Le Bassia en vert fluo.
Le troisième confinement nous avait contraints à reporter la coloration du Bassia ainsi que la rencontre scientifique qui devait se dérouler à cette occasion. Pourtant, tout était prêt ; le matériel était en place, les troupes étaient gonflées à bloc mais en quelques jours les annonces de restrictions diverses ont brutalement anéanti tous nos efforts, plombant notre moral au fin fond des chaussettes. Il s'en est suivi une période d'hibernation d'un mois...
En mai, la liberté partiellement retrouvée, la machine s'est remise en marche : échanges de mails, propositions, contre propositions, discussions et échanges pour rattraper le temps perdu et mener à bien ce projet qui nous tenait tous à cœur. Chef d'orchestre de la coloration, Jean-Claude nous a convaincus de la faire dans la foulée afin de profiter des bonnes conditions hydrologiques et du matériel déjà en place. En une semaine, les fluorimètres ont été installés ainsi qu'une batterie de fluocapteurs. Des reefnets ont été placés à quelques endroits stratégiques, les annonces aux mairies, gendarmeries et autres organismes officiels ont été réactivés. Il ne restait plus qu'à injecter la fluo dans le gouffre du Bassia.
Pose d'un fluocapteur dans le Bouchidet |
Samedi, nous ne sommes pas moins de 6 à la barrière d'Hèches (Pierre-Michel et Noémie, Thomas, Valérie, Kat et moi). Avant de monter au gouffre il nous faut encore poser un fluocapteur dans le ruisseau du Bouchidet histoire d'être certains qu'aucun colorant ne réapparaîtra de ce côté ci du massif. Un peu surpris par notre présence dans le fond du ruisseau, un habitant de Rebouc s'approche de nous et la discussion s'engage sur les sources et les pertes du secteur. Le hasard est parfois incroyable car il se trouve que c'est son père qui avait indiqué à Jacques Jolfre l'entrée du gouffre de Coume Bère ou gouffre du Bassia. Une belle rencontre...
Le P.7 des Equerres |
Couvre feu oblige, nous ne trainons pas et gagnons l'entrée du Bassia sous un crachin qui ne donne guère envie de trainer en surface. La descente est assez rapide. Dans le puits de la Douche, la cascade coule bien (5 à 10 l/s), c'est parfait pour l'injection. Nous descendons encore les deux puits suivants (7 et 10 m) et décidons d'injecter au virage des Equerres (-230 m).
Injection du colorant à -230 m |
Kat est désignée d'office pour verdir le ruisseau. Le jeu consiste à verser les 12 l de colorant dilués (équivalent de 800 g de fluo en poudre) le plus doucement possible. Cela nous laisse le temps de faire quelques photos. Un quart d'heure plus tard, les dés sont jetés. Les bidons sont vides, il ne reste plus qu'à remonter, mission accomplie.
Voilà, c'est parti ! La suite pour bientôt... |
Maintenant il n'y a plus qu'à attendre que le colorant se manifeste dans l'une ou l'autre des sources, le Vivier ou l'Arros. Les paris sont ouverts.
Patrick
Bravo à ceux qui se sont investis pour la coloration (on sera plus vaillants de notre côté la prochaine fois). En espérant que les résultats soit positifs!
RépondreSupprimerOn attend la suite avec impatience.
RépondreSupprimerUn vert du plus bel effet. mais toujours rien au bénitier de l'église de Sarrancolin.!!!
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