Betapagaye, à bout de souffle....

Samedi 9 juin :
Suite à l'explo de mardi dernier, nous avons hâte d'en découdre avec le méandre de -100. Nous sommes 4 ce samedi (Joël, Etienne, Sandrine et Patrick) et notre réserve de batteries et de pailles devrait nous permettre d'atteindre le puits sans trop de problèmes. Nous entrons dans le trou vers 10 h 30. Il n'y a pas vraiment d'air. Arrivés au fond nous attaquons sans tarder le chantier. Celui-ci est assez inconfortable et ne permet pas de travailler à plusieurs aussi, nous enchaînons les pailles sans trop chercher à exploiter les résultats. 

 Le début du méandre de -100 m. 
Sa forme en trou de serrure a beaucoup facilité les travaux. (photo Alain D.)

Le méandre fait 5 m de longueur puis, un virage à angle droit mène au sommet de la verticale, mais dans ce virage, le conduit prend la forme d'un laminoir que nous peinons à agrandir. Ce n'est qu'en début d'après-midi, que nous parvenons enfin à mettre notre nez au sommet du puits. La résonance était bien trompeuse car le volume est plus restreint que prévu. Mais avant de le descendre, il faut encore agrandir. Nous sommes prés du but et c'est à ce moment précis, que nous entendons des raclements et une bordée de jurons venant des puits du haut. C'est Alain D. qui débarque au bon moment. Du même coup, le niveau sonore augmente brusquement mettant un terme à l'ambiance studieuse qui prévalait jusque là. Ne disposant que de peu de temps, Alain nous met la pression pour accélérer les choses quitte à faire l'impasse sur quelques tirs de confort. Nous échangeons les kits de désob contre ceux d'équipement et enfin nous pouvons équiper le puits du Plumeau. 


 Le départ du puits du Plumeau (20 m) (Photo Alain D.)

C'est un joli tube de 17 m de vertical suivi d'un ressaut de 3 m. Malheureusement, le courant d'air y est très faible, et nous sommes dans un brouillard qui peine à se dissiper. La suite est un méandre étroit barré par une étroiture difficilement franchissable. Il va à nouveau falloir utiliser les pailles. Alain nous quitte et nous nous remettons au travail. Une paille sera suffisante et heureusement car le courant d'air est vraiment trop insuffisant. Derrière le rétrécissement nous parvenons à progresser de 5 m dans un méandre tout juste pénétrable. Une chicane verticale mettra un terme à l'exploration. Le conduit (0,6 x 0,20) semble s'agrandir un peu plus loin (ressaut d'1 m) mais ce n'est vraiment pas gagné et en plus, il n'y a pas d'air, ou si peu...
 Ambiance brumeuse au bas du puits du Plumeau... (Photo Alain D.)


Nous laissons équipé pour revoir ça un jour plus propice aux courants d'air et remontons en faisant la topo. Au passage nous essayons de comprendre où file le courant d'air qui vient de la zone d'entrée et celui qui sort du boyau de -100 m. Les 3 gros départs vus dans le puits Zabelle pourraient peut-être nous apporter la solution et en tout cas, elles feront un bel objectif pour une prochaine sortie. 
T.P.S.T. : 7 h
Compte rendu : Patrick

La topo mise à jour.

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