Les visiteurs vêtus de blanc...

 Mercredi 10 janvier

Ce matin, il fallait se botter les fesses pour aller se mettre au froid dans le vallon de l'Abérouède. La veille nous avions un peu hésité en comparant les prévisions météos, les unes annonçant de la neige, les autres seulement un ciel couvert. Finalement nous aurons les deux, la grisaille le matin et les flocons l'après-midi. Cette fois-ci, Jean Luc F. est de la partie et c'est un soulagement car nous n'envisagions pas de remonter à deux les cailloux du fond de la diaclase. 

A la carrière, il n'y a pas de neige, pas de soleil non plus, mais ça c'est normal. A la fin de la piste, on passe du frigo au congélateur et nous commençons la montée avec les doudounes. Comme d'habitude il nous faut 45 à 50 minutes pour arriver au trou mais avec Jean Luc les sujets de conversations ne manquent pas et le temps s'écoule à un rythme différent. 

A l'entrée de la grotte, la neige n'est plus très loin. Nous nous changeons rapidement en exhumant nos vieilles combines texair, rigidifiées par le froid puis gagnons la douceur moite de l'entrée qui souffle nettement. La descente jusqu'au ruisseau reste bien grasse et quelques aménagements pourraient peut-être limiter la casse. A voir... Le cours d'eau, quant à lui,est bas et c'est une bonne nouvelle surtout pour Jean Luc qui n'a pas de combinaison étanche.  Nous attaquons d'emblée par quelques paillounettes qui sont bien efficaces mais produisent du gravier plus difficile à sortir. Les suivantes seront placées différemment pour calibrer les gravats. Et ça marche... Le plus compliqué est de les évacuer puis de les stocker. Notre chantier se situant dans un laminoir incliné à 45 °, il faut déjà remonter les cailloux puis les traîner dans un méandre avec un angle retord et enfin les empiler méticuleusement dans une diaclase latérale. Empiler du gravier, nous ne savons pas faire, donc il nous faut absolument des pierres plates pour construire un muret susceptible de retenir le tout. Notre entreprise de TP finit par trouver son rythme dans la bonne humeur jusqu'à ce que le perfo décide de rendre l'âme. Dommage. Mais il nous reste encore pas mal de matière à évacuer donc nous continuons les travaux jusqu'à épuisement des gravats. Et la suite me direz-vous ? Au bas du laminoir long désormais de 3 à 4 m, il reste un petit mètre à descendre pour atteindre ce qui semble être un niveau plus horizontal avec un petit bassin. Difficile de dire si c'est plus grand mais il est certain que la morphologie est différente et puis, il y a toujours ce violent courant d'air qui vous souffle dans la figure et vous nargue. Comme d'habitude, nous quittons le chantier en se disant que la prochaine fois nous y verrons plus clair. Dehors il neige, la descente se fera plus précautionneusement sur les dalles glissantes du sentier. A suivre...


 

Sandrine et Patrick

Commentaires

  1. Ne rien lâcher, bravo ! En espérant que la prochaine fois sera la bonne...

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