TP 30 : respectueux bizutage
Samedi 13 juillet Gustave, Anthony, Jean N
Cela fait presque un an que nous ne sommes pas retournés au
gouffre de la Ménère et pour cause : une
première année d'école d'infirmier brillamment réussie pour Anthony et la
cigogne étant passée par là pour moi !
Il faut aussi avouer que le gouffre n'est pas facile et qu'à deux,
la tâche est un tantinet laborieuse...
Mais en cette veille de fête nationale, les troupes sont guronzées
et la motivation est là. D'autant plus que cette fois-ci, nous avons le plaisir
d'être accompagnés par Gustave Arcangeli (Gus), jeune recrue du GSHP, parrainé par
la légende, Serge Latapie, excusez du peu !
Gus qui, averti par son parrain (le bougre connait bien la cavité,
c'est même lui qui a réalisé la pointe finale au fond !), a pris ses
dispositions et a passé une veillée d'armes à la cabane spartiate de
l'Isarce.
Par conséquent, avec Anthony nous entamons la marche d'approche le
cœur léger mais le sac lourd : heureux de faire la connaissance de ce
nouveau camarade mais arc boutés par le poids du matériel indispensable à
notre progression.
Dans la jungle saint-péenne (Jean Claude me corrigera si je me
trompe), les premières gouttes de transpiration ne tardent pas à recouvrir
nos fronts ! Sous les noisetiers l'air
est saturé en humidité et l'épais feuillage vert fluorescent a retenu
la chaleur de la veille.
C'est toujours avec soulagement que nous gagnons la hêtraie. Les hêtres
effilés et ordonnés comme au champ de bataille nous donnent l'énergie
nécessaire pour percer la forêt et conquérir les estives.
C'est là que, autour de cette source salvatrice dissimulée sous un
tas de cailloux, nous rencontrons celui qui quelques heures plus tard (nous ne le savons pas encore mais nous le
devinons...) sera devenu notre frère d'arme ou plus simplement
notre ami !
Occupant le terrain depuis la veille, il s'est chargé de notre
ravitaillement en eau ce qui nous permet de gagner de précieuses minutes, le
temps passant toujours trop vite sous terre...
La descente dans la cavité est rythmée par les percussions du
perfo car nous fractionnons quelques remontées plein vide un peu trop longues à
notre goût. Gus nous suit sans peine et c'est à l'heure espagnole que nous
partageons notre repas, une soupe et un café roboratifs.
Nous sommes à l'entrée des Vomissures, mais aujourd'hui nous en
resterons-là, nous ne rendrons pas notre ration alimentaire !
Les conversations vont bon train mais l'heure tourne et il faut
penser à remonter : plus de 500m de cordes nous attendent. Les mouvements
répétitifs et la fatigue aidant, l'esprit s'évade dans les puits, aussi léger
que le voile de condensation que nos corps endoloris dégagent (et qui ruine mes
photos !!!).
Nous remontons tel des automates le long de leur fil, une courte
halte à mi-chemin nous permet de reprendre notre souffle et de retrouver nos
esprits. A l'heure où le berger rentre ses bêtes, nous rassemblons nos
dernières forces pour tirer une dernière fois sur notre bloqueur de poing afin
de regagner le maquis des Toupiettes.
La vue est fabuleuse : la brume indécise partage le tableau avec
le soleil qui décline. Moments précieux !
Gustave décide, au vu de l'heure tardive et de la route qui le
sépare de la Barousse, de rester une nuit de plus à la cabane. Aussi nous le
saluons chaleureusement, ravis par cette belle aventure partagée ensemble.
Avec Anthony nous redescendons guidés par les réverbères de la
plaine. Quitté le plateau, nous retrouvons la moiteur ambiante qui recouvre les
marches de calcaire et les transforme en vrai savonnette ! Ultime
attention de la journée pour ne pas glisser et se faire mal ! La prochaine fois
il faudra certainement envisager de dormir là-haut !
Jean N.
Merci pour ce beau compte rendu. Il me tarde de savoir si vous trou et la porte MAY qui avait marqué la fin de nos explos des années 80.
RépondreSupprimerSuperbe CR. Merci Jean pour ta belle plume.
RépondreSupprimerBravo pour cette sortie et très bon CR!
RépondreSupprimerJ'espère que l'on trouvera un créneau pour y aller ensemble, je serais disponible dès la fin de la saison estivale :)
En tout cas ça donne vraiment envie, à bientôt!
"la légende" Alors là tu y vas fort Jean !
RépondreSupprimerLa porte MAY Je vous y conduirai . Si si je m'en souviens !
Salut les gars ! Joël, merci pour ton commentaire. Damien, on essaye de se capter cet automne ! Bubu et Serge, les réponses à la question de la porte May se trouvent dans le prochain compte rendu ! Suspens !
RépondreSupprimerJoli CR !
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