Quand 36 devient 51

Mercredi 20 juillet 2011
Nous étions 5 ce mercredi, prêt au départ, après avoir scruté avec attention les différentes prévisions météorologiques. Il est vrai que depuis plus de 15 jours le temps n'est plus avec nous et qu'il pleut plus souvent qu'il ne fait du soleil.
L'objectif : les 36 chandelles, vous savez, la haut, vers l'Isarce, après le TP30.
Serge, Jean Claude, Jean Antoine, Johanne et Alain M se retrouvent donc à 9h au départ du sentier, les kits sont faits et lourdement chargés. Et la montée commence. Les pluies de la nuit ont rendu le terrain glissant et gare à celui qui dérape; calcaire puis marne, quelle patinoire. La montée se fait quand même sans trop d'encombres, le soleil laissant de temps à autre passer ses rayons au travers des feuillages de la foret. Les stations s'enchaînent, Serge nous récitant par-cœur les noms de chaque "étage". Gourret des Porcs (dans les marnes), sentier des Liets, Beyrouede bas et haut, les Escalats ...
Enfin, après 2h30, le sommet est en vue. Serge nous guide comme s'il y étais monté la veille, ligne de crête, descente de la grande doline et enfin dans la grande pente, le trou est là. Ouf, cela fait du bien de s'arrêter. La cavité, TP60, découverte en 1996, a été baptisée "Gouffre des 36 chandelles" car ce jour là, Serge fêtait ses 36 ans. Et aujourd'hui, que fête Serge, ses 51 ans! Bravo et merci la météo de nous avoir permis de monter ce jour. Serge, prévoyant, nous offre l'apéro, et oui, ça se fait de temps en temps.
Nous cassons la croute et nous préparons pour la descente. A -5, en 96, les "anguilles" étaient passées on ne sait vraiment comment. En 2011, les anguilles sont peut être devenues des congres (sans jeux de mots) et nous sommes obligés d'agrandir afin d'avoir un passage digne de ce nom. C'est fait très rapidement et Serge part en première avec 90m de corde dans le kit. Miracle, les spits ne sont pas rouillés et peuvent être réutilisés. Quelques goujons sont cependant remis afin de faciliter la progression. A noter qu'au palier de -15 le trou est envahi de petits moucherons, des milliers. C'est la première fois que nous voyons de telle quantité d'insectes dans une cavité située à 1280m d'altitude et parcourue par un violent courant d'air.
Arrivée en bout de corde mais pas vraiment au fond du puits, Serge remonte, heureux de sa prestation.
Il est déjà 17h30 et l'heure de redescendre. D'ailleurs le brouillard est arrivé et sous les arbres il ne fait pas très clair.
Il nous faudra près de 2 heures pour faire la descente, avec une petite erreur de parcours en voulant éviter les marnes glissantes, ce qui nous fera traverser un champ de fougères et de ronces. Une galère.

La cavité est équipée, suite de l'explo au prochain numéro.
Alain

Commentaires

  1. Putain 15 ans, j'y crois pas, mais en comptant si, c'est ça... Je m'en rappelle comme si c'était hier du Gouffre des 36 chandelles, avec la désob et l'énorme puits qu'on avait "offert en cadeau" à Serge. Beaux souvenirs!

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