Coup double gagnant au Griffon
Lundi 9 juin
Les Vers Géants étant bel et bien terminés, nous nous sommes naturellement rabattus sur le trou du Griffon, de l'autre côté de la Hèche. Et comme nous sommes cinq (Thibault, Bruno, Pascal, Jean-Noël et moi) c'est l'occasion rêvée de ressortir les gravats que Joël avait pris soin d'agencer méticuleusement sur le palier du fond. A cinq ça déménage ! Du coup nous pouvons également en profiter pour creuser le ressaut final. C'est étroit et pour pouvoir travailler correctement il faut élargir et donc reboucher à nouveau. Cela paraît sans fin, un peu le supplice de Sisyphe où l'on croit entrevoir une suite, mais à chaque fois il faut tout recommencer. Mais quand même, ça avance et dehors l'éboulis prend de l'ampleur...
La dernière fois, nous avions évoqué un soupçon de résonance mais cette fois-ci, ce n'est plus vraiment un soupçon. Le rythme s’accélère et profitant d'un moment où le conduit est presque totalement débarrassé des cailloux provenant des assauts précédents, j'essaie de lancer un minuscule caillou dans la fissure étroite qui se présente sous nos pieds. Et là c'est bingo, car je l'entends tomber dans un vide plus grand que j'estime à 6 ou 7 mètres. Nous continuons la désobstruction avec cette fois-ci le sentiment de n'être plus très loin du but. La journée se termine sans que nous puissions à nouveau sonder le fameux puits.
Jeudi 12 juin
Il faut à tout prix voir ce puits et l'ouvrir avant que nous puissions y retourner avec ceux qui ne sont pas libres en semaine. Sylvain me rejoint à la carrière et nous gagnons le trou avec une chaleur qui sera propice aux courants d'air. Dés l'entrée, cela se vérifie car les parois sont bien sèches. Direction le fond où nous reprenons notre travail de mineur. A 13 h, toujours pas de puits. 14 h, rien de plus, on creuse, on rebouche, on recreuse et on re-rebouche. La résonance se fait de plus en plus proche et finalement, une paille placée au plus loin va enfin ouvrir la voie. C'est encore étroit, mais suffisamment large pour y balancer les blocs et gravats. Et surtout, le courant d'air déjà bien présent s'est brutalement décuplé et ça c'est un signe qui ne trompe pas. Encore quelques coups de massettes et nous devinons mieux la suite, largement pénétrable. Retour tranquille avec de belles perspectives pour la sortie de samedi prochain.
Mais avec tout ça, personne n'a pensé à faire la moindre photo. Zut, alors tant pis en voici une un peu bricolée du gouffre du Griffon.
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