Un nouveau mineur ?
Je suis libre ce
dimanche et avant de partir faire le lézard sur les plages de l'Atlantique, une
petite sortie souterraine serait la bienvenue.
Jean Marc vient
de proposer une sortie dans une mine, du coté d'Estaing et ne connaissant pas
ce monde souterrain, je décide d'y participer, on verra bien.
Rendez vous est
fixé à 10 heures au départ d'un hypothétique sentier, je covoiture avec Louis,
guidé par le GPS qui nous amènera sans faille à notre "destin".
Préparation,
équipement pour certain et c'est parti pour la montée. Que 442 mètres de
dénivelé, c'est certainement peu mais avec la pente, la chaleur et surtout les
attaques de taons, cela parait beaucoup, avec en plus un rythme soutenu des
habitués de la zone.
Nous arrivons
enfin en terrain découvert et plus calme, avec pour récompense quelques bonnes
poignées de framboises à savourer.
Un casse croute
réparateur, l'équipement perso et c'est parti pour une virée qui se révélera
fructueuse à tout point de vue.
L'entrée de la
mine exhale un courant d'air qui n'a rien à envier par exemple au tunnel de la
Verna, en plus petit bien sur.
Nous débouchons
de suite dans une petite galerie, un peu d'eau au fond, 25-30 cm et nous
progressons de 250 mètres.
Nous croisons
des restes de l'exploitation, des wagonnets, des rails, des planches, des
pierres empilées etc..
Au fond de cette
galerie, c'est le skip, système qui servait à remonter le minerai de deux
niveaux (la mine en compte 5) et l'envoyer vers l'extérieur.
Une corde permet
une remontée en toute sécurité mais ce qui frappe avant tout ce sont les
échafaudages, l'entrelacement des rails, d'échelles de bois, de supports, le
tout légèrement concrétionné et aussi l'eau qui ruisselle un peu partout dans
un vacarme assourdissant et nous oblige à communiquer avec des sifflets.
Nous remontons
sur une soixantaine de mètres pour arriver 2 niveaux plus hauts.
C'est ensuite
une escalade sur de la roche saine, certainement du calcaire, qui a été vidé de
son minerait et ressemble comme deux gouttes d'eau à une cavité naturelle. Ça
et là quelques troncs d'arbres ayant servis d'étayage nous rappellent que nous
sommes en milieu artificiel. On l'oublierait presque.
Encore 20 mètres
de remontée sur un éboulis et Véro réalise une escalade qui permet d'accéder
certainement au niveau 2 de la mine. Les galeries partent dans tout les sens,
véritable labyrinthe souterrain. Comme en spéléo, nous progressons doucement
tout d'abord dans les parties horizontales. Le sol n'a pas été foulé depuis
plus d'un siècle et de nombreux dépôts soit d'argile, soit de calcite, donnent
un aspect extraordinaire aux galeries. C'est le bonheur, comme dans du vrai
vierge!
Après avoir vu
les galeries horizontales et de très nombreux départs en profondeur, de taille
très respectable, nous continuons la recherche vers les hauteurs, objet de
notre quête.
Plusieurs
galeries sont atteintes mais que des niveaux d'exploitation, pas de galeries
remontantes pouvant donner accès à un vrai niveau supérieur.
Un joli départ
est cependant repéré mais nécessitera de l'escalade et de l'assurage, les échelles de
bois y menant n'offrant aucune sécurité digne de ce nom.
Il est déjà 17
heures, nous quittons les lieux et entamons la descente. Le trajet retour sera
vite fait et à 18 heures nous retrouvons la douce chaleur estivale de
l'extérieure.
Ce fut une très
belle sortie, tout un monde à découvrir.
Alain M
Photo JM P et AM
Deux spits nous séparient d'un nouveau niveau: d'un nouveau monde. Grâce à Véronique et Alain nous avons pu les mettres en place. Nous n'avons pas encore d'idée pour trouver un passage vers le haut, mais il y a beaucoup a explorer à ce niveau et un peu en dessous.
RépondreSupprimerexcellente journée passée en votre compagnie et toujours cette rencontre émouvante
RépondreSupprimeravec l'histoire des mineurs .
Belles photos, beau compte rendu, la spéléo minière, c'est super !
RépondreSupprimerEt une autre "première" : la mesure des berlines au mètre ruban (on a un rapport technique à produire).
RépondreSupprimerCommentaire de ma fille à qui je disais qu'on était encore montés d'un niveau : "ben, vous êtes dans un jeu vidéo quoi !". En fait c'est ça : on est des sortes de Super Mario.
Vivement la prochaine !
En plus nous avons un plombier dans l'équipe, c'est vraiment super Mario
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