Quelques cavités en Pays catalan !

Profitant d’un WE chez mon frère dans les Pyrénées catalanes, me voici en chasse de quelques cavités à visiter et à faire visiter à mon neveu de 12 ans. Toutes les belles classiques étant verrouillées et inaccessibles ce WE du 14 juillet, je me rabats sur d’autres moins remarquables.
La 1ère est la grotte de Sirach, dans le village de Ria-Sirach, à quelques km de Villefranche-de-Conflent. Sans topo, nous accédons à l’entrée de la grotte, faut dire que l’adresse « Rue de la Grotte » (comme à Lourdes), on ne peut pas se tromper !
Nous visitons cette cavité aux grands volumes accessibles sans aucune verticale, sinon quelques ressauts. Ce ne sont que méandres et salles fossiles. En 2 heures nous furetons partout et aucun bras ne nous semble avoir été délaissé. Mais toutefois nous ne trouvons pas la sortie secondaire par l’intérieur, mais uniquement par l’extérieur, 80 mètres sous le porche d’entrée principal.
Nous reviendrons pour faire la traversée ! Nous avons trouvé malgré tout quelques belles concrétions et pas mal de désobstructions d’étroitures, certaines paraissant assez récentes. Présence de dolichopodes.
Nous ressortons heureux d’avoir échappé si longtemps aux 35°C extérieur !
La suite de la journée sera une toute petite cavité au-dessus du Camping Mas de Lastourg, à Villefranche, répondant au beau nom de Grotte de la Fraternité. Pour un 14 juillet, c’est pas mal !
On l’atteint par la route allant au camping et au S.H.EM., puis en grimpant sur le Rabouillet (forêt domaniale du Conflent). Le long du canal d’irrigation Boher, datant de 1870 environ, à 630m se trouve l’entrée de cette petite grotte, comprenant une 1ère salle accessible facilement, très concrétionnée, puis une 2nde après une étroiture (N42,57467°, E2.34416°).
Le lendemain, je gravis le massif d’en-face « Le Sant Père » que je connais bien, pour l’avoir parcouru en randonnée dans tous les sens jusqu’au Roc Campagna (1134m). Il comprend de nombreuses cavités, dont la célèbre Grotte de ND-de-Vie, très visible depuis la RN. Sans en dire plus, rapidement on tombe sur l’entrée d’un gouffre dont l’entrée est fermée par une porte métallique (d’au moins une cinquantaine d’années). Fort heureusement elle n’est pas verrouillée ! De là on peut atteindre rapidement sur une petite plateforme, le porche d’entrée d’environ 5x2m, d’une grotte dont j’ignore le nom et que j’appellerai Grotte du Sant Père (N-, E2,32982°).
Dès le début, on constate qu’un ou plusieurs spéléos y ont consacrés de nombreuses heures de désob. Une brouette, quelques outils, des montagnes de déchets de désob à l’entrée, sur les parois latérales du boyau d’entrée, large d’environ 3m. Il y a là beaucoup d’érosion de la roche mère nue et de nombreux petits puits remontant. Il s’agit d’une conduite forcée principale avec plusieurs affluents secondaires horizontaux ou verticaux. Je parcours cette cavité jusqu’à son extrémité pendant 30 minutes environ, en retrouvant de nombreuses traces de désob avec des pailles. Au terminus, une pelle bêche laissée sur place prouve que le travail n’est pas encore terminé pour les collègues !
 Je ne mettrai donc pas plus d’indications sur son accès car elle est toujours en explo. A la redescente, vers 17h15 je m’engage dans le Gouffre de la porte métallique (Gouffre du Sant Père). Un 1er puits de 10m mène à une galerie fossile qui s’enfonce sous le massif. La progression est relativement facile, la mise au gabarit ayant été très correctement faite là aussi. J’y trouve plusieurs concrétions le tout dans de très petits volumes qui mettent à mal mes genoux ! Quelle n’est pas ma surprise de trouver au bout de 30 minutes, après un virage, une petite salle au centre de laquelle est suspendue au plafond une échelle spéléo galva. Elle permet de franchir aisément un petit P8. Je suis peu avant le terminus actuel, où je retrouve également les outils du tachou : un seau « maison », une corde, un burin. Pas sûr de connaître les spéléos, mais suspectant tout de même l’un d’entre eux rencontré il y a quelques années, je donnerai les noms de « le Gaby » et « le Gabriel » à ces 2 trous. Qui que ce soit qui ait creusé, merci à lui (à eux), j’ai passé un bon moment sous terre en pensant à leur travail de titan.

 Marc





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