Gouffre du Python : Partie 1
Dimanche 15 juin 2025,
Les jours se suivent et se ressemblent…Le ciel est couvert,
le teint gris et l’air humide. Je prends le bon côté des choses et me dis que,
finalement, pour les objectifs du jour, la température est idéale.
Pour les objectifs, l’idée est de passer devant le Griffon
pour récupérer une C45 laissée la veille, puis de la déposer au Python. Par la
même occasion, apporter de quoi équiper la première partie et poser les
premières cordes. Enfin, terminer le tour de la Pène de la Hèche par la face
sud pour aller jeter un œil au Trou des Cassayres.
C’est donc chargé de quelques cordes, d’une poignée
d’amarrages et d’outils de désob que je quitte, à 10h30, le parking de l’entrée
de la carrière d’Asson. J’arrive au Griffon peu après midi. Je rempli
l’objectif n°1 : récupérer la C45. J’arrime le kit tant bien que mal à mon
sherpa, et je prends la direction du Python.
C’est parti pour le second objectif. Je m’équipe, je prépare le kit de corde et je m’engage. Je me demande s’il faut équiper l’entrée. Je me rappelle d’un AN et de deux spits sur la fiche d’équipement. Pour l’AN, ce n’est pas compliqué, mais pour les deux spits : rien… J’ouvre la topo et je comprends que la première corde est pour un ressaut à l’intérieur. Finalement, l’entrée se désescalade très bien, et j’arrive à la tête du premier ressaut.
À l’intérieur, je retrouve l’AN et les deux spits. Je pose
la première corde et je continue. J’équipe ensuite le P6 : un AF et un spit, et
c’est parti. Me voilà en bas, où coule un petit affluent.
Je poursuis ma progression dans les galeries, plus ou moins
étroites, jusqu’à la tête du P28. Je regarde l’heure : il est 15h. Je repère
les premiers points, pose une plaquette sur le goujon et trouve l’AN qui me
permettra de doubler mon point. Une sangle assez longue serait préférable… mais
je n’en ai pas sous la main. Et si je veux passer au troisième objectif, il va
falloir que je ressorte. J’accroche donc le kit au goujon et prends le chemin
du retour. Je me change, puis repars.
J’atteins la crête, et je tombe nez à nez avec les vaches
qui pâturent sur les plaines de la Hèche. Moi qui suis habitué à croiser des
montbéliardes vêtues de leur robe rouge, je me demande bien pourquoi, ici, les
vaches sont toutes blanches. J’ai ma réponse : c’est pour se camoufler dans les
nuages !
En fin de journée, j’arrive sur la face sud. Je retrouve facilement le Trou des Cassayres. J’avais prévu une corde de 13 m, hélas trop courte… De toute façon, le temps manque. Je dépose les outils et reprends le sentier qui me mènera à ma voiture.
Encore une journée passée sur la Pène de la Hèche. À croire
que la spéléo se réduit à cette partie du massif… Et pourtant, j’écris ce
compte rendu depuis le balcon, en profitant du soleil (oui, en semaine, c’est
possible), avec vue sur une partie de la chaîne des Pyrénées. Le terrain de jeu
est grand, et c’est promis, j’irai arpenter d’autres horizons dans mes
prochaines sorties !
Thibault
Les journées sont longues, c'est le solstice d'été. Mais bon, doucement, les trous ne partiront pas. Bravo Thibault, tu "pètes" la forme.
RépondreSupprimerBon spéleo , bon écrivain , bon camarade ... trop fort Thibault ! pascal
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