Ehujarre, le cul dans l'eau....
Lundi 16 septembre 2013
Pour ce retour à Ehujarre, nous (Patrick et Sandrine) avons pris nos précautions et en plus du perfo, des batteries, masses, burins etc... nous avons ressorti les pantalons néoprène. En effet, même si le ruisseau entrevu il y a un an n'est qu'un filet d'eau, nous en avions gardé un souvenir glacial.
Ce matin le ciel est déjà en train de se couvrir et la température n’excède pas 10 à 12 °. Malgré cela, le courant d'air est toujours très fort à l'entrée. Dans les passages désobstrués, rien n'a bougé et le trou ne semble pas avoir souffert des crues printanières. Au passage, nous récupérons un bidon pour charrier les gravats.
Sortis de la zone désobstruée, nous commençons à élargir à la masse quelques étroitures. C'est assez efficace et il y aura de quoi s'occuper à deux pour éviter d'avoir froid. Pendant que Sandrine se charge de ce travail, je file au fond pour revoir le terminus. Avec la néoprène, pas de problème pour aller dans l'eau. Le fond du méandre est étroit mais ça passe. Au bout de 3 m, à plat ventre dans l'eau, je cherche la suite du bout des bottes. Mais ça coince, la voûte s'abaisse et même en raclant le sol avec les pieds, les quelques centimètres gagnés ne permettent pas d'avancer. De plus, je ne sens pas vraiment l'air. Ressorti du boyau, j’essaie de m'enfiler dans le haut du méandre. D'accord, c'est étroit, mais la suite est là. Le courant d'air me souffle dans la figure et visiblement, un peu plus loin cela semble plus grand. Sans traîner je récupère le perfo et commence à forer. De son côté Sandrine a déjà mis au gabarit la première partie de la diaclase étroite. Avant les premiers tirs, le chantier est bien humide et je perce le cul dans l'eau, mais il paraît que les bains de siège sont bons à la santé. En plus il n'y a pas beaucoup de place pour stocker le matériel au sec et il faut sans arrêt faire des navettes en rampant dans le ruisseau.
Le méandre, peu avant le "front de taille". C'est un peu plus grand après....
Heureusement, les premières pailles donnent le ton et près d'un mètre cède au premier coup. Peu à peu, le méandre se dévoile et ce qui nous bloquait au fond n'est en fait qu'un virage surcreusé dans la partie basse du conduit. Ça avance bien et en fin de journée, nous avons progressé de près de 4 m. Désormais nous sommes dans un méandre haut de près de 2 m et à la limite du pénétrable. Du coup, cela nous permet de stocker les gravats dans le fond de celui-ci. Plus loin, on devine la suite, identique sur 4 à 5 m puis un virage....
Patrick
Vivement le prochain virage!
RépondreSupprimerJe me rapelle de ma première visite à ce qui n'était qu'une fissure étroite soufflante dans le ravin. Près de 40 années se sont écoulées depuis aussi je peux attendre, un peu mais pas trop, pour connaître la suite après le virage. La tenacité va payer comme elle a payée au souffleur de Larandaburu.
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