Dans la Perte de la Soulabère N°1

Mercredi 20 mars 2019
Quelle mouche m’a piqué de pointer mon doigt sur cette cavité pour une sortie solo, alors qu’il fait un temps magnifique ?
Ce sera sans regret quand même !
L’entrée se situe juste derrière la ferme Soulabère à Peyrouse ou les propriétaires recommandent qu’on les appelle pour se stationner dans leur cour.
Franchi les derniers bâtiments, un joli chemin descend tranquillement dans le fond de la prairie. Quelques épaves d’automobiles d’un autre temps, pare-chocs chromés, reposent ici pour l’éternité.
Dans le fond d’une des nombreuses dolines qui ponctuent un chemin imaginaire entre Peyrouse et la Grotte de la Résistance, on trouve la majestueuse entrée de la Perte de la Soulabère N°1.
La descente vers le porche est assez raide et dès la falaise surplombant le trou passée on est dans l’ambiance... C’est déjà très sombre, très moussu, et le sol est encombré de boue et branches transportés par le courant qui coule inexorablement vers la perte les jours d’orage.
L’entrée dans la galerie est assez étroite, il faut déjà se mettre à quatre pattes.
Quelques Meta Bourneti et 2 petits rhinolophes accrochés aux parois. Puis on progresse facilement sur une dizaine de mètres jusqu’au premier puits P12.
Tout est parfaitement équipé, les spits sont en bon état. Merci le Spéléo Club de Baudreix !
On atterrit dans le bas du puits dans une petite salle  où quelques départs en hauteur sont inaccessibles seul. Le lit du ruisseau fait un joli méandre vers la gauche, puis la droite pour contourner la masse imposante d’un remplissage d’argile au beau milieu. La suite est vers le bas, y’a qu’à suivre la trace du cours d’eau (mais aucune eau ici aujourd’hui).
En sortie de salle, ça se rétrécit dans un court boyau un peu resserré. Là je bute sur un amoncellement de boue et de branchages et 3 grosses « molaires » qui colmatent l’ensemble. Mais surtout empêchent même tout faufilement... Il me faudra 20’ pour désobstruer le passage avec les moyens du bord. Une fois déblayé, on passe un ressaut en toboggan  assez raide et très glissant.
A son pied, on est dans une toute petite salle, plutôt une fracture avec pendage fort. Pas mal de boue au sol encore et encore... et des parois de roche mère sans aucune calcification. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que tout se met en charge jusqu’au plafond lors des crues, les parois en portent les traces.
Je me glisse dans la galerie qui se poursuit au ras de la salle sur 2 ou 3 mètres peut-être à peine avant de se resserrer sans aucune possibilité de s’y glisser. Je ressors bien couvert de boue de la tête aux pieds ! Je pense avoir atteint les -48m de la topo... ou peut-être un peu plus ?
Au retour je « m’égare » un peu dans les parties secondaires. Une corde en fixe permet d’atteindre une cheminée sans suite. Je reviens dans la partie principale.
Je ressors après 1h45 sous terre.
L’examen plus attentif de la topo au retour me laisse perplexe... Ma désob : s’agit-il de l’étroiture en orange sur la topo ?? PMA à ta réponse en commentaire, merci !



 Marc

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