TP 30, c'est parti !
Bon merde on est encore reconfiné… Heu… Qu’est-ce qu’on a moins de 10 bornes de chez nous ? Tiens le TP30. Oh mais ça a l’air pas mal ce petit trou.
En réalité, on en avait déjà entendu parler et il y aurait de l’explo à reprendre au fond, mais avant de relancer la machine il faudrait aller y jeter un coup d’œil. Toutefois, ça va faire beaucoup de matos à monter jusqu’à l’entrée, à deux, on va se le faire en deux fois.
Le premier coup on se plante de marche d’approche, on part du parking des Moustayous et en plus nous sommes chargés comme des mules, on est vraiment des loosers…
L'entrée discrète du TP 30 |
Qu’est ce que c’est long cette randonnée… Et maintenant que l’on est proche du trou on n’arrive pas à le trouver… La précision du GPS nous dit que l’on n’y est… ça y est !! Victoire, il est là. Caché derrière la souche d’un arbre qui s’est cassé la gueule. Ouf on n’a pas besoin de tronçonneuse pour passer, mais à un mètre près, l’entrée aurait pu être totalement bouchée. Petite descente dans le premier puits, remontée et on rentre à la maison, couvre-feu oblige. La redescente se fait après être passé vers la cabane des Toupiettes. Nous prospectons le versant tout en azimutant directement en direction de la voiture.
Le week-end d’après, c’est toujours le confinement, bon on a tout le matos là-haut. Un peu de motivation et il ne reste plus qu’à aller équiper ce TP30.
Cette fois ci nous partons à pied du parking en bas de la ferme, oui, celle juste après Bétharram.
La montée est moins longue, et nous arrivons rapidement (deux heures) à l’entrée du trou.
Go, on enfile les puits et l’équipement se passe comme il peut. Vive les passages de nœuds à -300 on en a déjà fait plus de 5… Les cordes sont parfois justes, certaines têtes de puits ou autre fracs se transforment en dev afin de toucher le pied des verticales.
Bon nous nous apercevons rapidement que nous ne toucherons pas les vomissures aujourd’hui. A -420 nous n’avons plus de corde. Demi-tour, course à pied jusqu’au camion et retour hors couvre-feu à la maison.
Dernière salve :
Samedi l’inertie du matin nous fait arriver au parking de la carrière d’Asson vers 10h. Tiens aujourd’hui nous allons tenter une nouvelle marche d’approche qui s’avèrera être le meilleur choix depuis le début.
Nous montons droit dans la pente mais peu chargés, nous récupérons la nouvelle piste. Le gars qui y bosse vient encore d’avancer un peu plus vers l’Isarce. Le sentier lui nous mène finalement au trou après 1h30 de marche rapide.
On récupère le matos laissé à l’entrée du trou, on enkite nos cordes pour les puits du fond… Nous nous préparons gentiment au soleil, et en profitons pour énumérer les oublis de la journée. Rien de bien important on peut quitter ce beau soleil afin de se rapprocher de notre objectif du jour.
C’est parti, les cordes en fixe filent dans le descendeur, on prend le temps de faire deux ou trois vidéos qui ne donneront rien de bien intéressant. Nous voilà déjà au terminus du samedi précédent. Nous sortons les cordes et commençons à équiper. Le P27 nous amène direct en bas, ça touche un peu, Valérie est bonne pour y mettre une petite dev. S’en suit le P42, la corde sera encore une fois juste, elle s’arrête 5 m au-dessus du départ des vomissures mais heureusement la désescalade dans la faille est possible. Cela fait un peu moins de deux heures que nous sommes entrés dans cette cavité.
Une excitation se fait sentir, enfin les vomissures, on va bien voir si c’est si terrible que ça. On enlève le baudrier on ne prend pas de kit et c’est parti.
Les vomissures c'est par là ! |
Le début annonce la couleur la progression horizontale et latérale est de mise. Mais juste après quelques mètres d’étroitures ça se redresse, tiens on peut même presque courir en fait dans les vomissures. C’est très joli en réalité ce passage, le méandre est varié, plutôt concrétionné et l’eau coule au fond. Il reste deux petites mains courantes en fixe, dont une doublée à l’aide un coinceur. Nous trouvons tous les passages du premier coup, ça aide et ça fait du bien au moral.
On y est ! |
Nous attaquons quelques nouvelles zone étroites voir très étroites mais que sur une dizaine de mètres. Il n’empêche que la progression nous prend du temps. Valérie a choisi le bon endroit pour faire un test Go Pro sur le casque, on dirait un télétubbies coincé. La caméra tape partout et n’aura quasiment filmé que du rocher… On ne peut pas être efficace partout.
Tiens voilà une autre corde en fixe descendant sur 7 mètres, nous l’utilisons en faisant attention tout en désecaladant prudemment. Et après une énième zone pas large… Un ressaut se présente à nous et merde là il faut équiper, on peut apercevoir la trace de la corde sur l’AN, nous voyons que la suite s’agrandit et que le petit actif y cascade doucement. Nous sommes en haut du R5 à une vingtaine de mètre du méandre Sympa. Il nous aura fallu 40 minutes à un rythme tranquille pour passer ces vomissures
Il ne nous reste plus qu’à faire demi-tour. Nous retrouvons la base des puits, petite halte, on se rééquipe puis nous engageons le retour vers la surface. Le déséquipement se fait bon train, mais le nombre de kit ne tarde pas à se faire sentir. La cadence ralentit de plus en plus, nous voilà en bas du P147. Allez encore un petit effort. Le poids porté devient, lui aussi de plus en plus lourd. Les cordes étant toutes gorgées d’eau. Oh putain on a déjà à cinq kits pour deux en haut du P147. Nous nous les passons dans l’étroiture verticale. Allez un petit effort et on est dehors. Oh, merde c’est vrai que le haut du P71 n’est pas large et avec tous ces kits eh beh ça prend du temps. Ce n’est pas grave on avance lentement mais nous avançons. Une dernière verticale et nous voilà dehors avec 7 kits au total. Bon nous sommes tous les deux d’accord on ne redescendra pas tout ce soir. Nous laissons 3 kits et nous nous répartissons le reste. Nous avons passé 11 heures dans le trou et il nous reste bien deux heures de marche retour avec la fatigue accumulée.
La prochaine fois nous reviendrons à plusieurs afin d’équiper confortablement en fixe ce trou pour en poursuivre les explos.
CR. Thomas et Valérie
Impressionnante d'efficacité cette reconnaissance dans le TP30 ! Ça promet pour la suite !
RépondreSupprimerSuperbe compte rendu ! Que de souvenirs ! Merci
RépondreSupprimerNous attendons la suite avec impatience avec la go pro pour les grands volumes
RépondreSupprimerLes vomissures, souvenir de jeunesse ou je n'ai vu que l'entrée. Un plus fin que moi, dénommé Serge avait franchi l'obstacle.
RépondreSupprimerPour ma part, la vie m'avait appelé vers d'autres horizons et je n'ai jamais pu voir la suite . Maintenant vu l'âge, c'est trop tard. Aussi merci pour le CR et les suivants qui, j'espère, m'amèneront par la lecture au-delà du terminus de vos prédécesseurs.
Bravo, c'est impressionnant, comme si on y était. Maintenant, nous, les plus anciens, il nous faut déléguer ces tâches aux plus jeunes. Bonnes explos pour la suite.
RépondreSupprimer7 lits a 2, un -500 en 11h avec le déséquipement…
RépondreSupprimerRespect
Ça promet pour la suite !
Merci pour ce partage
Bravo
7 kits
RépondreSupprimerDamné correcteur d’orthographe 😡