tag énorme à la lampe à carbure, fait depuis moins de 10 j, défigure une autre paroi qui venait juste d’être nettoyée. Le coupable sera pendu au P30 quand on le trouvera !
On admire également les Niphargus, enre de crustacés amphipodes cavernicoles, qu’on trouve dans les flaques stagnantes au pied de la cascade de calcite et même d’un petit batracien.
On poursuit la visite dans le méandre, puis sur les vires équipées jusqu’à la salle du Bourdon.
Au milieu des blocs nous sortons et passons le fameux « saut de la mort » (plutôt que la sortie par l’étroiture et le fond du méandre).
Poursuite sur une vire en main-courante équipée, petite désescalade (à équiper), petite escalade d’un ressaut (équipé d’une corde à nœuds) et nous atteignons la salle du Chaos.
Il y a là plusieurs choix. Nous prenons celui de l’« escalade à Nico ». Puis un peu de progression en opposition avant d’atteindre la salle d’entrée de la Bouhadère. Le courageux Paul relève le défi de la sortie par le boyau et l’étroiture. Les autres prendront la voie normale.
A 1h05, nous sortons au beau milieu de la forêt de Très-Croutz, sur Saint-Pé, fatigués mais heureux !

A bientôt pour de nouvelles classiques aventures !
Marc

Commentaires

  1. Retour aux sources pour moi pour une traversée que je n'avais jamais eu l'occasion de faire. Je connaissais tout sauf le hayau, et malgré avoir arpenté tout le reste plusieurs fois j'avais presque tout oublié (zappé la salle du bourdon, etc...) sauf les grandes lignes, ce fut de la redécouverte. Soirée sympa avec des gens sympa (comme toujours sous terre) et en plus il y avait les excellents marrons glacés.

    RépondreSupprimer
  2. Je pense que l'éclairage a participé au changement de l'image que j'avais de cette grotte, bien que nous n'étions que deux à avoir un éclairage correct ça a changé la façon de voir les choses. Il manquait la chaleur des acétos, la grotte semblait avoir perdu son âme est semblait sans vie et froide, c'est peut être ce qui explique la présence du Père.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire