Cingle et Maradère

Vendredi 9 novembre 2012. CR par Bubu.

 Nous ne sommes que 3 au départ de la Carrière pour continuer l'explo du Cingle. Le mauvais temps prévu a du avoir raison de la motivation des copains. Pourtant, le temps tiendra toute la journée avec même de beaux rayons de soleil qui mettront le feu à la montagne en fin de journée.

C'est lourdement chargés que nous démarrons Jean Claude, Serge et moi. L'entrée du trou est toujours aussi belle et Serge est déjà prêt pour aller équiper le puits que j'avais atteint la semaine dernière après le pendule. On le rejoint rapidement sur le palier du pendule avec tout le reste du matos des fois que.... Deux spits et une dév plus tard, on se retrouve 20 mètres plus bas sur un grand palier en bout de la C70. On raboute les cordes, petit ressaut de 3 mètres et .... c'est fini. Une trémie est venu boucher ce qui pourrait être la suite. On gratte tout de même un peu mais sans aucun courant d'air, on laisse tomber et on remonte en déséquipant. Jean Claude prend des notes sur son beau carnet et fais le croquis. Ce puits est vraiment magnifique mais malheureusement terminé. On n'aura fait que 15 mètres de mieux que notre abbé spéléologue.

Il est plus de 13 heures, trop tôt pour rentrer mais très tard pour manger ! Autour du pique nique, on discute de ce qu'on pourrait faire:

 - rentrer en prospectant: bof, Jean Claude est déjà passé par là !

 - poursuivre le trou à Jojo: bof, c'est pas du vierge. 

- aller voir les trous de Maradère : pourquoi pas, on est à la même altitude, il n'y a qu'à longer les Nabails,passer au dessus du Gorret dets Porcs, passer le ravin de Malacaou, direction le Bois de Bénac... 

Y'a qu'à, y'a qu'à... Une heure plus tard, après bien des montées et des descentes, des traversées à la "Dahu", des litres de sueur en moins, on arrive enfin à l'entrée du Maradère n°1. Belle entrée ma foi! Pendant que je récupère, Serge est déjà équipé !

 J'installe la C30 et une dév. Merci les arbres à l'entrée du trou. 15 mètres plus bas, Serge hurle sa joie: c'est énoooorme! Avec Jean Claude on saute dans notre matos et on le rejoint.

Effectivement nous sommes dans une salle de 30 par 30. Une énorme amorce de galerie nous donne une perspective de plus de 40 mètres butant sur une trémie qu'il faudra revoir. C'est pas possible que ça se termine comme ça..

 Des os de vache, de chien, de brebis, de sanglier  un peu partout. Une brebis a du même tomber vivante dans le trou et on retrouve des traces de son passage. Il y a peut être même des bauges à ours. Plus surprenant, ce sont toutes ces concrétions massives et superbes ! Bétharramesques ! Et dire qu'on n'a pas de quoi faire la topo et des photos pour les copains! Jean Claude sort quand même son carnet magique et commence le croquis pendant qu'avec Serge on fouille tous les recoins de ce superbe trou. Une petite salle est recouverte d'une argile violette du plus bel effet !

On sort en déséquipant mais il faudra y revenir. C'est obligé que ce trou continue ! Peut être en allant explorer les 2 autres trous découverts par JC et qui sont plus de 130 mètres au dessus. On n'a pas le temps d'y aller maintenant, la nuit va bientôt tomber. Pour rentrer on fait plus simple: descente jusqu'aux environs de la cabane de l'ermite sur le Céberi et on reprends le sentier normal ! Il faudra quand même retraverser la Malacaou et donc perdre encore (pour moi) quelques litres de sueur.

Superbe sortie !