Pé de litte, la suite...

 Dimanche 02 mars

Il est certain que nous avions hâte de voir ce qu'il y avait derrière le trou noir aperçu la semaine précédente au terminus de ce gouffre. Il n'était pas bien gros et à vrai dire nous ne voyions pas grand chose.Déjà trois séances avaient  été consacrées à son agrandissement et visiblement il ne restait plus que quelques mètres avant d’accéder à un conduit qui semblait plus vaste. 

Le "trou noir", fantasme d'une semaine d'attente...

Ce dimanche, nous y retournons donc à trois, gonflés à bloc (Pascal, Thibaut et Patrick). Comme il fait toujours assez froid, le courant d'air est encore en régime hivernal (aspirant). C'est bon pour les travaux mais moins agréable pour la température dans le boyau. Et puis le trou reste très humide et le ruissèlement au bas du R2 alimente de petites bassines argileuses et inconfortables pour travailler. Le chantier s'avère moins évident que prévu car la roche n'est pas homogène et parsemée de trous qui rendent les pailles inopérantes. C'est besogneux et chaque navette au fond du boyau nous crépit un peu plus d'argile. 

 

Thibaut en pleine action (sans le son)

Vers 13 h, un ultime  assaut finit par ouvrir le passage. Derrière, c'est effectivement plus grand mais la suite se situe sous nos pieds au bas d'un puits d'une dizaine de mètres que nous ne pouvons descendre faute de corde. Toutefois, 3 m plus bas une vire confortable permet de mieux voir la suite. Elle s'atteint facilement mais ensuite les dimensions sont trop importantes pour descendre en libre. Tout le courant d'air s'engouffre dans ce puits. Nous faisons quelques photos des concrétions qui ornent la voûte, d'autres du puits, mais ne pas pouvoir descendre reste trés frustrant...

Encore un trou noir...
  
Sur la vire, au bord du puits.

 

A défaut de pouvoir descendre nous nous attaquons à la mise au gabarit du boyau terminal. C'est gras à souhait, pénible, humide et froid. Pour se réchauffer nous nous échelonnons dans le boyau et creusons le sol à grands coup de bottes, de barre à mine et de massette : ça racle, ça tape, ça souffle mais c'est efficace et en fin de journée le passage peut se franchir accroupi en évitant de se couvrir de boue. 

 

 

Nous ressortons dans un triste état et dehors nous retrouvons Bruno qui, avec son 6° sens, avait flairé la première. Il en a profité pour étudier la géologie locale et pas de doute, le gouffre est bien placé par rapport aux cavités de la Pène de la Hèche.
Affaire à suivre.... 

Patrick et Thibaut

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