Le fond du fond au Quéou...

Samedi 6 octobre 2012
Comme d'habitude, nous sommes montés la veille à l'Aoulhet (Serge, Régis (GSVO), Sandrine et Patrick) afin d'entrer dans le gouffre à l'aube, le samedi matin. Petit feu de bois, confit de canard, le menu est désormais bien rôdé. Régis, pour sa première descente au Quéou n'est pas venu les mains vides et déballe de son sac un petit bidon de bière pression que nous réservons pour la sortie.
Le réveil sonne à 7 h et nous sommes dans le trou à 8 h 15. Il fait déjà très chaud et au dessus du puits, le courant d'air aspire franchement. Deux heures plus tard nous sommes dans la salle Madeleine. Là, nous nous séparons en deux équipes. Serge et Régis vont directement au fond pour attaquer la désobstruction, tandis-qu'avec Sandrine nous faisons quelques photos et fouillons les fossiles de la rivière afin de complèter la topo.

 
L'amont de la salle Madeleine se termine sur un puits remontant au sommet duquel,on distingue un départ qui sera un bon objectif pour les futures sorties.


En aval de la salle, un petit puits amène à l'aplomb du Canyon de l'Ulcère puis à la Salle à Manger où l'on retrouve la rivière (-450 m)

 
 L'affluent de la Salle à Manger, comme l'Ulcère, se développe sur un niveau marneux.

Le premier départ est un méandre qui shunte le laminoir au bas de la salle à manger. Il redonne un peu plus loin dans la rivière, mais il recoupe également un méandre beaucoup plus gros dont l'amont remonte dans le pendage. Une courte escalade et des passages en vire permettent de rejoindre le bas de la salle Madeleine. il reste cependant une petite escalade à faire pour atteindre un petit conduit supérieur, mais la zone est très fracturée.


La rivière du Prévisionniste, en aval de la salle à Manger, débute par une zone basse que l'on peut court-circuiter par des méandres fossiles.

  Plus loin, le ruisseau s'écoule dans un beau méandre sinueux et étagé, parfaitement horizontal.
A -455 m, la rivière reçoit en rive gauche un bel affluent qui coupe la galerie sur un remplissage calcifié, surcreusé latéralement par le ruisseau principal. 

Plus loin, une seconde escalade nous permet de boucler la topo avec la galerie supérieure vue 15 jours plus tôt. Nous avançons vers l'aval en vérifiant tous les départs, mais à chaque fois il s'agit simplement de dédoublements de la galerie principale. Encore quelques photos et nous parvenons au terminus où nous retrouvons Serge et Régis creusant dans un brouillard épais. Ce n'est pas très bon signe. De plus, ils se sont heurtés à un plancher stalagmitique difficile à casser. Pourtant Serge avait fabriqué un outil spécialement pour conçu pour cet objectif. Notre arrivée sonne l'heure du casse croute et le bilan global n'est quand même pas très positif.

L'équipe des "désobeurs"

Nous décidons de poursuivre la désobstruction jusqu'à la petite rotonde que nous commençons à entrevoir pour prendre une décision. Serge, débordant d'énergie, parvient à pulvériser le plancher stalagmitique, suffisamment pour que nous puissions glisser la tête dans la fameuse rotonde. L'argile occupe toute l'espace, il n'y a pas d'air et le conduit semble très petit. Seule consolation, le plafond est orné de magnifiques concrétions.

 Quelques détails du fond du Quéou...
Cette-fois-ci, l'exploration de l'aval du Quéou semble bien compromise. Un petit coup d’œil au siphon terminal, nous permet de constater que la voûte qui plonge dans la vasque correspond à un niveau marneux, sans doute à l'origine du passage noyé.
Un peu déçus mais pas vraiment surpris, nous rapatrions le matériel dans la galerie du Scroutch en vue de l'escalade au sommet de la salle Madeleine. Nous allons repérer le départ, et visiblement cela ne devrait pas être trop compliqué.
La galerie du Scroutch juste avant le puits d'accès à la salle Madeleine (-395 m)

Gros plans sur des "Scroutchs"... 

Il ne nous reste plus qu'à regagner la surface, mais comme il est encore tôt, nous fouillons un peu les départs latéraux. Dans le canyon du Triple "A" nous constatons qu'un affluent double quasiment le débit initial de la rivière. Une escalade dans ce secteur fait déjà figure d'objectif majeur. 
Dans la salle de la Lebe, nous remontons également le conduit latéral jusqu'à la base d'un superbe puits estimé à plus de 50 m de hauteur. Nous complétons la topo et faisons de même dans la salle située juste avant. Là aussi, c'est un puits impressionnant qui remonte vers la surface.

 Dans la rivière, sous le labyrinthe du Four à Chaux (-390 m)

Nous ressortons vers 17 h 30 après 9 h passées sous terre.
A la cabane, Régis trop content de marquer le coup, nous propose une bière pression, mais malheureusement nous n'aurons droit qu'à quelques verres de mousse, le bidon magique ne fonctionnant qu'à une température de 4 à 7 °.

 
Ce soir une page du Quéou semble tournée, mais tout n'est pas terminé pour autant. Le programme des prochaines sorties sera orienté vers les escalades pour atteindre d'éventuels amonts.

Patrick

Commentaires

  1. Je rêve ou Sergio s'est mis aussi à la Scurion ???!!!

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  2. Quel déconneur ce régis !!!
    Mais il ne faut pas trop lui en vouloir, à la Pierre, il fait rarement plus de 7°...
    J'espère que les escalades relanceront l'explo. Merci pour ce chouette compte rendu et ces belles photos.

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