TP 30, cette fois c'est pour de bon !

Quelques mules, des poulains, des traileurs de l’espace, des bergers, des bières, quelques puits, trois quatre étroitures, pas de moisissures mais de belles vomissures, en quelques sortes un bien beau week-end.

Vendredi soir, à 18 h pétantes ; arrivent le Dams, Adri et Lili, chez nous. Bon on ne les connait pas mais il s’agit de la Nistos Team, que Patrick m’avait bienveillamment dit de contacter pour la reprise des explos dans ce petit trou.

La soirée permet de faire connaissance autour d’un petit repas et de quelques bières. Un couple d’amis spel du Tarn est également avec nous. Les discussions et préparatifs vont bon train mais demain on a rendez-vous à 9 h au parking de la carrière d’Asson, où nous y retrouverons David du Leize Meindi.

Allez tout le monde au lit, sauf… Heu… Bon après la nuit fut un peu courte pour moi donc je ne me souviens pas de tout par contre, dernier couché, premier levé.

Branle bas le combat, le départ étant donné à 8 h il ne faut pas trainer.

Arrivés au parking nous retrouvons David, là le déballage des affaires ressemble plutôt à un vide grenier spel qu’à une petite expé bien organisée. Putain tout ce matos à monter. Ça fait à la fois du volume, mais surtout beaucoup de poids.

L'équipe de choc !

Tant bien que mal nous chargeons, tour à tour sacs et claies de portage.

La marche d’approche sera avalée dans la bonne humeur et à une cadence plus que respectable. Le premier objectif est la cabane de l’Isarce. Halte obligatoire c’est là que nous dormirons les jours suivants. 

Enfin arrivés nous déchargeons ce bordel monumental. Épuisant résume bien cette montée, en plus le temps est plutôt couvert. La cabane personne ne la connait bon, on peut faire mieux mais on aura un toit sur la tête.

Il est l’heure de manger un peu, de laisser le matos de bivouac là, de préparer les cordes dans l’ordre supposé, les perfos et amarrages en tous genres.

Après cette pause salvatrice et le bonjour de quelques traileurs de l’extrême, nous partons en direction du trou.

Quelle belle crête, nos quatre acolytes ne connaisse pas l’entrée et l’arrivée par les vires donne une belle ambiance à la fin de la marche d’approche.

L’objectif du Jour : équiper propre, confort et sûr (je voulais mettre sécure mais l’académie française ne veut pas depuis 2012) jusqu’à -300 autant dire qu’il y a du taf.

Bon tant pis pour sécuriser l’entrée, on fera gaffe durant ces deux jours mais il faudra y penser.

 
Connaissant déjà le trou et ayant une petite idée des équipements je pars équiper, suivi de David. La journée risque d’être longue et pas forcément très rapide. Je double certains fracs ou en change le positionnement.

Le P40 et le début du P71 ne sont pas très larges, j’équipe au mieux. Les cordes s’enchainent, et merde je me retrouve sur le nœud de fin de corde. Conversion, je monte au frac précédent, tandis qu’un kit avec une 40 m arrive jusqu’à David. Allez, on peut reprendre la descente.

De la base du puits, s’en suit un P11, légèrement arrosé. Il faut passer entre deux blocs et une petite dev permet de prendre pied en bas de la verticale.

 
Quelques mètres plus loin, une étroiture descendante, nous fait accéder au P147. On me fait parvenir le sherpa avec la corde de 200m.

Le P147 coule un peu, les fracs s’enchainent et je double tout ce qu’il y a à sécuriser.

Bien plus tard à la faveur d’une ultime dev nous prenons pieds en bas de cette immense verticale. Nous ne sommes plus que quatre (Val, Adri, David et moi). Le Dams et Lili sont remontés afin de gérer l’intendance, bois et bouffe à la cabane.

David en profite pour équiper le puits suivant, un P8. Passant derrière lui, je propose de changer l’emplacement de la tête de puits en collant les amarrages au plafond. Cela sera plus confort pour sortir.

Val et Adri commence la remontée, tandis qu’avec David nous fignolons l’équipement. J’en profite pour mettre des points de début de MC pour le ressaut suivant. Et là désespoir, le lipo s’est bien mais ça se vide aussi au bout d’un moment. Nous n’avons plus d’accus, il n’y aura qu’un seul point pour l’instant.

La remontée permet d’apprécier l’équipement. Nous rejoindrons, avec David, toute la tribu à la cabane. Il est déjà 23h. Merci à la lumière du casque d’Adri posé sur le toit de la cabane. Ce point de mire nous à permis un azimut brutal et un gain de temps sur la marche retour.

La soirée, se passe à merveille, grillades, fromages et lyophilisés à gogo. Il se fait tard, c’est l’heure d’aller dormir. Lili et le Dams vont dans leur tente, tandis qu’à quatre nous jouons à Tetris dans la cabane. Seule inquiétude se faire écraser par Adri lors de sa sortie pipi nocturne, il nous a prévenu…

Dimanche matin, nous nous levons tranquillement. Il faut dans un premier temps enkiter le reste de corde dans ce qui semble l’ordre le plus logique… Et ça ce n’est pas forcément gagné.

Quelques traileurs, randonneurs et bergers passent, tous discutent un peu sauf les poulains pressés de gagner le haut de la montagne.

Damien dans les vomissures

A trois nous partons vers le trou (David, Dams et moi). Pendant ce temps Lili, Val et Adri font le plein d’eau et de bois.

Arrivés à l’entrée du TP30 David et Dams me laissent rentrer avec un peu d’avance que je vais aussitôt perdre. Mon accu de frontale est vide, bien entendu je n’ai pas de lampe de secours, je change donc la batterie à la lueur de l’écran de l’appareil photo… Là y a du niveau de préparation…

Malgré cette péripétie j’arrive rapidement au terminus de la veille.

Damien arrive quelques temps après, il en profite pour rééquiper un peu derrière moi. Nous sommes déjà au P9. La corde arrive pile poil.

Un peu de partie horizontale et nous voilà au P11. Vient maintenant l’enchainement du P29. Trouvant que j’équipe doucement, 2kits rouges me doublent et plongent dans les abimes. Allez un petit aller-retour dans un puits borgne, ça ne mange pas de pain.

Pendant ce temps arrivent Lili, Val et Adri. 

 
Nous avons de moins en moins de matos et l’équipement se fait de plus en plus hétéroclite. L’objectif serait quand même aujourd’hui, d’arriver aux Vomissures.

Il me faudrait là pédale de Val, oui pour la dyneema, il aura tout fallu, mais nous y voilà, nous sommes tous à l’entrée des Vomissures.

C’est le premier -500 pour Lili, bravo. Avec Val elles décident d’entamer la remontée.

C’est donc à quatre que nous parcourons les Vomissures jusqu’au R5. Tout le monde est ravi de ce passage qui contrairement à son nom ou sa renommée est plutôt sympathique et agréable, presque beau diront certains.

 
Au retour, je laisserai mes trois acolytes louper une rubalise et poursuivre l’actif en remontant. Il faut en réalité le quitter à la faveur d’une étroiture.

Il n’y a plus qu’à remonter de 500 mètres tout en ajustant l’équipement et en remontant les cordes en haut des ressauts arrosés.

Les filles seront rattrapées un peu avant la sortie. Elles se sont payées une bonne tranche de rigolade dans l’étroiture en haut du P147. Il aura fallu user de tous les moyens pour passer cet obstacle.

Tout le monde est dehors, il est aux environs de 20h.

Nous rentrons tous à la cabane. David nous quittera dans la foulée.

La nuit nous permettra de refaire le monde.

Le lendemain, nous descendons tranquillement de la montagne, contents des moments passés. Et avant de renter chacun chez soi, nous profiterons de la réouverture des terrasses pour, autour d’une petite pression, envisager la suite de cette aventure. 

Adri et Damien en grande discussion

 

En tout cas un grand merci pour la réactivité et la gentillesse du club pour le matos mis à disposition. Il en faudra encore pas mal, surtout si on arrive à passer cette fameuse trémie terminale. Alors pourquoi pas une action CDS ? cela peut être un beau projet.

Thomas F.