Lhéris : une journée au delà de la verticale !
Depuis bientôt un an, j'essaye d’entraîner les copains du GSHP sur un
autre massif que celui de Saint Pé. J'ai commencé à les attirer sur le
massif de Bagnères en leur parlant de pâtisseries sucrées qui ont eu, je
dois bien l'avouer, un certain succès. Les
Meringues maintenant digérées (il faudra quand même voir s'il en reste
pas encore un peu...) il était temps de passer à autre chose. Lors de
notre dernière visite sur le secteur, nous étions tombés un peu par
hasard sur un joli puits que nous n'avions pas
pu descendre faute de matériel. Son absence de la base de donnée nous
avait un peu plus émoustillés.
Brouillard à l'entrée du gouffre de la Barrière
Aujourd'hui, il devait faire beau selon la météo mais le temps en avait décidé autrement. Aussi, c'est sous un crachin digne de la Pierre Saint Martin que nous attaquons la marche d'approche (Bubu, Alain M., Sandrine et Patrick, Pierre et Jean). Heureusement, elle est courte et nous sommes déjà en train de nous équiper alors que nous ne sommes pas encore totalement mouillés.
L'entrée du gouffre de la Barrière
Malheureusement, nous sommes six et une partie de l'équipe devra rester
dehors. Pour eux, c'est une épreuve à la Mike Horn qui les attend :
allumer un feu avec du bois humide pour faire
cuire les traditionnelles saucisses ! Nous, pendant ce temps, nous nous
engouffrons dans l’abîme pour interroger l'inconnu. Un joli puits
s'offre à nous. Bien creusé, aux parois lisses, verticales. Une tirée de
trente mètres plein vide nous dépose sur un palier
de gros blocs. La suite est là, dans un soupirail.
Au bas du puits d'entrée, un soupirail a du être partiellement
comblé par les remblais de la piste forestière.
comblé par les remblais de la piste forestière.
Une courte désob,
avec cependant un joli mouflage de blocs et un vrai travail d'équipe,
nous permet d'accéder à la suite. Il y a un peu d'air, c'est de
bon augure. On plaisante même sur d'éventuels explorateurs
qui seraient passé avant nous car nous retrouvons des cailloux marqués à
la bombe fluo. En fait, des cailloux provenant de la piste juste au
dessus du trou et qui ont roulé jusque là. On rigole un peu moins quand,
ayant descendu un dernier petit puits, on
tombe nez à nez avec une inscription sur une paroi.
Une explo a déjà eu
lieu mais bien avant la construction de la piste. Quoi qu'il en soit,
le gouffre finit là, dans une fracture qui se pince et c'est bien
dommage. On remonte en dressant la topo. A la sortie,
un joli foyer nous fait face et une partie du stock de saucisses est
déjà prête à être consommée. Mission accomplie !
Après avoir dégusté ces grillades providentielles, nous nous mettons
en marche vers les gouffres du Courouau et du Habourat. La distance
annoncée par le GPS d'Alain nous rassure mais le temps indiqué nous
inquiète ! En fait, une heure seulement nous est
nécessaire et en plus un soleil inespéré vient embellir la journée. Les
deux gouffres proposent de belles verticales dans lesquelles ont
descend plein vide sans toucher le rocher. Leur beauté nous a vraiment
surpris. Notre ami Mickey était déjà passé par là
il y a plus de trente ans. On ne se faisait pas trop d'illusions (il
n'a pas l'habitude de laisser des points d’interrogation derrière
lui) et on avait raison.
Pierre au sommet du P.77 d'entrée du gouffre du Habourat
Le fond du Habourat
Le retour se fera sous l'orage et la pluie qui éclate dix minutes
avant la voiture aura raison de mon caleçon. Encore une belle journée au
dessus de la maison, dans un cadre grandiose. Comme le dit si bien
Sylvain Tesson : La France est un paradis habité
par des gens convaincus de vivre en enfer !
Jean
Il y a des beaux trous par là bas. Belles photos.
RépondreSupprimerPour le Habourat ça fait effectivement un peu plus de 30 ans. C'était en 1967 ! On était monté depuis Campan à 4 : Marie Claude, Claude Brun, Henri Lépineux et moi. On avait fêté l'anniversaire de l'un d'entre nous au fond mais je ne sais plus de qui.
RépondreSupprimerLes inscriptions cela ressemble à GSBB comme groupe speleo de Bagneres de Bigorre... Rien dans mes archives...
RépondreSupprimerMais quid de celles de Mickey et de sa mémoire ?
Ah, moi je croyais que GSBB c'était Grillades de Saucisses et Bonnes Bières :)
RépondreSupprimerC'est GSPB, Grillades, Saucisses Pastis et Bière.
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